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Parler, lire, écrire dans la classe de littérature

Parler, lire, écrire dans la classe de littérature

Publié le par Camille Esmein (Source : Jean-Charles Chabanne)

« Parler, lire, écrire dans la classe de littérature :
l'activité de l'élève / le travail de l'enseignant / la place de l'oeuvre »
6 au 8 avril 2006


Les 7èmes rencontres des chercheurs en didactique de la littérature veulent se situer dans le prolongement des rencontres et colloques précédents qui ont pris comme objet la place du lecteur :
1988, Nîmes : Lecture privée et lecture scolaire : la question de la littérature à l'école (P. Demougin et J.-F. Massol) ;
2004, Rennes : Le Sujet lecteur : Lecture subjective et enseignement de la littérature (A. Rouxel et G. Langlade).
Avec un angle différent, le colloque d'octobre 2005, à Aix-en-Provence : « Littérature et pratiques d'enseignement-apprentissage : difficultés et résistances » (M. Lebrun), aura contribué à cette réflexion.

Ainsi, parmi les entrées privilégiées en didactique de la littérature, après le paradigme de l'auteur et celui du texte, on interroge depuis quelques années la position du Lecteur et son travail spécifique dans l'accomplissement de l'oeuvre. Les références sont aujourd'hui bien connues : théories de la réception (Jauss, Iser, Eco), théories de la lecture (Picard, Jouve), théories de l'interprétation (Dilthey, Ricoeur), etc. Ce cadre de référence a permis de poser un Lecteur théorique, hypothétiquement inscrit dans le Texte, programmé par l'Auteur, ou postulé par le Critique. Par ailleurs, les pratiques de lecture ont fait l'objet de travaux empiriques qui appartiennent plutôt aux domaines de l'histoire de la littérature et de la critique, de la psychanalyse, de la psychologie cognitive, de la sociologie...

Mais dans les situations d'enseignement, il faut bien prendre en compte un Lecteur empirique, dans l'événement concret de la rencontre avec l'oeuvre ; qui plus est, un lecteur qui apprend. On est ainsi amené à s'intéresser de plus près à l'activité « réelle » du lecteur aux prises avec l'oeuvre, dans le cadre concret de la classe. Nous proposons de reprendre plus explicitement ce chantier, déjà ouvert par certaines contributions lors des rencontres précédentes, en invitant les chercheurs en didactique de la littérature à échanger autour de quelques questions :

§ Que sait-on exactement de ce qui se passe lorsqu'on demande aux élèves, par exemple, de lire à haute voix, reformuler, commenter, analyser lorsqu'ils sont en maternelle, en primaire, au collège, au lycée, à l'université ? Peut-on spécifier la dimension littéraire de cette activité ? En quoi et dans quel cas la lecture d'un texte devient-elle rencontre avec une oeuvre ? Comment peut-on l'évaluer ?

§ S'interroger sur le travail « concret » du lecteur, c'est chercher à observer de près quelles sont les tâches qu'on lui confie ; comment il les comprend et les réalise ? Quelles sont les situations qui sont créées ? Des méthodes et des savoirs enseignés, qu'est-ce qui est effectivement réemployé ? Comment les élèves concilient-ils les apports du cours, des documents, des manuels et la lecture subjective, dans le paradoxe qu'organise une lecture qui doit être à la fois personnelle et construite dans le cadre socialisé de la classe ? Peut-on prendre en compte didactiquement la part de singularité de l'activité de lecture (notamment les silences) ?

§ Quels sont ce que certains appellent les « gestes professionnels » de l'enseignant de littérature, et en particulier, dans le vif de la classe, ses interventions pour lancer, guider, faire aboutir le travail de la lecture et son commentaire ? L'étayage de la lecture littéraire, défini comme le travail patient, précis et exigeant de stimulation et de guidage « en temps réel » de l'activité interprétative, est une compétence professionnelle. Peut-elle être identifiée ? Peut-elle devenir objet de formation ?

§ Quel sens voulons-nous donner à la notion de culture littéraire, et comment voyons-nous son articulation avec l'activité du lecteur ? Quelle part peut jouer le choix de telle ou telle oeuvre dans ces apprentissages ? Comment prendre en compte le rapport à l'oeuvre de l'élève ? Quelles peuvent être les formes d'initiation aux pratiques culturelles liées à la littérature et ses entours

Deux formes de travail seront proposées :
Des communications « classiques », durée 20 mn + 10 mn de discussion.
Un travail en ateliers d'une durée plus longue (60 mn) : présentation d'un corpus écrit et/ou oral, d'entretiens, de vidéos, d'observations concrètes, travail des participants sur ce matériel, discussion. Le support de travail sera communiqué aux participants au préalable. Il sera soit apporté par les communicants, soit proposé par le comité d'organisation.

Lieu : IUFM de Montpellier, place Marcel Godechot.
Dates : 6 et 7 avril 2006, samedi 8 matin si nécessaire.
Équipes organisatrices : Alfa-Lirfdef (IUFM de Montpellier) Didaxis-Dipralang (Université Montpellier 3 Paul Valéry).
Comité d'organisation : Y. Brenas, D. Broussal, J.C. Chabanne, F. Demougin, P. Demougin, M. Dreyfus, C. Dupuy, M. Parayre, Y. Soulé.
Comité scientifique : D. Bucheton, J.C. Chabanne, F. Demougin, O. Dezutter, J.-L. Dufays, A. Jorro, G. Langlade, B. Louichon, M. Lebrun, J.-F. Massol, A. Rouxel, C. Tauveron.

Publication :
Une contribution modeste pourrait être demandée pour financer la publication des actes sur CD-ROM. Une publication papier est prévue, à partir d'une sélection des communications effectuées sous la responsabilité du comité scientifique.

Dates limites :
Date retour des propositions de communications et d'ateliers : 5 novembre 2005
Date retour de l'avis du comité scientifique : 15 décembre 2005
Date retour des résumés et des corpus : 1er février 2006
Date limite pour les inscriptions : 1er mars 2006

Informations et pré-inscriptions :
Pour information et pré-inscription, envoyer les informations suivantes à jean-charles.chabanne@montpellier.iufm.fr :
Nom, prénom, fonction, équipe d'affiliation, adresse institutionnelle, courriel, téléphone, titre de la communication ou de l'atelier envisagé(e), texte de présentation de la communication (<2300 c. esp. non compris).

Sauf demande expresse, les informations seront données exclusivement par courrier électronique.
La fiche d'inscription définitive, le calibrage du résumé, les consignes de fonctionnement des ateliers et les informations pratiques seront envoyées ultérieurement.