Édition
Nouvelle parution
N. de Cues, Les Dialogues de l'idiot

N. de Cues, Les Dialogues de l'idiot

Publié le par Nicolas Geneix

Nicolas de Cues, Les Dialogues de l'idiot

Édition bilingue latin / français ; traduction inédite de Françoise Coursaget.
Introduction et commentaires de Roger Bruyeron.

Paris : Hermann, coll. "Philosophie", 2012.

590 p.

EAN 9782705682439

29,50 EUR

Présentation de l'éditeur :

Les trois dialogues composés par le cardinal Nicolas de Cues pendant l’été 1450 ne résument pas toute la pensée de cet auteur, mais ils éclairent d’un jour relativement nouveau sa réflexion sur le lien entre sagesse et savoir. Proche en cela des Anciens, Nicolas de Cues pense leur unité dans la lumière de l’Un – de la « Déité », écrit-il parfois – réfléchie par la puissance de l’esprit humain. Cet esprit est compris comme imago dei, non pas image de Dieu, car tout ce qui est est image de Dieu, mais plutôt copie de Dieu, reprise de la toute-puissance divine dans les limites que lui impose, toutefois, le fait d’être finie. La vérité étant en elle-même inaccessible ici-bas – « inattingible », écrit Nicolas de Cues – reste le développement de cette vérité ou de l’Un, c’est-à-dire ce monde que l’esprit a pour tâche de mesurer, de reprendre, de recréer. Savoir pour inventer un monde à venir, avec humilité et ouverture à l’Étranger : cela s’accorde précisément avec ce que certains historiens nomment l’Humanisme.

Nicolas Krebs, né en 1401, à Cues sur les bords de la Moselle, fera ses études à Deventer chez les frères de la vie commune, puis à Heidelberg et à Padoue où il rencontrera plusieurs savants dont certains seront ses amis toute sa vie durant. Présent au Concile de Bâle, puis chargé de se rendre à Constantinople auprès des délégués des églises orientales conviés au Concile de Florence, il sera nommé cardinal puis évêque de Bressanone en 1450. Nommé par Pie II « vicaire général au temporel » chargé d’administrer Rome, il participe par ailleurs activement à l’effort de réunification des Églises et à la tentative de mieux connaître l’Islam. Entouré d’humanistes, proche de Pie II, il précède celui-ci de quelques jours dans la mort, pendant l’été 1464.