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(Non-)Événement

(Non-)Événement

Publié le par Florian Pennanech (Source : Emilie Lucas-Leclin)

(Non-)Événement

À l'occasion de la parution dudixième numéro de la revue Trans—, larédaction a choisi de s'interroger sur le sens de l'événement, ou dunon-événement dans la littérature et les études littéraires.

L'événement dans l'écriture interroge lesnotions de représentation et de fictionnalisation. Comment l'événementparticipe-t-il à la dynamique d'un texte narratif, théâtral ou poétique ?Chacun des genres exige sans doute un traitement spécifique de l'événement etde son rapport au réel : l'autobiographie, la biographie ou l'écriture deMémoires ont des contraintes qui ne sont pas celles, par exemple, de lafictionnalisation romanesque de l'Histoire, mais aussi du théâtre écrit àpartir de faits divers, de la poésie de célébration ou de la poésie engagée. Ilest sans doute tout aussi intéressant d'interroger la fictionnalisation du« non-événement » dans l'oeuvre littéraire : une part du NouveauRoman et certains textes que la critiquea regroupés sous le terme de « littérature minimaliste » s'attachentà « l'insignifiant », dans un détournement des techniques narrativestraditionnelles.

L'événement peut être étudié dans sadimension collective, ses manifestations diverses telles que la fête, lacélébration, la cérémonie, la commémoration, et être mis en relation avec sonrapport à la chronologie, aux dates. Comment l'événement se définit-il parrapport au temps ? L'événement doit-il n'avoir lieu qu'une seule fois pourêtre considéré comme tel ou doit-il faire retour ainsi que le proposent W. Benjaminou J. Derrida, ce qui peut être confirmé par la prégnance des esthétiques de larépétition dans les romans fictionnalisant l'Histoire par exemple ? De même, lelien avec le groupe pose le problème des différentes dimensions du temps, entretemps subjectif et temps objectif. Qu'est-ce qui fait événement ? Pourquoiet pour qui ? En quoi un événement pour un groupe, ou pour un individu,peut-il être considéré par d'autres comme un non-événement ? Par ailleurs,un événement peut-il être individuel ? Dans quelle mesure constitue-t-ilalors encore un événement ?

Il est aussi possible de s'interroger surce qui fait événement, ou au contraire ce qui constitue un non-événement, dansl'histoire littéraire. Comment la littérature fait-elle événement dans un mondeoù la frontière du virtuel et du réel devient de plus en plus tenue ? Et, dans ce cas, quels sont les moyenssusceptibles de livrer cet événement comme tel ? On peut alors mettrel'événement en relation avec la rupture, le scandale, et montrer comment il estintégré à l'histoire littéraire, par exemple la naissance du surréalisme, maisaussi s'interroger sur le rôle de la presse dans la réception d'une oeuvre, avecla multiplication des prix littéraires, les enjeux socio-économiques et ladomination de certaines maisons d'édition.

C'est à cette problématique, sansexclusion de forme, d'époque, ou degenre, que nous souhaiterions nous intéresser dans ce numéro 10 de la revue,qui constitue à la fois un événement encourageant pour le comité de rédactionet un (non)-événement dans l'actualité foisonnante de la Toile à laquelle Trans— est heureuse de contribuer.

Lespropositions de communication (3000 signes, 500 mots environ), accompagnéesd'une brève bibliographie et d'une courte présentation du rédacteur, doiventêtre envoyées avant le samedi 20 mars 2010 en fichier word ourtf à l'adresse : lgcrevue@gmail.com.Les articles retenus seront à envoyer pour le samedi 22 mai.Nous rappelons que la revue Trans— accepte les articles rédigés enfrançais, anglais et espagnol.


(Non)event

On the occasionof the tenth issue of the journal Trans—, the editors have decided toexamine the meaning of the event or non-event in literature and literarystudies.

The event in writingquestions notions of representation and fictionalization. How does the eventparticipate in the dynamic of a narrative, dramatic, or poetic text? Each genreno doubt requires a specific treatment of the event and its relationship to thereal: autobiography, biography, or memoir have constraints unlike those of thehistorical fiction novel but also unlike those of dramatic works based ontabloid news items, poetry of celebration or politically committed poetry. Itis doubtless just as interesting to investigate the fictionalization of thenon-event in literary works: part of the New Novel movement and certain textsthat have been grouped together as “minimalist literature” by critics attachthemselves to the “insignificant” in a turn away from traditional narrativetechniques.

The event can bestudied in its collective dimension, its diverse manifestations such as theparty, celebration, ceremony, commemoration, and in relation to its associationwith chronology and dates. How is the event defined in relation to time? Shouldthe event occur but once to be considered as such or should it recur as WalterBenjamin or Jacques Derrida propose , as can be confirmed by the fruitfulnessof the aesthetics of repetition in novels fictionalizing History, for example? In the same way the connection with the group poses the problem of differentdimensions of time, between subjective and objective time.  What makes foran event? Why and for whom? In what sense can an event by a group or by anindividual be considered a non-event? In addition, can an event be individual?To what degree does it still constitute an event?

