Questions de société
Pécresse estime que retirer le décret serait un

Pécresse estime que retirer le décret serait un "recul" (AFP - Reuters 03/02/09)

Publié le par Bérenger Boulay

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- Dépêche Reuters

- Dépêche AFP/ Site de Libération.

- Dépêche AFP/ Site du Nouvel Obs.

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- Dépêche Reuters:

Valérie Pécresse garde le cap malgré la grogne à l'université

 Valérie Pécresse annonce son intention de poursuivre l'application dudécret réformant le statut des enseignants-chercheurs malgré un appel àla grève illimité dans les universités françaises.

La ministre de l'Enseignement supérieur atoutefois proposé d'engager un dialogue avec les présidentsd'universités pour rédiger une charte précisant les conditionsd'application du texte dans le but de "rassurer" la profession.

"Jevoudrais qu'on essaye de travailler ensemble sur une charte de la bonneapplication de ce texte avec les présidents d'universités et l'ensemblede la communauté universitaire", a-t-elle déclaré au micro d'Europe 1.

Unecoordination nationale des universités a lancé lundi un appel à lagrève illimitée pour protester contre ce projet mais aussi contre laréforme de la formation des enseignants et la suppression de quelque900 postes d'enseignants-chercheurs.

Deux journées de manifestation sont prévues, en régions jeudi et à Paris mardi prochain.

Selonle Snesup-FSU, premier syndicat de l'enseignement supérieur, "ununiversitaire sur deux" était engagé mardi "dans des actions de grève".

"Unchiffre qui ne correspond pas à la réalité", rétorque-t-on auministère, où l'on fait état de "perturbations limitées et disparates,essentiellement de la rétention de notes".

731 MILLIONS D'EUROS

Laministre doit rencontrer mercredi la Conférence des présidentsd'universités (CPU) afin de fixer les garanties d'application du décretqui réforme le statut des 57.000 enseignants-chercheurs datant de 1984.

Pour le Snesup-FSU, "le gouvernement feint l'indifférence et multiplie les provocations".

"Leprésident de la République et le gouvernement doivent au plus viteprendre la mesure d'une détermination solidaire des universitaires(...) qui contestent des textes et des dispositifs de régressionscientifique et démocratique", indique le syndicat dans un communiqué.

De son côté, le Parti socialiste dénonce dans un communiqué la surdité du président de la République et du gouvernement.

"LeParti socialiste apporte son plein soutien au mouvement en cours etredemande un moratoire des réformes engagées, ainsi que le gel dessuppressions d'emploi dans la fonction publique", déclare le premiersecrétaire Martine Aubry.

Les enseignants-chercheurs disentredouter l'arbitraire des présidents d'universités et craignent uneatteinte à leur indépendance, notamment dans la répartition de leurtemps de travail entre la recherche et l'enseignement.

LaConférence des présidents d'université a publié sur son site internetun texte intitulé "Faut-il avoir peur des présidents d'université?"visant à calmer les inquiétudes des enseignants-chercheurs.

"Leprojet de texte actuel, loin de renforcer le pouvoir du président et duconseil d'administration, l'encadre" avec des garanties et des recours,indique le CPU, qui conteste le fait que le président de l'universitésera doté d'un "pouvoir exorbitant".

Valérie Pécresse a parailleurs déclaré qu'elle maintiendrait aussi le texte sur l'autonomiedes universités, combattu par des grèves étudiantes, tout en proposantun dialogue sur l'amélioration de la vie matérielle des étudiants.

Laministre a enfin présenté en conférence de presse le volet"enseignement supérieur et recherche" du plan de relance, d'un montantde 731 millions d'euros pour 2009.

Il permettra, notamment, larénovation de 70 amphithéâtres - contre 40 prévus avant le plan derelance - et de 16 bibliothèques universitaires - au lieu de huit.Quelque 8.500 chambres devraient être réhabilitées et 5.000 construites.

Clément Dossin, avec Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse

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Dépêche AFP/ Site de Libération :

 3 fév. 12h34 (mise à jour à 12h52) Pécresse tient tête aux enseignants-chercheurs

Retirer le décret sur le statut des enseignants-chercheurs serait un«recul considérable», affirme ce mardi matin la ministre del'Enseignement supérieur.

