Essai
Nouvelle parution
R. Trousson, Isabelle de Charrière, un destin de femme au XVIIIe siècle (nouvelle éd. mise à jour)

R. Trousson, Isabelle de Charrière, un destin de femme au XVIIIe siècle (nouvelle éd. mise à jour)

Publié le par Emilien Sermier

Raymond Trousson

Isabelle de Charrière, un destin de femme au XVIIIe siècle

Nouvelle édition mise à jour

Genève, Slatkine, 2013

392 p. / 15 x 22 cm

Code EAN : 9782051025751

49,00 CHF

 

Présentation de l'éditeur:

Aristocrate hollandaise, Belle de Zuylen devient, par son mariage avec un gentilhomme vaudois, Isabelle de Charnière. De culture française, elle passe la moitié de son existence dans les environs de Neuchâtel, devenant ainsi, par adoption, l’une des principales figures de la littérature suisse romande. Peu soucieuse des convenances, elle entretient, à vingt ans, avec Constant d’Hermenches, l’oncle de Benjamin Constant, une longue correspondance secrète, passionnée et étonnamment libre. Un quart de siècle plus tard, c’est avec Benjamin Constant lui-même que se noue une nouvelle amitié, souvent orageuse, que mettra en péril la liaison de Constant avec Mlle de Staël. Jusqu’à sa mort en 1805, plus de 2 500 lettres, adressées à des dizaines de correspondants, aborderont tous les sujets dans un style éblouissant, qui fait de Mme de Charrière l’une des grandes épistolières des lettres françaises. Observatrice de son temps, elle suit de près les événements de la Révolution, qu’elle met en scène dans divers romans et pièces de théâtre et commente dans des pamphlets politiques audacieux. Consciente de la nécessité de rendre une fonction à l’aristocratie dans l’Europe post-révolutionnaire, elle réfléchit sur les exigences d’une nouvelle pédagogie et d’un ordre social rénové. On la tient aujourd’hui pour la grande romancière de la fin du siècle, à une époque qui voit une véritable efflorescence du roman féminin. Car une bonne part de l’œuvre d’Isabelle de Charnière traite de la condition féminine avec une finesse et une modernité peu communes. Mal mariée, étouffant dans un milieu étriqué, Mme de Charrière est en effet l’auteur, avec les « Lettres neuchâteloises », les « Lettres écrites de Lausanne, Mrs Henley et Caliste », de quelques-uns des romans épistolaires les plus subtils et les plus attachants sur la condition féminine au XVIIIe siècle, qui suffiraient à faire d’elle, selon la formule de Sainte-Beuve, «une des femmes les plus distinguées du dix-huitième siècle».