1839. La photographie s’invente et s’invite dans les arts pour en bouleverser les relations. Elle vient modifier les modes de représentation de l’espace, du temps, de la mémoire, et interroger, au-delà des peintres, les écrivains dans un mélange de rejet et de fascination. Du 14 octobre au 30 décembre 2016, la Fondation Jan Michalski (Suisse) accueille une exposition consacrée à la photolittérature, des années 1840 à aujourd’hui : dialogues photographes-écrivains, écrivains photographes, photographes écrivains, textes illustrés de photographies anonymes, livres sans illustrations dans lesquels la photographie est un thème et l’image, absente, un embrayeur de récit… Le parcours vise à rendre compte de l'éventail des phénomènes photolittéraires, depuis l’invention de la Modernité – que la photographie contribue à constituer – jusqu'aux nouvelles potentialités numériques. Signalons aussi à cette occasion la parution aux Presses Universitaires de Paris-Sorbone de l'essai d'A. Reverseau intiulé Le Sens de la vue. Le regarde photographique dans la poésie moderne.
Illustration : © Albert Camus, La postérité du soleil, photographies d’Henriette Grindat, itinéraire par René Char, Genève, E. Engelberts, 1965