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Narratologie, post-narratologie, anti-narratologie

Narratologie, post-narratologie, anti-narratologie

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La narratologie post-classique, qu'elle soit post-coloniale, féministe ou encore cognitiviste, nous a habitués, notamment dans les travaux nord-américains qui s'en réclament, à se poser en s'opposant à la narratologie classique, identifiée au structuralisme français et plus spécifiquement au "Discours du récit" de G. Genette. De ce côté-ci de l'Atlantique, en Allemagne ou en France entre autres, plusieurs entreprises théoriques se construisent de même à partir du modèle genettien : on peut tenter de le compléter en s'intéressant à la dimension sociale des récits, comme y invite le séminaire "Narratologies contemporaines" de l'EHESS, ou bien en sondant les implications philosophico-anthropologiques de la narratologie, à la manière de R. Baroni dans son dernier essai dont Acta publie le compte rendu. On peut aussi l'ouvrir à la question des récits possibles, comme le propose M. Escola en revenant sur le principe de la "causalité régressive". Si l'on est linguiste, on peut chercher à dépasser ce modèle en réfléchissant, comme dernièrement encore A. Rabatel, à la question du point de vue ; ou bien, plus frontalement, à le réfuter, comme s'y emploie S. Patron dans son récent ouvrage Le Narrateur (dont on trouvera l'introduction dans l'atelier et une discussion dans Acta). Manière de mesurer, si besoin était, la fécondité du projet narratologique, près de quarante après Figures III.