Actualité
Appels à contributions
Métahorreur(s)

Métahorreur(s)

Publié le par Matthieu Vernet (Source : Antonio Dominguez Leiva)

Genre fondé sur le déplacement esthétique de contenus folkloriques et démonologiques préalables, le Gothique, on le sait, a toujours eu partie liée avec la métaréférentialité à travers quantité de topoï dont le plus célèbre reste celui du manuscrit trouvé.  Mais c´est dans le sillage de la récupération pop des formules postmodernes que s´est opéré le véritable tournant métafictionnel du genre, plus précisément dans la transition du New Gothic des années 1980 (Angela Carter, John Hawkes, Joyce Carol Oates, Patrick McGrath, etc.) à sa réappropriation et diffusion midbrow, notamment dans l´oeuvre de Stephen King (de Misery à Lisey´s Story) et le succès planétaire de la franchise cinématographique des Scream (1996-2011).

Annoncé par une célèbre anthologie intitulée explicitement Metahorror (D. Etchison, 1992), un nouveau regard sur le genre (voire un authentique sous-genre) triomphe désormais, essaimé dans quantité d´oeuvres du tournant du millénaire, allant du Lunar Park de Brett Easton Ellis (2006) au Drood de Dan Simmons (2009), de la saga graphique de Neil Gaiman Sandman (1989-1996) au From Hell (1991-1996) de Allan Moore, du Wes Craven’s New Nightmare (1994) au Cabin in the Woods de Drew Goddard et Joss Whedon (2012). C´est ce tournant méta-horrifique qu´il s´agit désormais d´interroger, à la fois dans ses productions contemporaines et dans l´infléchissement qu´elles opèrent au sein de la double tradition gothique et métafictionnelle.

Les dossiers thématiques POP-EN-STOCK sont à soumission ouverte. Une fois un numéro thématique « lancé », il demeure ouvert, indéfiniment, à quiconque voudrait y soumettre une collaboration. Le(s) directeur(s) d’un dossier s’engage(nt) à évaluer et éditer les nouvelles propositions à leur dossier pour une durée de deux ans, sous la supervision des directeurs de la revue.

La longueur des articles est variable. POP-EN-STOCK accepte une limite inférieure équivalent à sept ou huit pages (3000 mots), afin de favoriser la publication rapide, mais peut aussi accepter des articles beaucoup plus longs selon l’offre (n’étant pas limitée par un impératif de préservation de la forêt boréale).