P. Valéry le soulignait dans Eupalinos ou l’architecte (1921) : la vérité est du côté du mouvant et du mouvement, et non de l’immobilité, même lorsqu’il s’agit d’un art comme l’architecture, mais pouvons-nous définir cette vérité et ce mouvement sans les dissocier l'un de l'autre ? Et comment relier l’expérience du mouvement à la pensée du mouvement ? Fabula publie aujourd'hui les actes d'un colloque organisé à l’Université Paris-Est Créteil en 2012, réunis par A. Bruzan, R. Mocan et R.Vicovanu. Les dix textes proposés examinent la pensée du mouvement telle qu’elle a pris forme chez des poètes, des artistes et des philosophes à différents moments historiques : dans l’Antiquité, avec Homère et Sénèque, au Moyen-Âge, avec les maîtres de la scolastique, héritiers d’Aristote et d’Averroès, au tournant du xxe siècle, avec Bergson, Rilke, Rodin, Rudolf Laban, mais aussi plus tard dans le siècle, avec Henry Michaux, Gaston Bachelard et Jan PatoÄka…(Photo É.-J. Marey, inventeur de la chronophotographie,1882, © Collège de France)