Questions de société
Motion de la 9e section du CNU (21/4/9).

Motion de la 9e section du CNU (21/4/9).

Publié le par Marc Escola (Source : H. Marchal)

Motion de la 9e section du CNU (21 avril 2009)
Langue et littérature française

21 avril 2009

Après avoir retenu les résultats de la seconde session de qualification, la section 9 a décidé, à la majorité, de transmettre ces informations au ministère avant la date butoir du 2 avril. Soucieux d'éviter tout risque de discrimination envers les candidats ne bénéficiant pas de preuves officielles de leur qualification, ses membres ont ainsi voulu montrer leur sens des responsabilités et marquer le respect qu'ils doivent à leurs collègues et aux jeunes docteurs – dans un contexte où le gouvernement semble peu sensible aux graves perturbations qui secouent l'université depuis des semaines.

La 9e section insiste sur les profondes préoccupations que continuent à susciter chez tous ses membres les projets de réforme portant sur le statut des enseignants chercheurs, sur la mastérisation des concours et sur les modalités d'emploi des doctorants. Elle constate avec regret qu'il aura fallu de longues semaines de crise pour que le décret sur les enseignants-chercheurs commence à évoluer. Elle déplore la confusion qui règne encore quant aux deux autres décrets, et elle réaffirme son opposition à une réforme qui forcerait les étudiants à opter entre la préparation des concours d'enseignement et celle d'un master recherche proprement dit. Cette logique de substitution, remplaçant la logique actuelle d'addition, constituerait un danger majeur pour la qualité de la recherche en lettres modernes. La section souhaite un règlement rapide, discuté et réaliste de ces différents points.

Enfin, la section estime que le projet de décret relatif au CNU laisse subsister de nombreuses ambiguïtés, en particulier sur les possibilités matérielles d'évaluer individuellement tous les enseignants-chercheurs dans la discipline. Elle rappelle également que le CNU a pour vocation de corriger et non de cautionner d'éventuelles dérives locales. Elle attend donc des garanties précises sur l'usage que chaque université pourra faire de ces évaluations.