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Premier(es), pionnier/ères, fondateur/trices

Premier(es), pionnier/ères, fondateur/trices

Publié le par Florian Pennanech (Source : Frédérique Mengard)

Appel à communication

Journée d'Étude Interdisciplinaire 28 mai 2011

Université de Brest- Bretagne Occidentale

Université Européenne de Bretagne

EA 4249 HCTI (Héritages et Construction dans le Texte et dans l'Image)

Appel à communication Journée d'Étude

« Premier(es), pionnier/ères, fondateur/trices »

Dans la continuité de la réflexion menée, lors d'une Journée d'Étude qui s'est tenue à l'Université de Brest le 10 juin 2010, sur le dernier héritier d'une dynastie, incarné en particulier par le dernier empereur romain Romulus Augustulus, les regards se tournent vers la personne du fondateur, édificateur d'un système, créateur d'une oeuvre, initiateur d'un mode nouveau de pensée ou de rapport au monde, découvreur de lieux inatteignables ou de domaines de l'esprit inexplorés, premier homme ou femme à s'engager dans une voie où jusqu'alors d'autres avaient échoué ou ne s'étaient pas risqués, engendreur d'une lignée, bâtisseur ex nihilo d'un pouvoir.

Avec ses avatars féminins, le « premier » s'inscrit, certes, dans une chronologie, son incarnation elle-même et l'événement qu'il fait advenir marquant une rupture avec un ordre existant et inaugurant de ce fait un chapitre nouveau et inédit de l'histoire humaine, mais relève également d'une conception hiérarchique du monde en ce qu'il réalise un saut quantique, son acte fondateur touchant à l'exceptionnel. L'amplitude du changement, l'avancée considérable, le bouleversement ainsi réalisés cristallisent aussi affects et passions : le premier devient objet d'idéalisation, de fantasme, voire de mystification. Patriarches, prophètes, éclaireurs, héros, conquérants, considérés au regard de leur descendance et de la filiation charnelle, spirituelle, intellectuelle ou culturelle qu'ils ont scellée, constituent ainsi des figures hautement significatives du premier.

La réflexion, à laquelle sont invités les spécialistes de divers champs disciplinaires, pourra s'orienter, d'une part, vers la dimension initiatique de l'événement, sur la singularité de son auteur, sur le mystère, l'état de grâce et plus généralement le contexte qui président à la réalisation du processus fondateur. On s'interrogera, dès lors, sur ce qui distingue ces promoteurs et éclaireurs du commun des mortels.

Le propos pourra aussi se diriger, d'autre part, sur le premier considéré dans le regard de la postérité, sur l'héritage qu'il a légué, dans la perspective d'un inventaire spirituel, intellectuel et/ou psychologique, sa généalogie dessinant un phénomène exceptionnel de croissance et de progrès ou au contraire un déclin, à l'échelle d'une famille autant que d'un peuple, une succession et une accumulation de caractéristiques et de faits définissant un état de décadence. Une attention toute particulière sera, en ce sens, accordée à la notion de transmission, faisant intervenir à l'occasion le jugement historique, littéraire ou artistique.

Les angles d'approche pourront être monographiques ou comparatistes, littéraires, sémiologiques, linguistiques, artistiques, historiques, ethnologiques, sociologiques, psychologiques, psychanalytiques, philosophiques, épistémologiques aussi bien que juridiques, économiques ou politologiques.

Les propositions comprendront un titre, des mots-clés, un résumé en 3000 signes maximum, et mentionneront nom et prénom de l'auteur et l'unité de rattachement éventuelle ainsi qu'une courte notice biobliographique. Elles devront être adressées avant le 15 avril 2011 à Frederique.Mengard@univ-brest.fr et Bertrand.Lancon@univ-brest.fr. Réponse du comité de lecture avant le 25 avril 2011.

Durée des communications : 20 mn. Les articles sont destinés à être publiés au cours de l'année 2012 après acceptation par le comité scientifique.

Comité d'organisation : Frédérique Mengard, Bertrand Lançon.