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Pouvoir, puissance, force de la littérature. De l’energeia à l’empowerment

Pouvoir, puissance, force de la littérature. De l’energeia à l’empowerment

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Emmanuel Bouju)

Groupe de recherche en poétique historique et comparée

CELLAM, Université Rennes 2

 

Colloque international

 

« Pouvoir, puissance, force de la littérature. De l’energeia à l’empowerment »

 

24-26 juin 2015

 

 

            Après avoir étudié les notions de contrat, d’engagement, d’exemplarité et d’autorité (volumes collectifs parus aux PUR dans la collection Interférences / Cahiers du Groupe phi), le Groupe de recherche en poétique historique et comparée organise, les 24-26 juin 2015, un colloque international inscrit dans son programme directeur et consacré aux usages (passés et présents) et à la pertinence du vocabulaire du pouvoir, de la puissance et de la force, dans le cadre de l’analyse, de l’interprétation et de la théorisation de la littérature.

On privilégiera donc l’apport terminologique et théorique, tout en prenant appui sur des exemples précis de la littérature (texte et méta-texte), sans exclusive chronologique, linguistique ni géographique. On s’attachera à un décloisonnement épistémologique des corpus. On évitera ainsi l’approche strictement monographique ou l’analyse historique séparée des enjeux contemporains de la recherche en littérature.

La réflexion peut solliciter l’archéologie ou la généalogie des notions (notamment leurs étymologies latines : potestas, potentia, fortitia), l’emploi de leurs dérivés (volonté de puissance, impouvoir, empowerment) ou de termes proches dans la tradition rhétorique et philosophique (depuis energeia, enargeia, vis, virtus… jusqu’à énaction, agency). Elle peut examiner la pertinence d’usage de ces termes dans le cadre des divers corpus théoriques qui influencent les lectures actuelles des littératures anciennes à contemporaines, en montrant concrètement comment ces concepts influencent notre perception du fait littéraire, voire interagissent avec les phénomènes de création ou de réception (implicites philosophiques et politiques des notions dans la critique post-structuraliste, déconstructionniste, postmoderniste, etc. ; reprises contemporaines des concepts chez Fredric Jameson, Martha Nussbaum, Judith Butler, Jacques Rancière, Giorgio Agamben, etc. ; reformulations de la notion de subalternité par l’épistémologie postcoloniale ; croisements avec la théorie de la performativité actualisée par les Gender Studies). Dans la perspective de l’articulation entre poétique et éthique, propre au Groupe phi, la réflexion peut, enfin, réévaluer à partir de ce vocabulaire précis les questions classiques et générales qui lui sont liées : que peut la littérature ? Quel contre-pouvoir représente-t-elle ? En quoi l’écriture est-elle une puissance illocutoire ? Quelles forces la lecture mobilise ou exerce-t-elle ?

            Le colloque réunira une trentaine de chercheurs, français et étrangers. Un tiers environ sera constitué de membres permanents ou associés du Groupe phi, un tiers de chercheurs invités et un tiers de chercheurs choisis sur proposition de communication.

            Les propositions sont à adresser avant le 15 octobre 2014 par mail à l’adresse pouvoir.phi@gmail.com.

Comité scientifique

Membres internes :

Emmanuel Bouju (PR)

Audrey Giboux (MC)

Yolaine Parisot (MC)

Timothée Picard (PR)

Charline Pluvinet (MC)

Frank Wagner (MC)

Membres externes :

René Audet (Directeur du CRILCQ, Université Laval, Québec)

Marc Escola (Professeur, Lausanne, Suisse)

Philippe Forest (Professeur, Nantes / NRF)

Bertrand Gervais (Professeur, Figura, UQÀM, Québec)

Marielle Macé (Directrice adjointe du CRAL-EHESS, CNRS)

Gisèle Sapiro (Directrice d’études, CSESSP-EHESS, CNRS)

Thomas Pavel (Professeur, University of Chicago, États-Unis)