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Merveilles électriques. Invention littéraire, vulgarisation et circulation médiatique. 1740-1940 (Lyon)

Merveilles électriques. Invention littéraire, vulgarisation et circulation médiatique. 1740-1940 (Lyon)

Publié le par Marc Escola (Source : Claire Barel-Moisan)

Appel à communication

 

Colloque international 17-18 novembre 2016 – Lyon

Merveilles électriques

Invention littéraire, vulgarisation et circulation médiatique : textes et images

1740-1940

 

UMR 5611 LIRE / IHRIM – ENS Lyon – Université Lyon 2 – ANR Anticipation

 

 Les xviiie et xixe siècles constituent une période essentielle dans l’histoire des découvertes sur le magnétisme et l’électricité. Elle se caractérise par l’élaboration d’hypothèses scientifiques viables, par la mise en place de procédures expérimentales à même de les étayer et, bien sûr, par le développement des applications techniques et pratiques qui en découlent : éclairage, énergie motrice, progrès dans les transmissions et les transports, etc. Ces découvertes dans le domaine des fluides modifient définitivement le rapport au monde. Par l’électricité, note Alain Corbin, « se trouvent bouleversé sournoisement le tempo des existences, modifié le regard porté sur le spectateur du globe[1]. » Par le caractère spectaculaire des expériences menées et des progrès engendrés, l’histoire de ces découvertes s’ancre également dans l’imaginaire contemporain, suscitant une production abondante de textes et d’images. L’objectif de ce colloque est l’analyse de la diversité des productions scientifiques, littéraires et médiatiques, dont la circulation témoigne de deux siècles de fascination pour les « merveilles électriques ».

État de l’art

 L’histoire du magnétisme et de l’électricité a fait l’objet d’études savantes. Outre les trois volumes collectifs (Histoire de l'électricité en France, Fayard, 1991) qui comportent notamment d’importants développements sur la question de la vulgarisation (tome 1, Cardot F.), les Annales historiques de l’électricité offrent régulièrement des numéros thématiques intégrant la question de la représentation. Le projet Ampère  (http://www.ampere.cnrs.fr/) sous la responsabilité de Christine Blondel, ainsi que le site du CNAM permettent un accès aux sources numérisées (http://cnum.cnam.fr/). Des travaux marquants ont montré l’impact pour la société du xixe siècle de ces progrès techniques (Beltran A., Carré P., 1991), ou souligné la dimension spectaculaire de leur vulgarisation (Bensaude-Vincent B. et Blondel Ch. 2008), domaine dans lequel les travaux anglo-saxons sont nombreux (Morus I.R., Delbourgo J., par exemple). Des recherches ont également été conduites sous l’angle des représentations (perspective comparatiste et littéraire, L’Imaginaire de l’électricité, 2006[2] ; perspective intermédiale pour L’Ère électrique – The Electric Age, 2011[3]), recherches qu’il s’agirait ici de prolonger, dans la double perspective des études littéraires et des Visual Studies.

Corpus

L’étude s’attache à une large période qui suit l’essor des expériences scientifiques à succès de l’abbé Nollet pour s’achever avec l’intégration, quasi banale, de la « Fée électricité » dans la vie quotidienne et sa célébration par la fresque de Raoul Dufy réalisée pour le Pavillon de l’électricité et de la lumière, à l’occasion de l’Exposition internationale de 1937. Les recherches pourront s’appuyer sur un corpus assez vaste et diversifié dans lequel texte et image interagissent en permanence :

- des ouvrages consacrés à la diffusion du savoir et à la vulgarisation scientifique, abondamment illustrés, depuis les années 1750 marquées par les publications de Nollet ou Jallabert par exemple, jusqu’à la fin du xixe siècle, servie par de grands vulgarisateurs comme Figuier, Parville ou Graffigny.

- un corpus médiatique : presse quotidienne et  satirique ; revues de vulgarisation scientifique généraliste (La Nature, etc.) ou spécialisée (La Lumière électrique) ; autres supports (affiches, publicités, feuilles satiriques…)

- un ensemble de productions narratives illustrées au premier rang desquelles figure le roman d’aventures scientifiques (Verne, Robida, Paul d’Ivoi). Le corpus pourra intégrer également des tentatives intéressantes mais moins connues pour conjuguer imaginaire romanesque et exposé didactique[4].

Argument

Entre les xviiie et xxe siècle, les représentations et évocations de l’électricité n’ont cessé de proliférer. Leur multiplication pourrait cependant relever d’un apparent paradoxe.  En effet, ainsi que le souligne Christine Blondel, « à la différence de la mécanique ou de l’optique, la science de l’électricité ne provient pas de l’observation de la nature, mais de la manipulation d’objets fabriqués de la main de l’homme[5]. » Contrairement à d’autres phénomènes naturels, les fluides magnétiques et électriques ne s’observent donc pas directement ; ils se manifestent par l’entremise de dispositifs et d’instruments, et cette spécificité est riche d’implications.

1. Mises en scène de l’expérience et mythologies du savant

  Le caractère invisible (en observation directe) des fluides électriques et magnétiques place au premier plan la dimension expérimentale de la science, occasionnant ainsi de nombreuses mises en scène des savants et des dispositifs techniques, des opérateurs et des spectateurs. On peut suivre l’évolution de ces représentations de la science en train de se faire (la découverte de l’électricité, son expérimentation, sa domestication) depuis la description des travaux expérimentaux de Nollet, par exemple, jusqu’aux nombreux ouvrages illustrés de vulgarisation dans le dernier tiers du xixe siècle. De telles évocations possèdent parfois une dimension épique, que l’on songe aux expériences pionnières d’un Benjamin Franklin ou à la mort tragique de Richman, en attendant l’archétype du savant moderne représenté par Edison. Ces personnalités, ces expériences qui frappèrent l’imaginaire des contemporains – d’abord dans le cercle mondain des salons aristocratiques, puis sous une forme plus bourgeoise et démocratisée – ressurgissent dans la fiction par le biais de la narration mais également de l’illustration.

