Questions de société
Projet de loi contre les

Projet de loi contre les "occupations sauvages" des universités + une amende de 1000 euros pour les bloqueurs ?

Publié le par Frédérique Fleck

Ci-dessous:

- Projet de loi contre les "occupations sauvages" des universités

-"Facs : une amende de 1000 euros pour les bloqueurs ?", AFP- Libération, 5 mai 2009

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Damien Meslot, député UMP du Territoire de Belfort,va déposer une proposition de loi contre les "occupations sauvages" desuniversités par des groupes "minoritaires".

Interview sur le site d'ultra-droite Le Cri du contribuable:

Que contiendra votre loi ?

Je travaille à une proposition de loi qui imposerait, avant toutmouvement de grève dans une faculté, un vote à bulletins secrets, avecune participation minimum. Les refus seraient sanctionnés par une forteamende.

Il ne faut plus que des groupuscules minoritaires puissent continuer àperturber une majorité d'étudiants qui ne souhaitent que travailler.

Que les gens se mettent en grève, s'ils n'engagent qu'eux-mêmes, cen'est pas un souci. Mais il est choquant qu'on puisse occuper unefaculté. Il faut que ce type d'occupation devienne un délit.

Je souhaite par ailleurs que quand une fac est occupée, le préfetpuisse avoir recours aux forces de l'ordre. Force doit rester à la loi,et il nous faut préserver l'image internationale de nosfacultés. Pour le moment l'arsenal législatif n'est pas suffisant pourréprimer ces trublions.
Quant au droit de grève des étudiants, on peut se poser la question de savoir s'ils l'ont ou pas.

Qu'en pensent vos collègues députés ? Votre proposition a-t-elle de bonnes chances d'aboutir ?

Je crois qu'elle va être cosignée par plusieurs dizaines de mescollègues de la majorité. Tant parmi les députés que parmi lesétudiants ou les professeurs, il commence à y avoir une certainelassitude vis-à-vis des excès de ces groupuscules d'agitateurs.

Que vous inspire la situation des universités ?

C'est un grand gâchis ! Cela fait des années que la situation sedégrade. Dans les classements internationaux, nos établissements sontde moins en moins cotés.
Pour la première fois depuis vingt ans, un gouvernement a décidé defaire une réforme, en mettant de l'argent sur la table : on a dégagé 5milliards d'euros supplémentaires. C'est la loi relative auxuniversités (LRU), votée en 2007, qui donne l'autonomie aux universités.
Les présidents d'universités pourront vraiment gérer leurs universités,et pourront en outre faire appel à des fonds privés. Cette loi faisaitpartie du programme électoral de Nicolas Sarkozy.
On ne peut pas laisser les agitateurs professionnels empêcherl'application d'une loi. En tout cas je veux rendre hommage à ValériePécresse, qui s'est battue avec courage et détermination. Sa loi est unvrai tournant dans l'université française.

Les opposants sont-ils sincères, ou veulent-ils uniquement mettre le bazar ?

Il y a un peu des deux. Dans certains endroits, les opposants ne sontpas des étudiants, ils viennent de l'extérieur, du NPA, de SUD,utilisant l'université pour infliger un échec au gouvernement et tenterde le renverser.
Une partie d'entre eux, de même que certains milieux intellectuels, n'ajamais accepté que Nicolas Sarkozy ait été élu il y a deux ans. Ils semoquent de l'université comme de l'an 40 ! Il n'y a que les gogos quicroient que ce mouvement est spontané.

Le gouvernement en est-il conscient ? Il appelle au dialogue… Peut-on dialoguer avec les casseurs ?

J'ai eu l'occasion d'en parler avec le président de la République. Ilveut bien discuter avec ceux qui pensent sincèrement que la réformen'est pas bonne, et qui veulent des aménagements.
En revanche avec les casseurs il n'est pas question de discuter. Ilfaut porter plainte, les assigner devant les tribunaux et lescondamner. Nous ne céderons pas !

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"Facs : une amende de 1000 euros pour les bloqueurs ?", AFP- Libération, 5 mai 2009


Enplein conflit universitaire, un député UMP a déposé une proposition deloi pour sanctionner de 1000 euros d'amende tout étudiant qui « entrave l'accès aux enseignements et aux bâtiments » d'un campus.

Le député UMP Damien Meslot a annoncé ce mardi avoir déposé une proposition de loi pour « sanctionner de 1000 euros »d'amende tout étudiant ou toute personne extérieure à l'université qui« entrave, même partiellement, l'accès aux enseignements et auxbâtiments » d'un campus.

« La majorité des étudiants veulenttravailler et obtenir leurs examens. Il ne faut pas laisser une banded'agitateurs professionnels entraver les cours universitaires », a déclaré dans un communiqué le député du Territoire de Belfort, en visant « une minorité d'étudiants d'extrême gauche ».

Il propose en outre de soumettre « toutmouvement de grève initié par des étudiants et le blocage de l'accèsaux locaux universitaires à l'approbation d'une assemblée généraleconvoquée par le président de l'université ». « Cette assemblée générale devra décider à bulletin secret de la poursuite du mouvement. »

Pour que la proposition soit adoptée il faudraitqu'elle soit inscrite à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale par legouvernement ou le groupe UMP, adoptée par les députés puis votée dansles mêmes termes par le Sénat.

(Source AFP)