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Événements & colloques
Observatoire des Ecritures contemporaines (Nanterre et Paris)

Observatoire des Ecritures contemporaines (Nanterre et Paris)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Dominique Viart)

Observatoire des Ecritures contemporaines françaises et francophones

Université Paris Nanterre

Séminaire et colloques  2019-2020

premier semestre

 

Littérature contemporaine, Arts,

Editions et Sciences humaines 

« L’énigme du monde »

 

 

Vendredi 18 et Samedi 19 octobre

Colloque : La littérature de voyage aujourd’hui : héritages et reconfigurations

Université Sorbonne nouvelle, Maison de la recherche, 4 rue des Irlandais, Paris Ve

On dit parfois que depuis Tristes Tropiques (1955) de Lévi-Strauss, le récit de voyage aurait perdu son intérêt, voire sa légitimité. En réalité il n’a cessé de se renouveler et constitue aujourd’hui un domaine florissant. La littérature de voyage actuelle le met à distance, réinvente d’autres formes d’exotisme (qui peuvent être un anti-exotisme), joue sur les hybridités génériques (Voyages à la fois textuels et iconographiques), emploie de nouveaux supports (usage du numérique), et s’adresse à un public plus vaste. C’est ce phénomène de reconfiguration qu’on voudrait étudier, dans un colloque international qui se conclura par une table ronde en prise directe sur l’actualité du voyage, du point de vue à la fois littéraire, journalistique et éditorial.

Colloque co-organisé par Philippe Antoine (Université Clermont Auvergne) et Sarga Moussa (Université de la Sorbonne nouvelle) avec la collaboration de Chloé Chaudet (Sorbonne  nouvelle) et de Gilles Louÿs (Observatoire des écritures contemporaines), en partenariat avec la Maison des écrivains et de la littérature

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Mercredi 6 novembre

Conférence :

Marta Caraion, «L’obsession littéraire de la photographie comme trace »

Université Paris Nanterre. Bâtiment L, « Paul Ricoeur », Salle 419, 17h30 – 19h30

Professeur à l’Université de Lausanne, Suisse, Marta Caraion travaille sur l’histoire culturelle et l’histoire des représentations. Ses recherches portent sur les rapports entre littérature, sciences et techniques, ainsi que sur les liens entre littérature et photographie. Commissaire de l’exposition « Photolittérature » à la Fondation Michalski de Montricher en Suisse (octobre – décembre 2016), elle a publié Pour fixer la trace. Photographie, littérature et voyage au milieu du XIXe siècle (Droz, 2003) et « Les philosophes de la vapeur et des allumettes chimiques » : polémique de 1855 sur les relations littérature, science et industrie (Droz, 2008). On lui doit également deux ouvrages collectifs : Objets en liberté, (Archipel « Essais », 2005) ; et Usages de l’objet. Littérature, histoire, arts et techniques, XIXe-XXe siècles (Champ Vallon, 2014).

En partenariat avec le séminaire de Master « La Trace et l’énigme. Usages de la photographie dans la littérature contemporaine »

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Mercredi 20 novembre

Ecrivain invité : Didier Blonde : « Interroger les images »

Université Paris Nanterre. Bâtiment L, « Paul Ricoeur », Salle 419, 17h30 – 19h30

Prix Renaudot pour son livre Leïlah Mahi 1932 (Gallimard, 2015), Didier Blonde est l’auteur de récits, de romans et d’essais fascinés par les héros masqués du roman populaire (Les Voleurs de visages. Sur quelques cas troublants de changements d'identité : Rocambole, Arsène Lupin, Fantômas et Cie (éd. Métailié, 1992), par les actrices et acteurs, les figurants oubliés du cinéma muet (Les Fantômes du muet, Gallimard, 2007). Il mène dans Paris des enquêtes littéraires autour de personnages romanesques et de disparus réels, célèbres (Baudelaire en passant, Gallimard, 2003) ou non (L'Inconnue de la Seine, Gallimard, 2012 ; Leïlah Mahi 1932).

Rencontre en partenariat avec la Maison des écrivains et de la littérature et le séminaire de Master « La Trace et l’énigme. Usages de la photographie dans la littérature contemporaine »

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Mercredi 27 novembre

Ecrivains invités : Lamia Berrada-Berca, Mustapha Kebir-Ammi, Youssouf El Alamy, Yasmine Chami, Mohamed Hmoudane

Rencontres « Meeting : écrivains marocains francophones ».

Université Paris Nanterre, bâtiment Paul Ricoeur, salle LR O5, 10h30

Nos invités, auteurs marocains francophones, élargissent leur réflexion d’écrivain aux enjeux qui traversent le monde d’aujourd’hui. L’œuvre de Mustapha Kebir Ammi questionne de grandes figures de l’Histoire dans l’héritage spirituel et humaniste que leur pensée ou leur trajectoire de vie livrent sur les ressorts profonds de l’interculturalité. Le regard incisif et percutant que porte Youssouf El Alamy sur le sort de clandestins, migrants, kamikazes, et autres identités anonymes malmenées par l’époque, témoigne des absurdes tragédies de notre temps. La langue révoltée et rebelle de Mohamed Hmoudane se fait quête subversive de vérité en bouleversant les genres pour mieux sonder les fractures du réel et les zones troubles de l’Histoire. La lecture anthropologique de Yasmine Chami irrigue en profondeur son travail d’évocation poétique à propos des évolutions de la société marocaine, qu’elle traite dans leur dimension intime pour mieux en traduire la portée collective. Les romans de Lamia Berrada-Berca déroulent le fil d’une réflexion sur le libre-arbitre de l’individu confronté à la réalité de l’enfermement, dans sa forme métaphorique ou concrète, et sur la question cruciale de l’effacement du sujet, de part et d’autre de la Méditerranée.