Pour Valérie Pécresse, le retrait du décret sur le statut desenseignants-chercheurs, réclamé par plusieurs syndicats etuniversitaires, «serait un recul considérable» pour tous lesenseignants-chercheurs.

«Si ce décret était modifié, ce serait extrêmement dommage pour l'université française et pour l'ensemble des chercheurs», a-t-elle dit ce matin lors d'une conférence de presse consacrée au plan de relance gouvernemental.

«Maintenant c'est aux présidents d'universités, avec l'ensemblede la communauté universitaire, de rassurer et de voir concrètementcomment le décret va s'appliquer», a-t-elle ajouté. Elle a rappelé qu'elle souhaitait qu'ils construisent «ensemble, une charte» destinée à la «bonne application» du décret. Valérie Pécresse doit rencontrer demain la Conférence des présidents d'université (CPU).

La modification du décret de 1984 sur le statut desenseignants-chercheurs suscite un mécontentement croissant chez nombred'enseignants-chercheurs, dont certains sont entrés dans un mouvementde grève (des cours, ou rétention des notes).

Ils craignent notamment l'arbitraire des présidents d'universitésdans la «modulation» de leur service (répartition entre enseignement,recherche et autres tâches) et leur avancement, redoutent une haussedes heures d'enseignement et déplorent une atteinte à leur indépendance.

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Dépêche AFP/ Site du Nouvel Obs:

NOUVELOBS.COM | 03.02.2009 | 11:59

Pécresse estime que retirer le décret serait un "recul"

Malgré un appel à la grève illimitée, la ministre de l'Enseignementsupérieur maintient son projet de réforme du statut desenseignants-chercheurs d'universités français. Elle appelle même àl'élaboration d'une "charte" destinée à la "bonne application" dudécret.

La ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse a affirmé,mardi 3 février, que "le retrait" du décret sur le statut desenseignants- chercheurs "serait un recul considérable pour tous les(enseignants)- chercheurs". C'est pourtant ce que réclament plusieurssyndicats et universitaires.
"Si ce décret était modifié, ce serait extrêmement dommage pourl'université française et pour l'ensemble des chercheurs", a-t-elleajouté lors d'une conférence de presse consacrée au plan de relancegouvernemental.
"Maintenant c'est aux présidents d'universités, avec l'ensemble de lacommunauté universitaire, de rassurer et de voir concrètement commentil (le décret) va s'appliquer", a-t-elle dit. La ministre a rappelé àce titre qu'elle souhaitait qu'ils construisent "ensemble, une charte"destinée à la "bonne application" du décret.

Manifestation nationale le 10 février

Ces déclarations de la ministre interviennent alors que la grogne montedans les universités. Une coordination nationale des universités aappelé lundi à une journée de manifestations régionales jeudi et à unemanifestation nationale le 10 février à Paris. La modification dudécret de 1984 sur le statut des enseignants-chercheurs suscite unmécontentement croissant chez nombre d'enseignants-chercheurs, dontcertains sont entrés dans un mouvement de grève (des cours, ourétention des notes).
Ils craignent notamment l'arbitraire des présidents d'universités dansla "modulation" de leur service (répartition entre enseignement,recherche et autres tâches) et leur avancement, redoutent une haussedes heures d'enseignement et déplorent une atteinte à leur indépendance.

Fixer les garanties d'application du décret

La ministre compte, de son côté, rencontrer mercredi la Conférence desprésidents d'université (CPU) afin de fixer les garanties d'applicationdu décret qui réforme le statut des 57.000 enseignants-chercheurs."Nous allons travailler avec les présidents et l'ensemble de lacommunauté universitaire pour montrer comment les universitésutiliseront ce texte, comment elles vont faire les promotions",a-t-elle expliqué.

Revalorisation des carrières

Elle promet aussi une revalorisation des carrières desenseignants-chercheurs pour cette année, après la mise en oeuvre dudécret. Valérie Pécresse maintient aussi le texte sur l'autonomie desuniversités, qui est combattu par des grèves étudiantes qui s'amorcentdans les établissements, tout en proposant un dialogue surl'amélioration de la vie matérielle des étudiants."Le président de laRépublique m'a demandé d'ouvrir avec eux une deuxième discussion pourun plan 'vie étudiante 2' et je les attends au ministère dès quepossible", a-t-elle dit. Elle assure que le plan de relance économiqueprésenté par le gouvernement permettra de construire 70 nouveauxamphithéâtres dans les universités.