Édition
Nouvelle parution
R. Queneau, Bords. Mathématiciens, précurseurs, encyclopédistes (réédition)

R. Queneau, Bords. Mathématiciens, précurseurs, encyclopédistes (réédition)

Publié le par Florian Pennanech

RaymondQueneau, Bords. Mathématiciens, précurseurs, encyclopédistes,illustrations de Georges Mathieu,Paris : Hermann, coll. "Littérature", 2009, 142 p.

  • ISBN : 978-2-7056-6857-0
  • Prix : 24 € 

Présentation de l'éditeur :

« Bords. Ce recueil d'essais, publié en 1963 par l'écrivain françaisRaymond Queneau (1963 - 1976), est sous-titré : mathématiciens,précurseurs, encyclopédistes. Trois des textes sur des questionsmathématiques y sont repris de l'édition originale (1950) de Bâtons,Chiffres et Lettres. La présentation de l'Encyclopédie de la Pléiade(originellement un « prospectus publicitaire » de 1956) est, ici, enfinéditée. Les autres textes sont reproduits de périodiques ou d'oeuvrescollectives. De l'assemblage, il doit être dit qu'il s'impose. Il yentre de rares curiosités et analyses langagières et littéraires :Grainville, écrivain havrais, né en 1746, mort en 1805, auteur d'uneétrange épopée anticipant les oeuvres d'anticipation, Le Dernier Homme ;Poe, comme annonciateur du roman policier ; des grammairiensd'Aquitaine qui, au XVIe siècle, font, si l'on veut, prévoir la Veilléede Finnegan de Joyce. Quant à l'essentiel, le livre se constitue dansdeux ordres de matériaux intimement et vitalement fréquentés par cetauteur : les mathématiques et les encyclopédies. Ce qui est ici dit dela mathématique montre que Queneau n'a pas varié dans l'essentiel deses choix, ni dans les orientations de son entreprise fondamentale. DèsOdile il est obsédé de mathématique, et jette la suspicion sur ladialectique (en même temps, il y refuse le principe de contradictionintroduit par les surréalistes entre technique et inspiration enlittérature). Or, en 1963 et dans ce livre : “... la mathématiquesupérieure ou non a subi pendant tout le cours du XIXe une évolution entout point contraire au programme d'Engels : elle a éliminé touteapparence de dialectique.” Queneau ne le dit pas pour “river son clou”à qui que ce soit, mais pour désigner des chemins indiscutablementdignes à ses yeux de notre fréquentation. Un article sur CharlesFourier (et à son propos sur Engels et Marx) lui donne occasion deciter, approximativement, celui qu'il commente, Fourier même : “Notrepremier fanal doit être la science éminemment juste, lesmathématiques.” Et dans la présentation de l'Encyclopédie de laPléiade, Poincaré disait : “Je ne comprends qu'on ne comprenne pas lesmathématiques.” En effet, puisqu'elles sont la structure même del'esprit humain. Quant à l'Encyclopédie entreprise par Queneau, il l'avoulue (selon son très beau texte de présentation) : quant auxfinalités “à la fois enseignement, bilan, ouverture sur l'avenir” ;quant aux utilisations “à la fois comme livre de lecture continue, etcomme ouvrage de référence”. »