Questions de société
Prépas: Pécresse aide les littéraires mais torpille l'université (Marianne2, 09/09/10)  

Prépas: Pécresse aide les littéraires mais torpille l'université (Marianne2, 09/09/10)

Publié le par Bérenger Boulay

Prépas :Pécresse aide les littéraires mais torpille l'université

Marianne 2 - Variae - Blogueurassocié | Jeudi 9 Septembre 2010.

Le ministrede l'enseignement supérieur veut élargir les débouchés des khâgnes etd'hypokhâgue. Leurs élèves pourront désormais postuler dans les IEP et lesécoles de commerce. Intéressant pour les élèves mais navrant pour les facs,tempère Variae.

Attenduedepuis un certain temps,la « nouvelle » est tombée vendredi dernier : le concours des Écoles NormalesSupérieures, débouché attitré des classes préparatoires littéraires (hypokhâgneet khâgne), permettradésormais de candidater également à un large ensemble d'autres établissements, écoles de commerce et Instituts d'ÉtudesPolitiques notamment. Ce processus, qui prolonge et dépasse celui durapprochement entre les Écoles Normales Supérieures elles-mêmes, vise, nousdit-on, à offrir plus de débouchés aux élèves de classes préparatoireslittéraires et à revaloriser la filière littéraire « dès le lycée ».Mais il risque aussi d'avoir un certain nombre d'effets non négligeables sur laphysionomie de l'enseignement supérieur en France.

Revenons d'abord à la problématique de départ. Celle des (hypo)khâgnes estsimple : classes tout entière tournées vers l'accession aux Écoles NormalesSupérieures, et s'appliquant à faire vivre leurs élèves dans le culte de cesdernières, elles ont pour paradoxale propriété de n'accorder qu'un accèsridiculement restreint à ces mêmes écoles (eu égard à la masse de candidats).Les ENS éliminent environ 95% des khâgneux se présentant à leur concours (sanscompter celles et ceux qui abandonnent en cours de route). Cette dure loi de lajungle s'applique à toutes les classes préparatoires. Mais là où scientifiqueset «commerciaux» peuvent, s'ils ratent HEC ou Polytechnique, accrocherune école moins prestigieuse, mais toujours valorisante professionnellement –et rester dans le circuit prépa-école – les khâgneux ont comme seulealternative l'ENS ou la petite mort symbolique qu'est l'échec au concours, etla sortie de cette filière prestigieuse.

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Lire aussi Bientôt un concours unique ENS - IEP - HEC et Elargissement de la banque d'épreuves littéraires : une nouvelle étape dans la réforme des CPGE - Communiqué du MESR, 3 septembre 2010