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Qu'est-ce qu'une

Qu'est-ce qu'une "bonne" oeuvre (quand on est une femme)? (séminaire)

Publié le par Julia Peslier (Source : Brigitte Rollet)


Séminaire de recherches: Rapports sociaux de sexe dans le champ culturel
Rapports sociaux de sexe dans le champ culturel
University of London Institute in Paris (ULIP)
Université de Versailles/Saint-Quentin (Centre d'Histoire Culturelle des Sociétés Contemporaines)
Responsable : Brigitte Rollet


Programme 2008-2009

Qu'est-ce qu'une « bonne » oeuvre (quand on est une femme) ?
Alors que, universalisme oblige, il est rare qu'une oeuvre soit envisagée par la critique dominante en fonction du sexe, de l'appartenance ethnique, de la préférence sexuelle ou autres caractéristiques individuelles, la réception des oeuvres est cependant le plus souvent biaisée par ces même spécificités, aussi tues et niées soient-elles. Ainsi, louer un-e cinéaste beur parce qu'il n'y a pas de problématique liée à l'immigration maghrébine dans son film, un-e auteur-e francophone dont l'écriture toucherait à l'universel, ou encore une cinéaste qui ferait un « cinéma d'homme », implique des attentes préalables marquées par ce qui contribue à forger l'identité de l'artiste.
La problématique de 2007-2008 se poursuivra durant les séances de 2008-2009, afin de continuer à travailler sur les questions de réception dans son acception la plus large (qu'est-ce qui fait une « bonne oeuvre » -pour les critiques cela s'entend- quand on est une femme ?), sur les critères de sélection et d'appréciation, ainsi que sur l'intériorisation possible par les artistes femmes de ces schémas de distinction, et/ou les formes que peuvent prendre les alternatives aux normes. Dans quelle mesure peut-on parler de formatage ou d'auto-censure dans les productions culturelles dont les femmes sont les auteures, à l'aune des « bonnes oeuvres » ou des « chef d'oeuvres » de leurs homologues masculins ? Une perspective comparative des modalités de réception d'oeuvres d'artistes féminins et masculins pourra d'ailleurs être envisagée. A partir de créations féminines ayant survécu au temps et à l'oubli, nous nous interrogerons aussi sur les critères d'appréciation et leur variabilité selon les époques et les arts, ainsi que sur les différentes formes de postérité auxquelles ces oeuvres donnent lieu. Nous étudierons aussi les réactions/réceptions des publics par rapport à ces oeuvres, et tout ce qui, de près ou de loin et d'une façon ou d'une autre permet de les évaluer. Poser la question très large de la réception permettra aussi d'envisager celles des normes, des goûts et des implicites idéologiques de leur constitution.
Outre des universitaires françaises et étrangères ayant accepté de repenser leur corpus dans cette problématique, le séminaire accueillera aussi des praticiennes (écrivaines, réalisatrices) afin d'apporter un regard de l'intérieur sur ces questions.

Calendrier pour le séminaire 2008-2009
Le séminaire a lieu le vendredi de 18.00 à 20.00. Il se tient à ULIP (University of London Institute in Paris) dans la salle de recherche (4ème étage), 9-11 rue de Constantine, 75007 Paris (métro Invalides ou Assemblée Nationale).

Vendredi 24 octobre 2008 : Catherine Gonnard (documentaliste et journaliste)
Hélène, Gabrielle, Camille et les autres... ou comment être sculptrice en France sous la Troisième République ?

Vendredi 28 novembre 2008 : Anne Rambach (Ecrivaine et scénariste)
Etre une femme écrivain, une tentation marketing

Vendredi 19 décembre 2008 : Eliane Viennot (Université de Saint-Etienne)
L'écriture et la réception de quelques "bonnes oeuvres" féministes de l'Ancien Régime

Vendredi 30 janvier 2009 : Frédérique Villmur
La bonne oeuvre du désoeuvrement : le cas de suroeuvrement de Tatiana Trouvé

Vendredi 13 février 2009 : Nelly Quemener (Université Sorbonne Nouvelle-Paris III)
Vraiment drôle / Vraiment pas drôle ! » Performances télévisées d'Anne Roumanoff, de Florence Foresti et d'Axelle Laffont et leur réception par les publics sur YouTube
Vendredi 27 mars 2009 : Shirley Jordan (Université de Londres, Queen Mary)
Sophie Calle: l'art de la rupture

Vendredi 17 avril 2009 : Cinéma 1: Gwenaëlle Le Gras (Université de Caen)
Qu'est-ce qu'être une star de cinéma en France lorsqu'on est une femme ? L'exemple de la légitimité de Catherine Deneuve.

Vendredi 29 mai 2009 : Cinéma 2 : Mariana Otero et Marie Vermillard (réalisatrices) autour d'une enquête/recherche de Brigitte Rollet sur :
La carrière artistique des réalisatrices