Revue
Nouvelle parution
Narratologie n°9 :

Narratologie n°9 : "Onomastique romanesque"

Publié le par Florian Pennanech

Narratologie n° 9 : "Onomastique romanesque", textes réunis par Yves Baudelle, 2008, 210 p.

ISBN 978-2-296-06728-8

Prix : 21,50 €

Présentation de l'éditeur :

Des formalistes russes aux structuralistes français - pour ne rien dire d'Aristote -, l'onomastique fictionnelle n'a cessé d'intéresser les poéticiens, au point que les grammairiens du récit, à la grande époque de la sémiotique narrative, s'étaient pris de passion pour le nom propre, intronisé « prince des signifiants » par Roland Barthes, dont on se rappelle l'axiome fameux : « On peut dire que le propre du récit n'est pas l'action, mais le personnage comme Nom propre » (S/Z). De cet apogée du textualisme il nous reste, sinon le même enthousiasme et la même audace théorique, du moins un corps de doctrine qui fait toujours référence et dont la thèse centrale est celle de la « motivation estompée du signe » (Eugène Nicole). Une génération plus tard, la revue Narratologie a voulu rouvrir ce dossier de l'onomastique romanesque, dans l'espoir, sinon de retracer les principales directions suivies depuis par la poétique des noms propres, du moins de donner un instantané et une sorte de coupe synchronique des tendances actuelles de la discipline.

Les douze études ici réunies portent, pour l'essentiel, sur la littérature française, de J.-K. Huysmans à Amélie Nothomb, de Valéry Larbaud à Pierre Michon. L'impression générale qui ressort de ce dernier état de l'onomastique romanesque est celle d'une mise à l'épreuve du modèle de la motivation générale des noms fictionnels. De ce point de vue, la plupart des analyses qu'on lira ici peuvent à bon droit être qualifiées de postmodernes en ce sens qu'elles s'emploient, sinon à invalider cette théorie léguée par les modernes, du moins à en contester la rigidité, dès lors que le modèle réaliste qui la vérifiait de façon exemplaire s'est gravement fissuré, notamment dans le roman contemporain.