Rencontre en partenariat avec la Maison des Ecrivains Etrangers et Traducteurs (MEET) de Saint-Nazaire.

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Vendredi 6 décembre

Ecrivain Invité : Antoine Volodine : « Survivre »

Université Paris Nanterre, 17h-18h

Conférence donnée par Antoine Volodine, présentée par Dominique Viart, dans le cadre de la Journée de rentrée solennelle de l’Ecole doctorale 138, « Langues, Lettres, Spectacles ».

Après plusieurs romans publiés dans la collection « Présence du futur » (Denoël), Antoine Volodine rejoint les éditions de Minuit, où il met en œuvre un univers romanesque singulier, qu’il nomme « post-exotique », fondé sur un imaginaire postapocalyptique et polyphonique qui met en scène un monde dévasté par les génocides, les totalitarismes et les révolutions avortées. Ses personnages et ses narrateurs, fantomatiques rescapés de ces exactions, errent dans des espaces cauchemardesques ou oniriques inspirés du Bardo Thödol tibétain, hantés par une mémoire traumatique dont ils livrent les récits cryptés. L’écrivain lui-même et ses divers hétéronymes (Elli Kronauer, Manuela Draeger, Lutz Bassmann), désormais accueillis chez plusieurs éditeurs (Gallimard, le Seuil, Verdier, L’école des loisirs), se présentent comme leurs porte-parole.

Rencontre organisée par Silvia Contarini, directrice de l’Ecole doctorale avec le soutien de la maison des écrivains et de l’Observatoire des écritures contemporaines.

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Vendredi 6 et Samedi 7 décembre,

Colloque : "Circulations littéraires afro-asiatiques: écrire, publier et traduire après Bandung",

Université Paris Nanterre.

Des congrès panafricains du début du XXe siècle aux conférences panasiatiques de Nagasaki et de Shanghai, nombreuses furent les initiatives précoloniales réunissant des ressortissants de territoires des deux continents. A partir de la conférence de Bandung en 1955 et, surtout, du premier congrès de l’Afro-Asian Writers Association tenu à Tachkent en 1958, leurs liens prirent un nouveau visage. Au sortir des indépendances, l’ambition de concourir à l’émergence d’une troisième voie internationale poussa des personnalités africaines et asiatiques à établir des contacts. Ngũgĩ wa Thiong’o a ainsi plusieurs fois insisté sur l’importance de développer un axe afro-asiatique capable de concurrencer la modernité euro-américaine. Parmi les initiatives y ayant contribué, le théâtre fut très certainement la plus célèbre. Quant à la Chine communiste, elle chercha dans les années 1980 à promouvoir ses liens avec le Tiers-Monde et eut pour cela recours aux traductions. La Foreign Literature Publishing House fit traduire des textes de Léopold Sédar Senghor, de Wole Soyinka et de Mouloud Mammeri.

La présence de part et d’autre de l’océan Indien d’importantes diasporas très implantées localement explique encore aujourd’hui la vitalité des échanges et de la création. Mal connues, les circulations littéraires et intellectuelles entre l’Afrique et l’Asie ne sont donc pas récentes. Sans remonter aux connexions précoloniales et coloniales, ce colloque interdisciplinaire interrogera leurs formes postcoloniales et les enjeux qui en découlent. Ces circulations ont en effet trop souvent été oubliées par la critique au profit des seuls liens que chacun de ces espaces avait tissés avec l’Occident. Sans remettre en cause l’importance de ces mouvements, nous voudrions adopter une autre perspective en privilégiant une approche comparative qui prendrait au mot Dipesh Chakrabarty quand il en appelait à provincialiser l’Europe. Nous proposons de mettre en évidence les formes contemporaines prises par ces relations.

Colloque organisé par Pierre Boizette, docteur de l’université Paris Nanterre, avec le soutien de l’Observatoire des écritures contemporaines.

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mardi 4 février

Conférence

Bruno Thibault, « Les Incultes et l'effet de réel (Garcia, Caligaris, Kerangal, Bertina) »

Université Paris Nanterre, Bâtiment L, « Paul Ricoeur », Salle 419, 13h20-15h20

Titulaire de la chaire Edward Rosenberg et Elizabeth Goodman de littérature française à l’université de Delaware, aux Etats-Unis, Bruno Thibault consacre ses recherches aux œuvres de Paul Morand (L’Allure de Morand: du modernisme au pétainisme, 1993), de Danièle Sallenave (Danièle Sallenave et le don des morts, 2003) et de Le Clézio (J.M.G. Le Clézio et la métaphore exotique, 2009). Il est l’auteur de Un Jésus postmoderne: les récritures romanesques contemporaines des évangiles (2016) et de nombreux articles consacrés à divers romanciers et cinéastes modernes et contemporains. Il dirige la collection Chiasma consacrée à la littérature moderne et contemporaine française et francophone et au cinéma, aux éditions Brill.

En partenariat avec le séminaire de Master « Littérature contemporaine : les nouvelles écritures du réel ».

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Février 2020 (date à préciser)

Rencontre avec Silvia Contarini, Claire Joubert et Jean-Marc Moura.

Musée du Quai Branly, Salle Kerchache 14h

Rencontre et discussion autour de l'anthologie Du colonial au mondial publiée Silvia Contarini, Claire Joubert et Jean-Marc Moura (Mimésis, 2019), présentation de l’ouvrage et débat-rencontre avec les auteurs et des traducteurs ayant contribué au projet.