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Penser le corps à l'aube de la science médicale

Penser le corps à l'aube de la science médicale

Publié le par Sébastien Douchet (Source : Aurélie Kostka-Durand)

PENSER LE CORPS A L'AUBE DE LA SCIENCE MEDICALE


Les mercredi 20 mars 2002 et jeudi 21 mars 2002

Journées organisées par le Centre d'Etudes Supérieures de Civilisation Médiévale de l'Université de Poitiers et l'Espace Mendès France, Centre de culture scientifique, technique et industriel en Poitou-Charentes.

Lieu :salle Confluence, Espace Mendès France




Mercredi 20 Mars 2002

14h

Conférence introductive par Danielle JACQUART, directeur d'Etudes à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes.

"La médecine entre science et empirisme."

Dés l'Antiquité, la médecine se construit à partir de pratiques empiriques et de conceptions théorisées du monde, révélant le sens de la santé et de la maladie. Miroir du rapport à l'autre, le corps apparaît tout à la fois lieu
et objet de connaissance et de mystère.

Placée sous la présidence de Danielle JACQUART

Intervenants : Lydie BODIOU, (maître de conférences en histoire ancienne, Université de Poitiers), Pierre CORDIER, (maître de conférences en histoire ancienne à l'Université de Poitiers), Laurence MOULINIER - BROGI, (maître de conférences en histoire médiévale, Université Paris 8), Cécile TREFFORT, (maître de conférences en histoire médiévale, Université de Poitiers).

18h30 : conférence plénière de Jackie PIGEAUD, membre de l'Institut universitaire de France, professeur de littérature latine à L'Université de Nantes : " Le corps humain chez Isidore de Séville "


Jeudi 21 mars 2002

9h30 à 12h30

"Le sang entre science et imaginaire."

Placée sous la présidence de Eric PALAZZO, directeur du Centre d'Etudes Supérieures de Civilisation Médiévale de l'Université de Poitiers.

De l'Antiquité au Moyen Âge, le sang relève d'un discours médical (anatomique, physiologique, thérapeutique.), mais également de représentations liées au savoir, balisé par des rites, des valeurs, des interdits : en quelque sorte une oscillation entre imaginaire et science.

Intervenants : Lydie BODIOU, (maître de conférences en histoire ancienne, Université de Poitiers), Pierre CORDIER, (maître de conférences en histoire ancienne à l'Université de Poitiers), Laurence MOULINIER - BROGI, (maître de conférences en histoire médiévale, Université Paris 8), Cécile TREFFORT, (maître de conférences en histoire médiévale, Université de Poitiers).

Jeudi 21 mars

14h

"Le corps du souverain au Moyen Âge.Représentations, imaginaire politique et utopies médicales."

Placée sous la présidence de Jean-Claude SCHMITT, directeur d'études à l'Ecole des Hautes études en sciences sociales.

Intervenants : Alain BOUREAU, directeur d'études à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Agostino PARAVICINI BAGLIANI, professeur d'histoire médiévale à l'Université de Lausanne.

"Le corps des papes", par Agostino PARAVICINI BAGLIANI, professeur d'histoire médiévale à l'Université de Lausanne.

Depuis le XIe siècle, le corps du pape est le centre de stratégies multiples : la monarchisation de l'Eglise romaine provoque l'élaboration d'un discours et d'une ritualité autour de la caducité comme pour aucun autre souverain de l'Occident. La volonté d'approcher le pape à la figure du Christ, exige un discours et une ritualité aussi complexe, assurant la "purification symbolique " du corps du pape. En même temps, dès le XIIIe siècle se développe l'idée que le corps du souverain a droit (et besoin) à des soins, en tant que " persona publica ", la santé du souverain étant liée à la santé de l'institution qu'il représente.

"Le corps des rois", par Alain BOUREAU, directeur d'Etudes à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales.

Les souverains français du XIIe au XVe siècle, ont tenté vainement de sacraliser leur corps, soit par la pratique du toucher thaumaturgique, soit par le traitement du cadavre royal en relique, soit enfin par un effacement rituel du corps naturel et individuel au profit de la pérennité du corps " politique " et collectif de la lignée royale. La théologie chrétienne s'y opposa constamment, au nom de la prééminence de l'Eglise et d'une anthropologie du corps dont on montrera les enjeux à propos des débats sur le statut du corps humain du Christ.

17h 30 : Conclusion par Jean-Claude SCHMITT