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 Performances et nouveaux medias, 1890-1915

Performances et nouveaux medias, 1890-1915

Publié le par Pierre-Louis Fort (Source : Domitor)


Domitor, l'Association internationale pour le développement de la recherche sur le cinéma des premiers temps, est heureuse d'annoncer sa prochaine colloque à Brighton, GB, Juin 2012. 

Performances et nouveaux medias, 1890-1915
Douzième Congrès international de Domitor
Lundi 25 juin – jeudi 28 juin 2012
Université de Brighton, Brighton, GB

Entre les années 1890 et le début de la Première Guerre mondiale, émerge une nouvelle culture des médias permettant la projection d'images. Forains, entrepreneurs, pédagogues, scientifiques et bien d'autres s'approprient la lanterne magique et du cinématographe dans des contextes très divers, leurs pratiques reflétant et construisant le sens de ces nouveaux médias. L'accompagnement sonore de ces projections (parole, musique, bruitage), tout comme l'usage combiné et varié de la projection fixe et animée, autorise à parler véritablement de performance pour ces programmes qui se révèlent parfois très complexes. Projectionnistes, exploitants, musiciens, artistes de la scène ou techniciens en coulisses, tous ont contribué à réaliser des performances où musique, chanson, bruitage, lecture, commentaire et récit s'associent aux images projetées. Le succès de ces nouveaux médias explique aussi l'essor rapide de la nouvelle industrie cinématographique et permet de comprendre l'apparition et l'élaboration du concept de « cinéma ». Partout dans le monde, des salles spécialement conçues pour ce nouveau spectacle furent construites dans les années 1900, créant ainsi des lieux singuliers. Toutefois, les pratiques de projection n'étaient pas d'emblée centrées sur le film comme spectacle autonome, la projection cinématographique s'inscrivant également à l'intérieur de performances multi-médiatiques. Ce congrès sera l'occasion d'explorer la nature et les usages de ces nouvelles performances médiatiques à la fois hybrides et composites à une époque, charnière, celle de l'invention du cinéma. Ce congrès nous permettra également d'en analyser les significations sociales, culturelles, économiques et idéologiques. En proposant de débattre de ces questions à Brighton quelque trois décennies après le fameux congrès de la FIAF (1978), nous souhaitons faire avancer l'historiographie du cinéma des premiers temps en élargissant son champ à la lumière des récentes explorations de la nature intermédiale et performative des nouveaux médias contemporains.

Nous vous invitons à soumettre une communication explorant l'un des thèmes suivants: 
Anciennes et nouvelles histoires et théories des pratiques de projection et des médias durant la période 1890-1915 – dans une approche revenant sur l'historiographie de cette période.
Pratique des performances impliquant de nouveaux medias : leur origine, leur histoire ; le rôle des hommes de spectacle et leurs créations de programme ; la combinaison de la lanterne magique et du cinématographe ; l'utilisation de conférenciers, d'écrits, musique, chansons et sons ; l'essor des spectacles ambulants impliquant ces nouveaux médias et l'utilisation de circuits (tournées, réseaux de locaux) ; l'histoire et la diffusion des techniques de performance.
Le rôle des genres, des minorités et des classes sociales dans la construction de ces pratiques.
La nature sociale, culturelle, commerciale et idéologique de ces programmes.
Performance et professionnalisation.
L'industrialisation de la lanterne magique à partir des années 1880 et son influence sur la performance (développement des fabricants de lanternes et de plaques de projection, standardisation des formats, publication de catalogues et introduction du système de distribution).
Les relations particulières qu'entretiennent la lanterne magique et le cinématographe.
L'utilisation de sons enregistrés au sein des performances.
Les performances impliquant ces nouveaux médias dans leur contexte à la fois national et transnational.
Le recours aux performances dans un cadre pédagogique, religieux ou scientifique.
Les actualités sur scène et à l'écran : emploi de la lanterne magique et du cinématographe dans des performances représentant des événements tels que le jubilé de la reine Victoria, la guerre hispano-américaine ou le Delhi Durbar.
La “variabilité textuelle”, de la page à la performance à travers la présentation de nouveaux médias (ex : Dickens ou le Nouveau Testament).
Les lieux de cette histoire, leur programme, leur culture et leur public (ceci inclut l'histoire des premières salles de cinéma) ; performances et architecture.
Les programmes de ces nouveaux médias et leur relation avec la ville: tourisme, culture, divertissement et développement économique (ex : Brighton et les lieux de vacances à la fin de la période victorienne).
Nouveaux médias et leurs relations intermédiales et intertextuelles avec d'autres pratiques reposant sur la performance (cirque, music-hall, vaudeville, pantomime, théâtre, le spectacle ambulant, etc.)
Les relations entre les théories de la performance et les performances impliquant de nouveaux médias. 
Recherches sur les nouveaux médias et leurs aspects performatifs : défis et richesses des sources archivistiques.
Les relations, sur un plan historiographique et théorique, entre les nouveaux medias apparus au tournant du 20ème siècle et ceux apparus au tournant du 21ème siècle.

Si la période couverte par ce sujet concerne avant tout les années 1890 à 1915, nous sommes conscients que le cinéma ne s'est pas développé partout au même rythme ni de la même façon. Pour cette raison, les propositions traitant du cinéma après 1915, dans les pays où les pratiques abordées furent postérieures, seront prises en considération. De la même façon, les propositions qui traitent de l'histoire et du statut actuel de la place du cinéma des premiers temps dans les archives et les musées, et tout spécialement celles qui traiteront de la question de la performance, sont également bienvenues.


Informations pratiques

Les propositions doivent être soumises avant le 31 octobre 2011 et doivent être envoyées à l'adresse suivante : domitor2012@gmail.com

Les propositions pour des panels préconstitués de trois ou quatre participants seront aussi prise en compte. Ces dernières doivent être envoyées par le président du panel et doivent contenir une brève présentation argumentée du thème et une présentation des interventions individuelles.

Les propositions individuelles ne doivent pas dépasser 300 mots et doivent être écrites en anglais ou en français. Seule une communication écrite dans l'une de ces deux langues peut être présentée au congrès. La version écrite de la communication doit comprendre au maximum 2500 mots et ne doit pas dépasser, à l'oral, une présentation de vingt minutes (incluant la présentation de tout matériel audiovisuel en complément). Le texte des interventions devra être remis avant le 30 avril 2012 au plus tard afin de permettre la préparation de la traduction simultanée.

S'il n'est pas obligatoire d'être membre de Domitor pour soumettre une proposition, toute personne intervenant dans le congrès devra être membre de l'association. Pour une adhésion, veuillez visiter notre site Internet :
http://www.domitor.org/fr/About/affiliation.html (en français)
http://www.domitor.org/en/About/member.html (en anglais)

Pour plus d'informations sur Domitor, visitez www.domitor.org