Revue
Nouvelle parution
Mujeres y ciencia, Revista Internacional de Culturas y Literaturas

Mujeres y ciencia, Revista Internacional de Culturas y Literaturas

Publié le par Renaud Pasquier (Source : Stefania De Toma)

Revista Internacional de Culturas y Literaturas


Mujeres y ciencia - Les Femmes et la science - Numéro en langue italienne


La revue informatique «Revista Internacional de Culturas y Literaturas» du groupe de recherche «Escritoras y Escrituras» se veut un lieu de diffusion de propositions théoriques et de création littéraire, aussi bien qu'un forum ouvert et pluriel de débat sur les propositions les plus variées concernant les discussions de genre, la sémiotique et les études culturelles. Son troisième numéro, coordonné par Sabrina Veneziani, aborde, en italien, le thème « femmes et science ». Le domaine couvert est ample. Quoique le secteur disciplinaire prédominant soit celui de l'histoire des sciences, l'approche multidisciplinaire n'a pas été négligée ; l'histoire de l'art et l'histoire de la littérature italienne sont ainsi mises à contribution.

Une première série de textes s'intéresse à la femme en tant qu'objet de science : la représentation du corps féminin et masculin donnée par les figures de cire de la Specola de Florence (Francesco Paolo de Ceglia) constitue la concrétisation d'un modèle culturel plutôt qu'un moyen effectif de connaissance anatomique. De la Chimica per le donne de Giuseppe Compagnoni – une tentative de la fin du XVIIIème s. de divulgation scientifique adressée au beau sexe – une certaine méfiance de la capacité d'apprentissage des femmes émerge (Stefania De Toma). Finalement, la reconstruction de la Daseinsanalyse di Ludwig Binswanger (Chantal Marazia) témoigne de la conviction dissimulée que la femme, comme la nature, doit être étudiée pour être dominée.

Mais ce sont les femmes comme sujet de science qui constituent le pôle d'intérêt de la plus grande partie des contributions : de la présence, sur le territoire italien, de femmes-médecins dans le panorama d'assistance du bas Moyen Age (Sabrina Veneziani), on passe à la focalisation, même figurative, de l'apport de leurs femmes aux recherches de Galvani et Lavoisier (Lucia De Frenza) et à la diffusion d'innovations, telles que la vaccination jennérienne de la part des accoucheuses (Caterina Tisci). La carrière de deux femmes de science entre le XIXème et le XXème siècle est le sujet des deux derniers articles : Augusta Dejerine-Klumpke (Liborio Dibattista), qui la première réalisa la ‘cartographie' du cerveau, et Lise Meitner (Maria Nigro), qui participa au débat sur le nucléaire.