Les PUF font paraître l'Histoire de l'idée de temps. Cours au Collège de France 1902-1903, qui marque le début de "la gloire de Bergson", mais qui constitue surtout "le trait d'union entre l'œuvre écrite à laquelle le philosophe tenait exclusivement, telle qu'elle survit à l'époque qui l'a vu naître et qui brille de son éclat propre, et l'enseignement oral dont provient la renommée de l'homme, grâce auquel ses idées se sont insérées dans le monde pour être adoptées par le plus grand nombre". On y trouvera peut-être des réponses à l'interrogation de D. Lapoujade, Puissances du temps. Versions de Bergson (Minuit, 2010), sur l'étrange absence de la question des affects (l'attente, le regret, le deuil, la mélancolie…) dans la conception bergsonienne de la durée : "Comment expliquer que le temps ne soit jamais évoqué par Bergson dans ses aspects les plus destructeurs ?". On prendra également le temps de se reporter au compte rendu de ce dernier essai dans Acta fabula : "Pour une philosophie de l'affect", par J.-L. Lantoine, et de découvrir l'article de B. Clément dans la dernière livraison de Fabula-LhT : "Bergson illisible", ou encore, dans l'Atelier de théorie littéraire, de sourire avec le philosophe du rire : "L'humour selon Bergson", par J. Moreau.