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Parodier l’opéra : pratiques, formes et enjeux

Parodier l’opéra : pratiques, formes et enjeux

Publié le par Arnaud Welfringer (Source : Julianne Coignard)

Appel à communication Colloque international « Parodier l’opéra : pratiques, formes et enjeux »

29, 30, 31 mars 2012

Université de Nantes

Centre d’études des Théâtres de la Foire et de la Comédie-Italienne (EA 4276 AMO)  

Ce colloque est organisé dans le cadre d’un programme de recherche mené depuis 2009 sur les parodies d’opéra au XVIIIe siècle et dont l’objectif principal est la création d’une base de données littéraire et musicale des parodies dramatiques d’opéra et des vaudevilles[1]. Le but de cette rencontre est de réunir des praticiens et des chercheurs (novices et confirmés) pour réfléchir à la portée littéraire, musicale et esthétique de toutes les formes de parodies d’opéra dans la France de l’Ancien Régime. La parodie recouvre en effet une pluralité de pratiques : ce terme définit autant la parodie musicale (écriture de nouvelles paroles sur un air : vaudevilles, parodies d’airs d’opéra, etc.) que la parodie dramatique (réécriture burlesque d’une oeuvre dramatique ou lyrique). De la citation musicale ou textuelle à la composition d’un spectacle comique entre imitation et innovation, la parodie d’opéra illustre la porosité des frontières entre une culture populaire et une culture savante. Nous privilégierons plusieurs axes études :  

–        Approche croisée entre théorie et pratique : la parodie relève du « paradoxe » selon les termes de Linda Hutcheon car elle est une transgression autorisée ; d’autres théoriciens dégagent une ligne de partage claire entre pastiche et parodie, critique et satire : ces catégories s’appliquent-elles au corpus des parodies d’opéra ? Il pourrait être intéressant d’ouvrir sur les comédies critiques, les pièces à revue et tous les genres littéraires qui prennent en charge des fonctions parodiques et ciblent l’opéra.

–        Approche par les répertoires et les lieux de représentations : de la Foire à la Cour, la parodie d’opéra évolue. Les auteurs parodistes, s’ils semblent répondre aux lois du genre, cherchent souvent à innover. Nous réfléchirons concrètement à la parodie pour marionnettes, pour pantomime, en vaudevilles, avec des ariettes, etc. Qu’apportent les tipi fissi dans l’écriture parodique ? Qu’en est-il des interprètes (danseurs, chanteurs et acteurs) et de leur pratique? Quels sont les moyens scénographiques mis en oeuvre ? Quel est le rapport à la cible ?

–        Approche musicale : pratique du vaudeville, parodie d’air d’opéra, orchestre des théâtres, dramaturgie musicale, musique comme ressort comique et parodique…

–        Approche par la réception : comment est perçue la parodie d’opéra ? Les mémoires (Monnet, Favart, Grétry, etc.), les journaux (Mercure de France, Année littéraire, Correspondance littéraire) sont une source inépuisable de commentaires, de comptes rendus qui permettent de recréer mentalement les spectacles et d’observer l’évolution du goût. Que nous apprennent les parodies sur la pratique de l’opéra en France ?

–        Approches transversales : la relation de la parodie d’opéra avec d’autres genres lyriques (opéra-ballet, tragédie en musique, mélodrame, opéra-comique, opérette, opera buffa, intermezzi, beggar opera, etc.) et dramatiques (parodie de tragédie, drame, tragédie burlesque, etc.).

–        Fortune du genre : diffusion en province et à l’étranger ; essor et mutation de la parodie d’opéra au XIXe siècle.  

Les  propositions de communication, avec un titre et un résumé de 15 lignes, sont à faire parvenir au plus tard le 15 décembre 2011 (les réponses seront données au plus tard le 3 janvier 2012). Elles doivent être envoyées en format .doc ou .pdf aux adresses suivantes : pauline.beauce@googlemail.com ; julianne.coignard@univ-nantes.fr

Comité d’organisation : Françoise Rubellin, Pauline Beaucé, Julianne Coignard  

Comité scientifique : Françoise Rubellin (Université de Nantes) , Manuel couvreur (Université Libre de Bruxelles) ; Raphaëlle Legrand (Université Paris IV - Sorbonne) ;  Dominique Quéro (Université Paris IV - Sorbonne) ;  Patrick Taïeb (Université de Montpellier III) 

  http://www.cethefi.org

[1] Ce programme est soutenu par l’ANR (projet POIESIS, Parodies d’Opéra : Intertextualité, Établissement des Sources Interdisciplinaires des Spectacles sous l’Ancien Régime), la Région Pays de la Loire (projet CERPOAR, Constitution et exploitation du répertoire des parodies d’opéras sous l’Ancien Régime : culture savante et culture populaire aux XVIIe –XVIIIe siècles) et la MSH Ange-Guépin de Nantes.