Questions de société

"Politiques des sciences: le financement de la recherche" (EHESS - 06/01/10). Verbatim et enregistrement audio

Publié le par Bérenger Boulay

Verbatim et enregistrement audio de la cinquième séance du séminaire alternatif "Politiques des sciences" : le financement de la recherche, (EHESS - 6 janvier 2010).

Blog  Politiques des sciences

http://pds.hypotheses.org/

La version audio de la séance du 06/01/10 consacrée au financement de la recherche est accessible à cette adresse :

http://www.archive.org/details/CinquimeSanceDuSminairePolitiquesDesSciencesEcoleDesHautes

Cette année, dans le cadre du séminairePolitiques des Sciences, nous avons décidé de revenir sur le thème dufinancement de la recherche, que nous avions déjà abordé l'annéedernière[1] au travers d'un séminaire consacré exclusivement à la question de l'ANR (Agence Nationale de la Recherche). Lire la suite de ce billet »

Je vais essayer d'être court dans monintervention parce que je pense que, dans la période qui est la nôtre,on a intérêt à beaucoup échanger et à privilégier le débat. Et ced'autant qu'il y a des échéances en cours sur les évolutions du systèmede recherche, sur le système de financement, bien sûr, mais aussi jecrois sur l'orientation générale, la philosophie qui sous-tend l'idéeque le secteur public, les gouvernements, les collectivitésterritoriales doivent ou non financer de la recherche.

Quelques remarques préalables

Je voudrais tout de suite préciser queje n'interviens pas dans ce débat au titre de spécialiste despolitiques de recherche, bien entendu. Je voudrais ajouter quelquesautres  précisions. Tout d'abord, je ne suis bien évidemment pas leporte-parole de l'ANR. Je n'appartiens aucunement à cette institution ;j'y apporte seulement une collaboration épisodique comme beaucoupd'autres chercheurs ou universitaires. Je ne suis donc pas «  payé »pour chanter ses louanges ou pour la défendre, soit contre des attaquesde principe, au nom de la nocivité intrinsèque des financements surcontrats, soit contre des critiques émises à l'adresse de son mode defonctionnement ; je pense particulièrement à l'évaluation.

Je vais parler un petit peu de l'ANR etbeaucoup de l'Alliance des Sciences de la Vie, dans les deux cas pourdire ce qui se passe de spécifique actuellement dans la restructurationde l'organisation des sciences de la vie. Je me considère commeminoritaire chez les biologistes, dans la mesure où peu d'entre euxsont, comme moi, très inquiets sur la situation actuelle, etl'évolution du secteur qu'elle annonce. Je pense que ce qui est entrain de se jouer pour les sciences de la vie (SDV) pourrait se jouerensuite ailleurs. Même si c'est actuellement spécifique aux SDV, jecrois que ça vaut la peine, pour des non-biologistes, de regarder ceprocessus d'un peu plus près.