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Appels à contributions
Nouvelles perspectives sur la littérature camerounaise : New Perspectives in Cameroon Literature

Nouvelles perspectives sur la littérature camerounaise : New Perspectives in Cameroon Literature

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Prof. Pierre Fandio)

Sous le haut patronage de Monsieur le

Ministre de l'Enseignement Supérieur

du Cameroun

Colloque International

Organisé conjointement par la Faculté des Arts de l'Université de Buea, le Département de Littérature Négro-africaine de l'Université de Yaoundé I et le Groupe de Recherche sur l'Imaginaire de l'Afrique et de la Diaspora, GRIAD, de l'Université de Buea

Avec le soutien du Réseau Discours d'Afrique et de l'équipe du LASELDI, Université de Franche-Comté, France

Yaoundé, 15-17 avril 2009

Appel à communication

Thème :

Nouvelles perspectives sur la littérature camerounaise

New Perspectives in Cameroon Literature

Argument

A la veille des années 90, le Cameroun dispose déjà d'une industrie graphique capable de rivaliser avec des imprimeries occidentales. A côté de ces moyens techniques de qualité s'est développée une presse qui semble avoir acquis ses lettres de noblesse depuis les années 80. De plus, de la capitale aux chefs-lieux de certains départements en passant par des chefs-lieux de provinces, un réseau de bibliothèques plus ou moins achalandées met effectivement une grande quantité de livres à la disposition des lecteurs potentiels.

En outre, le taux de scolarisation qui avoisine 85% dans certaines régions, la distribution géographique plutôt équilibrée des institutions scolaires et universitaires sur le territoire national, auront accru, de manière significative, la population écrivante et lisante potentielle. On sait combien « il existe en tout pays un rapport numérique entre la population des producteurs de livres et la population des consommateurs de livres » (Escarpit : 1969, 87.) Par-dessus tout, ces conditions sont à partir de 1990 encouragées par des textes réglementaires en rupture radicale avec les lois d'exception qui ont régi la communication sociale depuis les années 60.

Pourtant, assez paradoxalement, la production endogène du livre littéraire, aussi bien que sa consommation effective, ne semble avoir jamais été aussi faible ; tandis que, deuxième paradoxe, la diaspora écrivante tient le haut du pavé, tant du point de vue de la quantité de textes publiés que de celle des écrits consacrés. Ainsi, de l'Académie Française à l'ADLF, de nombreuses instances internationales de légitimation n'ont cessé de couronner des compatriotes de Mongo Beti. A l'ombre de cette littérature qui se décline pour l'essentiel en français, se développe une écriture anglophone endogène qui, en dépit des difficultés, tente avec un certain succès, de se frayer un chemin, tandis que, - 3e paradoxe ? -, la diaspora anglophone semble s'être figée dans un silence olympien.

Perspectives et Attentes

Le colloque qui entend faire le point sur la littérature camerounaise depuis les années 90, ambitionne aussi, entre autres, d'expliquer ces paradoxes. Pourront en plus être interrogées, les thématiques dont la liste n'est point exhaustive, telles que :

· La pertinence de la notion de « littérature nationale » relative à une littérature qui se produit essentiellement dans des langues étrangères et de plus en plus à l'étranger et qui est consommée et consacrée dans les mêmes conditions

· Les rapports entre la littérature en anglais et la littérature en français

· La place des langues nationales dans les productions en français et/ou anglais

· L'impact de l'histoire nationale sur les productions respectives des écrivains des deux rives du Mungo

· La place de l'écriture féminine

· Les éléments marquants de la rupture d'avec les productions d'avant les années 90

· Les contours conceptuels et/ou critiques de la rupture

· Les référents possibles de cette rupture

· Les nouvelles instances de légitimation de cette nouvelle littérature

· Les limites de la « nouveauté » 

