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Quand les écrivains se font critiques des autres arts

Quand les écrivains se font critiques des autres arts

Publié le par Alexandre Gefen

Appel à communication

Quand les écrivains se font critiques des autres arts

    L’on pourrait dire que l’écriture est au centre de tous les arts. En effet, bien souvent, elle est indispensable à chacun, peintre, musicien, sculpteur ou cinéaste, pour parler de son propre art, en esquisser les prochaines œuvres, voire même pour critiquer sa propre matière. Nombreux sont les artistes qui, à un moment ou à un autre, ont recours à l’écriture dans l’élaboration de leur travail créatif. Le cinéaste, par exemple, peut très bien se passer de scénario mais, la plupart du temps, ce texte écrit constitue pour lui un point de repère important. De même, dès qu’il s’agit de passer de la création à la théorie de son propre art, l’artiste, quelque qu’il soit, a recours aux mots et aux concepts, bref, à des formes qui ne sont pas forcément celles auxquelles il est habitué. Il accepte alors d’être un dilettante de l’écriture, bien que, dans ce domaine, les exceptions abondent, de nombreux peintres étant aussi d’excellents écrivains, par exemple.
    Mais le discours ne peut plus être le même lorsque l’écrivain prend la plume pour parler d’autres arts. Souvent, mais pas toujours, dilettante de cette nouvelle matière, il n’en restera pas moins un créateur dans l’art d’écrire. En fait, la question est de savoir s’il existe vraiment un antagonisme entre la tentation du « beau style » et celle de la recherche de la vérité dans un autre art, dans un univers de formes, d’images ou de sons qui n’est plus celui de l’écrivain. Celui-ci se laissera-t-il piéger par ses propres formes, par la logique de l’écriture, et réduira-t-il, par exemple, la mélodie, le tableau, ou le film, à un simple exercice littéraire ? ou bien, saura-t-il effacer complètement ses formes habituelles pour les mettre au service d’autres formes artistiques ? ou bien, encore, parviendra-t-il à rester un excellent écrivain sans trahir l’essence des autres arts ?
    S’il est souvent difficile de tracer une frontière entre le monde de la critique et celui de la création littéraire, cela l’est encore plus lorsque le critique est écrivain et qu’il parle d’autres arts. C’est là l’enjeu théorique des journées d’études sur ce thème organisées le 26 et 27 février 2007 par le Département d’Etudes Italiennes de l’université de Strasbourg II, le CIRI (Centre Interdisciplinaires de Recherches sur l’Italie) et la Fondation Margherita de Sion (Suisse). Priorité sera donnée aux communications portant sur l’époque moderne et contemporaine, et ayant un rapport avec l’Italie, mais toutes les propositions seront examinées.
    Les frais d’hébergement des conférenciers seront pris en charge, ainsi que les repas. La langue de communication pourra être le français ou l’italien. Les actes seront publiés.
    Les propositions de communications sont à renvoyer avant le 15 décembre 2006, à Erik.Pesenti@umb.u-strasbg.fr