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Miracles d'un autre genre. Le miracle en dehors de la littérature hagiographique au Moyen Age

Miracles d'un autre genre. Le miracle en dehors de la littérature hagiographique au Moyen Age

Publié le par Sébastien Douchet (Source : Bénédicte Milland-Bove)

Miracles d'un autre genre

Le miracle en dehors de la littérature hagiographique au Moyen Âge

Journée d'étude

22 janvier 2010

Université de Paris III

Maison de la recherche, 4 rue des Irlandais, 75005 Paris

Instances organisatrices : Université de Paris III (CEMA, LECEMO), Casa de Velázquez

Contacts: Olivier Biaggini (olivier.biaggini@sfr.fr) Bénédicte Milland-Bove (bmilland@univ-paris3.fr)

Si le miracle est un objet d'étude constamment abordé par les médiévistes, c'est sa version proprement hagiographique qui retient le plus souvent l'attention. Intégrés aux vies de saints ou aux traités mariaux, les récits de miracle donnent lieu aussi à des recueils qui leur sont exclusivement consacrés, au point de constituer, dans une certaine mesure, un sous-genre de l'hagiographie. Or, en tant que récit bref doté d'une grande autonomie formelle et structurelle, le miracle se prête facilement à diverses formes de remplois, transferts, récritures, imitations dans des textes qui ne relèvent pas de l'hagiographie et qui ont recours à lui en fonction de leurs propres contraintes génériques. Ainsi, les miracles de la littérature historiographique, ceux de la littérature sapientiale ou exemplaire, ceux du roman, ceux du théâtre, etc. possèdent indéniablement un certain nombre de traits communs avec les miracles hagiographiques, mais s'en écartent également, ne serait-ce que par leur insertion dans une nouvelle configuration textuelle qui peut leur assigner une portée thématique ou idéologique tout autre, mais aussi, plus radicalement, une forme et une structure dont on interrogera la spécificité. Le miracle est-il un récit formellement et structurellement marqué par un genre ? Le passage d'un type de texte à l'autre entraîne-t-il des différences d'écriture ? Y a-t-il instrumentalisation ou, au contraire, mise en scène et autonomisation du miracle ? La réflexion commune prendra pour point de départ des questions de poétique, plutôt qu'une approche thématique ou qu'un examen de la portée idéologique du miracle, qui pourront néanmoins être envisagés dans un deuxième temps.

Le but de cette journée d'étude, qui réunira des médiévistes latinistes, francisants et hispanistes, est d'explorer la richesse du miracle européen et elle pourra être le prélude à d'autres rencontres portant sur la littérature médiévale.

Programme

9h30-12h00

CARLOS HEUSCH (ENS-LSH, Lyon)

Théorie du miracle dans l'Espagne médiévale

CHRISTIANE COSME (Université de Paris III)

La relation de miracles dans l'Histoire des Lombards de Paul Diacre (720-799)

JEAN-PIERRE JARDIN (Université de Paris III)

De Covadonga à Las Navas de Tolosa. Batailles et miracles dans l'espace astur-léonais et castillan au Moyen Âge

14h00-18h00

LYDIE LANSARD (CEMA)

Le voile de Véronique ou la réécriture d'un miracle à double détente dans les réécritures vernaculaires de la Vengeance Nostre Seigneur

AMAIA ARIZALETA (Université de Toulouse - Le Mirail)

Le miracle exégétique : un mode poétique de conceptualisation du pouvoir dans deux récits alexandrins

DOMINIQUE DEMARTINI (Université de Paris III)

La mort d'amour, miracle du roman ? (Pyrame et Thisbé, Cligès, Tristan)

VIRGINIE DUMANOIR (Université de Rennes II)

De l'écriture du miracle au miracle de l'écriture dans la poésie des chansonniers castillans du XVe siècle

Conclusion par MICHELLE SZKILNIK (Université de Paris III)