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Nous, Princesses de Clèves (film documentaire de Régis Sauder)

Nous, Princesses de Clèves (film documentaire de Régis Sauder)

Publié le par Bérenger Boulay

Le nouveau film de Régis Sauder Nous, Princesses de Clèves, relate comment, dans le cadre d'un atelier animé par deux professeurs ne parvenant pas à douter de la soif de connaissance des jeunes générations, des élèves du lycée Denis Diderot, dans les quartiers nord de Marseille, s'emparent du chef-d'oeuvre de Mme de Lafayette pour parler de leurs aspirations.

Sur le blog de Pierre Jourde: "Des raisons d'espérer" 12/02/11

Mardi 8 février dernier avait lieu au cinéma le Champollion, à Paris, la projection en avant-première du film de Régis Sauder, Nous Princesses de Clèves. La séance était suivie d'un débat, organisé autour du film et, conjointement, de la sortie d'un numéro de la revue La Soeur de l'ange, dirigé par Jean-Luc Moreau. Le numéro s'intitulait Pourquoi la Princesse de Clèves ? Pourquoi, en effet, ce mépris de notre président de la République, estimant qu'il était sadique de mettre une telle oeuvre au programme d'un concours de fonctionnaires ? Pourquoi Mme de La Fayette est-elle devenue l'emblème de la résistance culturelle ? Participaient au débat, animé par Eric Naulleau, Régis Sauder, le réalisateur, Franck Robert, professeur de philosophie, Hélène Merlin-Kajman, professeur à l'université Paris III, spécialiste du XVIIe siècle, et votre serviteur, qui avaient contribué à ce numéro. La salle du Champollion était bondée. Je n'avais pas vu le film auparavant, et je dois avouer que j'ai été plus qu'impressionné, ému, un peu comme à la projection de De l'autre côté du périph, de Nils et Bertrand Tavernier.

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Texte sur le site du cinéma toulousain Utopia :

Régis SAUDER - documentaire France 2010 1h10mn - avec Abou, Albert, Aurore, Mona, Morgane et d'autres lycéens du Lycée Diderot à Marseille... D'après une idée originale d'Anne Tesson. Pour les enfants à partir de 14 ans.

Du 30/03/11 au 19/04/11 à Toulouse

Vous vous souvenez peut-être de l'intervention de notre président à propos de La Princesse de Clèves, le roman de Madame de La Fayette : « j'ai beaucoup souffert sur elle » disait-il… Une façon de signifier que l'enseignement d'une telle oeuvre et ceux qui l'enseignent sont à côté de la plaque et qu'on ferait mieux d'apprendre aux jeunots des choses plus utiles. Il n'est pas question de Nicolas Sarkozy dans le film, mais on ne peut s'empêcher de voir dans ce merveilleux moment de grâce et de délicatesse une forme de réponse éclatante et classieuse à sa démagogie vulgaire, couillonne et méprisante.

Nous, Princesses de Clèves est en effet un film tout en grâce, où une classe de lycéens de la banlieue nord de Marseille, un quartier « difficile » comme on dit, ne se contente pas de jouer les phrases délicieuses du premier roman de la langue française avec une élégance et une saveur épatantes, mais prolongent le texte de confidences faisant apparaître ainsi les concordances évidentes entre les mots de Madame de Lafayette et leur vie.
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