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Appels à contributions
Mésavoirs. Études sur la (dé)formation par la transmission

Mésavoirs. Études sur la (dé)formation par la transmission

Publié le par Bérenger Boulay (Source : Pascale Hummel)

Invitation à participer à la réalisation d'un ouvrage collectif de 400pages environ (parution en 2011) intitulé Mésavoirs. Études sur la(dé)formation par la transmission.

L'enseignant ordinairen'est ni un savant ni un penseur ; du savoir qu'il transmet, élaborépar d'autres que lui, il ne maîtrise qu'imparfaitement les impliciteset l'énonciation. La qualité (pragmatique et intellectuelle) du gestepédagogique est donc tributaire de l'appropriation organique descontenus par le transmetteur. La transmission juste suppose la capacitéde partager un savoir incarné. Et l'imprécision attachée à la mauvaiseappropriation d'un savoir non incarné risque de l'entraver. Quelle(non-)pensée et quel (mé)savoir transmet le pédagogue qui reste àl'extérieur de son sujet ? Autrement dit, si l'à-peu-près ou le malcompris s'interpose entre le pédagogue et le savoir réduit au statutnon substantiel d'objet, la transmission devient aisément synonyme dedéformation. Si (tous) les penseurs ne sont pas forcément de bons pédagogues, (tous) les pédagogues ne sont pas forcément bons parce qu'ils ne sont pas des penseurs… L'école (au sens le plus large, c'est-à-dire l'institution scolaire et universitaire) forme-t-elle oudéforme-t-elle ? Les contributeurs de ce volume sont invités à étudierles nombreux aspects de la dé-formation induite par l'interface quereprésente la transmission institutionnalisée : de quelle nature est lesavoir « scolaire », et quelles formes (plus ou moins conscientes)d'ignorance en découlent. Des sources diverses viendront étayer leurpropos : archives (émanant de tous les acteurs de la vie de la pensée),récits (auto)biographiques (d'anciens élèves, de pédagogues, ouautres), traités des études (de toutes les époques), défenses etillustrations de la pédagogie par des théoriciens et/ou des praticiens,etc. Leurs réflexions aideront à définir ce que (et pourquoi) l'écolene permet pas de comprendre, et l'extériorité désincarnée à laquelleelle réduit parfois le savoir et la pensée.

Réponse souhaitée avant le 15 février 2009, sous la forme du titre(provisoire ou non) et d'un résuméprogrammatique. Le texte définitif de l'étude devrait être remis auplus tard en mars 2010.