· La place de la littérature informelle et populaire

Les résumés en français ou en anglais d'une demi page environ, précédés du titre de la contribution, doivent de préférence être adressés à la fois, au plus tard le 30 septembre 2008 aux trois adresses suivantes :

fandiopierre@yahoo.fr

nalova_cameroon@yahoo.fr

marcynnomo@yahoo.fr

Ou alors aux adresses postales :

Prof. Nalova Lyonga, DVC/TP, Université de Buea, B.P. 63, Buea, Cameroun

Prof. Marcelline Nnomo, CT/Minésup, FALSH, BP 755, Université de Yaoundé 1

Prof. Pierre Fandio, GRIAD, Faculté des Arts, Université de Buea, B.P. 63, Buea


Under the distinguished patronage of the

Minister of Higher Education

of Cameroon

INTERNATIONAL CONFERENCE

on

New Perspectives in Cameroon Literature?

Nouvelles perspectives sur la littérature camerounaise?

Co-organised by the Faculty of Arts of the University of Buea, the Department of African Literature of the University of Yaoundé I and the Research Group on African & Diaspora Imaginaire (GRIAD) of the University of Buea

In collaboration with the Réseau Discours d'Afrique & LASELDI (Laboratory), Université de Franche-Comté, France

Yaoundé, 15-17 April 2009

Call for Papers

BACKGROUND INFORMATION

By the turn of the 90s, Cameroon's printing industry could already compare with that of some Western countries. Today, as a result of this development, the country is witnessing the booming of a print media which has been proving its worth since the 80s. Meanwhile, from the national capital city to divisional and provincial headquarters, a network of well-stocked libraries has developed, providing potential readers access to a wide variety of books.

With the percentage of school-attending children peaking at around 85% in some regions as well as a pretty balanced distribution of schools and higher education institutions over the national territory, the number of potential readers and writers has increased significantly; thus confirming Escarpit's (1967) argument that in every country, there is a correlation of quantity between the population of book producers and that of book consumers. As a matter of general observation, a more conducive environment has been set up since 1990, with the enactment of new legal instruments which put an end to emergency laws that had governed social communication in Cameroon since the early 60s.

Yet, quite paradoxically, the local production and effective consumption of literary works have hardly ever been so low. Furthermore, – second paradox – writers of the Diaspora continue to hold the lead in the quality and quantity of works published, as authoritative bodies (notably the Académie Française and the French language promotion agency, ADLF) continue to honour many of Mongo Beti's compatriots with literary distinctions. In the shadow of this production, which is essentially in French, a local Anglophone literature has been forging ahead with relative success, even though – third paradox? – the English-speaking Diaspora seems to be caught in a deafening silence.

OBJECTIVES AND EXPECTATIONS

The general objective of the Conference is to revisit Cameroon literature from the 90s onwards. Specifically, it seeks to

§ Foster an understanding of the paradoxes in Cameroon Literature;

§ Define the scope of observed shifts, their characteristics and, subsequently, the scope of the “new literature”;

§ Question the concept of “national literature” in the face of a production which essentially comes from abroad and in foreign languages;

§ Map out the impact of the common national history on past and present literary productions from the two sides of the Mungo River;

§ Examine the relation between English and French creative writings;

And also to answer specific questions such as:

§ How is this “new literature” perceived/received here and there?

§ Who are the (new?) legitimising authorities?

§ What is the role of women in the production, reception and spread of this “new literature”?

§ What is the place of national languages in the “new” literature?

§ What are the contributions of popular art, history and orality to this “new literature”?

Half-page abstracts, bearing the title of the paper and the name(s) and affiliation of the author(s), should be preferably submitted by 30 September 2008 at the latest to

fandiopierre@yahoo.fr

marcynnomo@yahoo.fr

nalova_cameroon@yahoo.fr

Or to:

Prof. Nalova Lyonga, DVC/TP, University of Buea, Box. 63, Buea, Cameroon

Prof. Marceline Nnomo, CT/Minésup, FALSH, Box 755, University of Yaoundé 1

Prof. Pierre Fandio, GRIAD, Faculty of Arts, University of Buea, Box 63, Buea