It is alsopossible to consider what makes an event or on the contrary what constitutes anon-event in literary history. How does literature constitute “event” in aworld where the border between the virtual and the real is becomingincreasingly tenuous? And in this case what are the means capable of deliveringthe event as such?  The event can be placed in relation to rupture, toscandal and the way it is integrated into literary history can be shown, forexample, in the birth of surrealism, but the role of the press in the receptionof a work, the proliferation of literary prizes, the socio-economic stakes andthe dominance of certain publishing houses can also be considered.

These are thequestions, without restrictions on the form, epoch, or genre underconsideration, to which we wish to address the tenth issue of the journal,which constitutes both an encouraging event for the editorial board and a non-eventin the burgeoning development of the Net-- to which Trans— is pleased tocontribute.

Proposals forarticles (3000 characters or about 500 words) accompanied by a briefbibliography and a short author's note, should be sent before Saturday, 20March 2010 as a word or rtf file to: lgcrevue@gmail.com.Accepted articles will be due by Saturday, 22 May 2010. We remind you that thejournal Trans— accepts articles in French, English, and Spanish.


(No-)Acontecimiento

Con motivo de la publicación del décimonúmero de la revista Trans—, la Redacción ha decidido explorar elsignificado del acontecimiento, o del no-acontecimiento en la literatura y losestudios literarios.

El acontecimiento en la escritura interrogalas nociones de representación y de ficcionalización. ¿De qué manera elacontecimiento participa en la dinámica de un texto narrativo, teatral opoético? Tal vez cada uno de los géneros requiere tratar de manera específicael acontecimiento y su relación con la realidad: la autobiografía, la biografíao la redacción de Memorias respetan ciertas limitantes que no son, por ejemplo,las mismas de la ficcionalización novelesca de la Historia, ni tampoco las delteatro escrito a partir de dramas de periódico, la poesía de celebración o lapoesía comprometida. Sin duda es igual de interesante cuestionar laficcionalización del no-acontecimiento en la obra literaria: una parte de lacorriente del Nouvea-roman, y algunostextos que la crítica ha agrupado bajo el término “literatura minimalista”,ponen en primer plano a lo “insignificante”, trastocando así las técnicasnarrativas tradicionales.

El acontecimiento puede ser estudiadoen su dimensión colectiva, y en sus diversas manifestaciones, como son la fiesta,la celebración, la ceremonia, la conmemoración; y también mediante la relaciónque entretiene con la cronología o con las fechas. ¿Cómo se define elacontecimiento en relación con el tiempo? ¿El acontecimiento debe tener lugarsólo una vez para ser considerado como tal, o debe volver sobre sí mismo comolo proponen W. Benjamin o J. Derrida, lo cual puede ser confirmado por ejemplopor la imposición de las estéticas de la repetición en las novelas queficcionalizan la Historia? Del mismo modo, el vínculo con un grupo plantea elproblema de las diferentes dimensiones del tiempo, que van del tiempo subjetivoal tiempo objetivo. ¿Qué es lo que genera un acontecimiento? ¿Por qué y paraquién? ¿Qué hace que lo que para un grupo o un individuo sea un acontecimiento,sea considerado por otros como un no-acontecimiento? Por otra parte, ¿unacontecimiento puede ser individual? ¿Hasta qué punto siguen siendo entonces unacontecimiento?

También es posible interrogarse qué eslo que genera un acontecimiento, o al contrario, lo que constituye unno-acontecimiento, en la historia literaria. ¿De qué manera la literatura puedecrear un acontecimiento en un mundo donde la frontera entre lo virtual y loreal es cada vez más sutil? De ser así, ¿cuáles son los medios susceptibles depresentar al acontecimiento como tal? También resulta posible establecer unvínculo entre el acontecimiento y la ruptura y el escándalo, y mostrar de quémodo el acontecimiento ha sido incorporado a la historia literaria, por ejemploen el nacimiento del surrealismo; de igual manera, es posible cuestionarsesobre el papel que juega la prensa en la recepción de una obra, mediante laproliferación de premios literarios, los intereses socio-económicos en juego yla dominación de ciertos editores.

Tal es la problemática, sin exclusiónde forma, época o género, que deseamos explorar en el N° 10 de la revista, elcual resulta ser un acontecimiento alentador para el Comité de redacción y un(no-)acontecimiento en la abundante actualidad de la Red – a la que Trans— contribuye conentusiasmo.

Las propuestas (3.000 caracteres, 500palabras), acompañadas de una breve bibliografía y una breve introducción delautor, deberán ser enviadas en un archivo Word o RTF antes del sábado 20 de marzo del 2010, a ladirección electrónica: lgcrevue@gmail.com. Lostrabajos aceptados serán enviados antes del sábado de 22 mayo. La Redacción recuerda que la revista Trans—publica artículos escritos en francés, inglés y español.