Collectif
Nouvelle parution
N. Tremblay (dir.), La bouche théâtrale. Études de l'oeuvre de Valère Novarina

N. Tremblay (dir.), La bouche théâtrale. Études de l'oeuvre de Valère Novarina

Publié le par Pierre-Louis Fort (Source : Nicolas Tremblay)

Nicolas Tremblay (dir.), La bouche théâtrale. Études de l'oeuvre de Valère Novarina
Xyz Editeur, collection « Documents », 176 p.

ISBN : 1-89261-436-8

EAN : 9782892614367

27,20 €


Guillaume Asselin, Hervé Bouchard, Guy Cloutier, Olivier Dubouclez, Céline Hersant, Pierre Ouellet, Didier Plassard, Christine Ramat, Nicolas Tremblay, Jean-Sébastien Trudel, Jean-Pierre Vidal.
Avec un texte inédit de Valère Novarina, Attraction

Entièrement vouée au théâtre, l'oeuvre de Valère Novarina ne reste tout de même pas limitée au « réel » des planches. Polymorphe, elle interroge l'espace de la scène en le dépouillant de ses certitudes, revisitant à la fois ses limites et ses bords, dépossédant l'acteur de son corps, amplifiant aussi avec démesure la place de la parole. Cette poétique présente un théâtre inquiet de sa consistance, en allant même jusqu'à se passer parfois des planches, comme dans le cas des écrits dits « utopiques » ou « mentaux » (Le drame de la vie, La chair de l'homme, par exemple) où le jeu se réduit à la nudité du souffle du lecteur. Ce théâtre, plus essentiel, s'affiche ainsi non pas comme un de gestes mais plutôt de parole, de langage, cette « physique vraie » écrit Novarina. C'est dans cette matière linguistique et nulle part ailleurs que se voient l'envers et le soubassement des choses. Mais, pour figurer l'infigurable, il faut nécessairement ébranler, heurter les convictions, user d'une certaine violence, provoquer le rire, susciter l'incompréhension, abasourdir, épuiser et sacrifier les corps sur les planches, et, plus exactement, évider, creuser, pour que règne le manque et que se fasse désirer l'absence. Le corps l'acteur par excellence joue sans cesse cette comédie de vie avec sa bouche parlante, appelante et prédatrice. C'est en ce lieu minimal, en creux, négatif, de chair trouée, que se « désincarne » pour l'essentiel l'origine du théâtre et de son Verbe.

Ce collectif qui rassemble des études sur Novarina signées par des spécialistes de son oeuvre plonge en plein coeur de cet excès boulimique d'étranges et familières paroles, non pas dans l'espoir vain d'élucider leurs sens mais dans le but d'analyser leurs formes particulières et leurs modalités d'apparition. Et ainsi, peut-être (rien n'est jamais sûr), préparer mieux l'oreille à entendre le choeur de la pléthore des Jean novariniens.


Site Internet d'XYZ éditeur : www.xyzedit.qc.ca.

Table des matières

Avant-propos (Nicolas Tremblay)

Abréviations

Études

L'Hôm de Valère du théâtre et du texte

Didier Plassard ; « Le chemin de reconnaissance : notes sur la réception critique des premiers textes de Valère Novarina »

Céline Hersant ; « De fil en aiguille : le tissage du texte »

Pierre Ouellet ; « Trou de scène »

Olivier Dubouclez ; « Portrait de l'acteur en personnage : l'acteur et ses masques dans le théâtre de Valère Novarina »

L'Homme de Terre spirituel et comique

Guillaume Asselin ; « Le sourcier de chair : du rapport de l'écriture au chamanisme »

Christine Ramat ; « Opérette théologique et théologie d'opérette : les paradoxes d'une dramaturgie spirituelle »

Jean-Sébastien Trudel ; « Dieu est la chose. Une écriture théo-tauto-logique »

Jean de la Fin génésiaque et apocalyptique

Jean-Pierre Vidal ; « L'apocalypse en chantant »

Nicolas Tremblay ; « Des morts à l'origine : analyse du Discours aux animaux »

Témoigner de l'Homme d'En-Bas

Guy Cloutier ; « Le déverseur de rémission »

Hervé Bouchard ; « Le défilé »

La scène au théâtre

Texte inédit
Valère Novarina; Attraction

Biobibliographie