Essai
Nouvelle parution
R. Shusterman, Chemins de l'art - transfigurations du pragmatisme au zen

R. Shusterman, Chemins de l'art - transfigurations du pragmatisme au zen

Publié le par Marielle Macé

 

Richard Shusterman
Chemins de l’art – transfigurations, du pragmatisme au zen

Postface d’Arthur Danto

Traduit de l’anglais(USA) par Raphael Cuir

Editions Al Dante, coll. "Aka/Cahiers du Midi"
13 x 17 cm / 88 pages
15 €
isbn : 978-2-84761-791-7

[à paraître en juin 2013]

 

Richard Shusterman s’intéresse à l’usage du vocabulaire religieux, chrétien, dans l’influente philosophie de l’art d’Arthur Danto, en particulier le terme « transfiguration », emblématique de son œuvre depuis le désormais célèbre La transfiguration du banal paru en français en 1989 (Le Seuil). Richard Shusterman montre ainsi comment la religion continue parfois à hanter la théorie esthétique contemporaine, même lorsqu’elle est pensée par des auteurs laïcs, et éclaire la manière dont la pensée sur l’œuvre d’art conditionne notre réception des œuvres, tout en interrogeant les modalités de leur interprétation.

En s’appuyant sur l’ambitieuse réflexion qu’il a lui-même développée au sujet des relations entre l’art et la religion, ainsi qu’entre l’art et la vie (notamment avec L’art à l’état vif, la pensée pragmatiste et l’esthétique populaire) Richard Shusterman revient sur les limites qui séparent un objet ordinaire d’une œuvre d’art, question qui est au cœur de la réflexion d’Arthur Danto dans La transfiguration du banal.

Richard Shusterman se sert de sa propre expérience du bouddhisme zen pour développer une conception immanente de l’art qui constitue une alternative pragmatiste et hédoniste à l’approche analytique idéaliste hégélienne imprégnée de transcendantalisme d’Arthur Danto proposant de ne pas isoler les œuvres dans un monde « surnaturel » qui se situerait au-dessus de l’expérience quotidienne de la vie. A travers toutes ces questions, ce recueil traite non seulement du sens de l’art, mais aussi du sens de l’art dans nos vies. Une réponse d’Arthur Danto rend compte du dialogue qui s’est noué, au-delà de leurs divergences de vues, entre ces deux grands représentants contemporains de la philosophie de l’art aux Etats-Unis.