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Appels à contributions
Philippe Curval, écrivain et critique de science-fiction

Philippe Curval, écrivain et critique de science-fiction

Publié le par Matthieu Vernet (Source : Samuel Minne)

Appel à contributions « Philippe Curval, écrivain et critique de science-fiction » ReS Futurae, numéro 4 (printemps 2014)
Direction du dossier thématique : Simon Bréan et Éric Vial.

Échéances :
- envoi des propositions (5000 signes maximum) jusqu’au 1er octobre 2013, à: simon.brean@orange.fr et vialeric@club-internet.fr.
- réponse de ReSF le 1er novembre au plus tard.
- remise des articles le 1er mars 2014 au plus tard.

Les auteurs sont invités à prendre connaissance des consignes d’écriture et de soumission des propositions sur le site de la revue ou sur le carnet de ReS Futurae: <http://resf.hypotheses.org>

Philippe Curval, écrivain et critique de science-fiction

Tirant son inspiration de nombreuses sources, aussi bien le surréalisme et Raymond Roussel que la littérature d’anticipation française et la science fiction américaine, Philippe Curval a développé en soixante ans de carrière un univers personnel où se croisent poésie, érotisme, extrapolation sociale et spéculation scientifique. Pour aborder cette figure majeure de la science-fiction française, trois angles d’approche seront privilégiés :

La science-fiction selon Philippe Curval

Des études pourront porter sur l’œuvre de Philippe Curval. Certains de ses romans, ou de ses recueils de nouvelles, des classiques de la science-fiction française, pourront donner lieu à des travaux monographiques (Le Ressac de l’espace, Cette chère humanité, L’Homme à rebours, Regarde, fiston, s’il n’y a pas un extra-terrestre derrière la bouteille de vin…, Congo Pantin etc.). Des études transversales pourront être consacrées à ses prédilections thématiques, comme l’anticipation sociale, l’érotisme et l’humour noir : Philippe Curval place les êtres humains au centre de ses récits, mais en faisant subir à leurs physiologies et à leurs psychologies bien des métamorphoses. Il pourra être fructueux, aussi, de se pencher sur la manière dont Curval a su s’approprier et renouveler les objets de la science-fiction, créant des figures originales d’extraterrestres, de mutants et d’intelligences artificielles, ou même des artefacts originaux, tels que la « cabine de temps ralenti » et le « voyage analogique ». Les spécificités de sa vision du futur, de l’Europe ou de la politique énergétique, pourront également être interrogées.

Rencontres, influences, approches comparatistes

La science-fiction, littérature collective, est faite de rencontres et d’influences assumées. Une approche possible de l’œuvre de Philippe Curval pourrait ainsi consister à la situer, selon une approche comparative le plaçant en regard d’autres écrivains de science-fiction ou de littérature générale : Van Vogt pour Les Fleurs de Vénus et Le Ressac de l’espace, Silverberg, Brunner, ou encore de certains courants, comme la « fiction spéculative », à laquelle il serait possible de rattacher Un soupçon de néant ou L’Homme à rebours. Des études pourront également porter sur son rapport à la langue et à l’onomastique, en lien avec le surréalisme et les théories de Roussel sur la création littéraire, en particulier dans ses nouvelles et dans Les Sables de Falun. Il serait utile, à cet égard, d’étudier la façon
dont s’établit la continuité entre ses œuvres nettement rattachées à la science-fiction et celles appartenant plutôt à la littérature blanche (La Forteresse de coton, Akiloë). Enfin, on accueillera avec intérêt une réflexion sur l’influence que pourrait avoir exercée la passion de Philippe Curval pour la photographie et le collage sur sa pratique d’écrivain.

Défense et illustration de la science-fiction

Des études historiques et théoriques pourront venir compléter celles de l’œuvre. Grand lecteur de littérature d’imagination scientifique, Curval devient très vite l’un des familiers de La Balance, la première librairie spécialisée tenue par Valérie Schmidt pendant les années 1950. Il collabore à la revue Fiction, tient la « petite chronique de nuit » dans Galaxie pendant les années 1970, écrit des critiques sur des ouvrages de science-fiction pour Le Monde puis Le Magazine littéraire.

Il dirige à deux reprises des anthologies destinées à favoriser l’éclosion de nouveaux talents français (Futurs au présent, 1978, Superfuturs, 1986) et participe à la création de deux revues spécialisées (Futurs, 1978, Science-fiction 1984-1986). Il serait donc important de disposer d’analyses permettant de prendre la mesure de l’action de Philippe Curval en tant que critique et acteur du champ
littéraire de la science-fiction.

Les auteurs sont invités à prendre connaissance des consignes d’écriture avant de soumettre leur proposition. http://resf.revues.org/244