Il serait intéressant de dresser une typologie des savants dont les figures sont ainsi dessinées, les romans et les articles de vulgarisation s’appuyant sur une imagerie largement partagée qu’ils contribuent en retour à infléchir, comme en témoigne par exemple le traitement de la figure d’Edison dans L’Ève future. On pourra enfin s’interroger sur les ressources propres de l’écriture romanesque et sur le recours aux procédures descriptives et narratives pour rendre visibles aux yeux du lecteur les réalités par essence insaisissables que sont les forces électriques.

Il s’agira de montrer comment l’électricité, par les expérimentations qu’elle suscite fait l’objet de représentations hybrides et d’une circulation médiatique complexe entre le xviiie et le xxe siècles.

Quelques pistes de réflexion possibles :

  • Du texte à l’image : dramatisation, scènes topiques et clichés de l’expérience électrique
  • Du savant mondain à l’inventeur moderne : évolution des représentations
  • Les héros (et martyrs ?) de l’électricité : portraits, légendes, codes esthétiques, résonances idéologiques
  • Diffusion du savoir scientifique et culture matérielle : spectacles, jouets, récréations scientifiques
  • Les publics de la vulgarisation et leur évolution : du salon à la science pour tous ; la vulgarisation pour la jeunesse …
  • Montrer l’invisible, expliquer les fluides : l’électricité dans la presse de vulgarisation, les manuels et ouvrages de vulgarisation

2. Entre merveilles et légende noire : usages et valeurs de l’électricité

Les recherches scientifiques sur le magnétisme et l’électricité, travaillant sur un objet invisible, ont conservé dans l’esprit du public une dimension aussi mystérieuse que spectaculaire. Phénomène renforcé par les tâtonnements, les incertitudes qui marquèrent l’élaboration des hypothèses théoriques. En vertu d’analogies postulées par les scientifiques eux-mêmes, les recherches sur le magnétisme animal par exemple furent concurrentes des progrès sur l’électricité avant d’être écartées par l’Académie des sciences en 1784 (sans que cette décision mette fin pour autant à leur retentissement dans la société, transcrit notamment dans la fiction). Les théories sur le magnétisme et leurs échos spirites cherchèrent également à s’appuyer sur les acquis de la science dans les années 1880 et plus encore après la découverte des rayons X en 1895. Là aussi, la difficulté à cerner les phénomènes et à leur fournir une explication rationnelle fut génératrice d’un imaginaire fertile. Une légende merveilleuse et une légende noire se forgèrent concurremment. L’image y joua un rôle ambivalent.

Une antique tradition, régulièrement mobilisée au fil du xixe siècle, voit tour à tour dans l’image un instrument heuristique et une illusion trompeuse. Sa place dans les stratégies de vulgarisation est centrale, même si les suspicions à son encontre ne cessent guère. Elle a valeur d’attestation, existant également comme support de discours explicatifs et didactiques à mesure que se spécialisent les savoirs et que se diversifient les publics susceptibles de s’y intéresser ; mais elle est concurremment le vecteur d’un merveilleux scientifique dont les exemples abondent dans les revues et ouvrages de vulgarisation et se trouvent relayés dans l’univers romanesque et fictionnel.

L’analyse de cette ambivalence foncière pourra se fonder sur l’étude comparative des procédés d’écriture et d’illustration déployés aussi bien dans les textes de vulgarisation que dans les fictions romanesques, tant sont significatifs les effets de circulation qui se font jour entre gravure de presse, livre romanesque illustré et imaginaire visuel contemporain.

Quelques pistes de réflexion possibles :

- Une légende noire : dangers de l’électricité, imaginaire de la catastrophe électrique, visions d’apocalypse

- Sublime de l’électricité : « spectacle de la nature » vs produit de l’industrie humaine

- Le corps électrisé : pratiques occultes et recherches médicales

- L’électricité éloquente : représentations littéraires et médiatiques des usages urbains de l’électricité (éclairage, expositions, spectacles)

- Exploitations spectaculaires de l’électricité et leurs échos médiatiques : divertissements, gadgets et décorations

- Des énergies en concurrence : l’électron contre le charbon ; imaginaire hygiéniste de l’électricité

3. Figurations utopiques et métaphores de l’électricité

Les progrès croissants dans le domaine du magnétisme et de l’électricité depuis le xviiie siècle ouvrent des perspectives confiantes sur l’avenir. L’image devient allégorie, que l’on songe aux métaphores révolutionnaires où foudre et lumière[6] sont synonymes de renouvellement des valeurs et de terrassement de l’ordre ancien ; que l’on pense plus tard aux grandes manifestations – Expositions universelles, Exposition internationale d’électricité de 1881 – dans lesquelles la figure féminine et allégorisée de l’électricité se confond avec l’imaginaire du progrès. Là encore, cette dynamique n’est pas sans incidence sur le corpus littéraire qui joue de l’image visuelle et textuelle pour relayer ces espérances (Verne, Paul d’Ivoi), ou pour les mettre à distance (Robida).

Quelques pistes de réflexion possibles :

- Allégories politiques de l’électricité

- L’électricité au service de la propagande : imaginaire du progrès et célébration de la modernité

- Électricité, caricature et presse satirique

- Rhétorique de l’électricité : métaphores et allégories

- De l’étincelle au coup de foudre : métaphores érotiques de l’électricité (dans les arts visuels et en littérature)

- Éclairs de la pensée : métaphores de la création et de l’activité intellectuelle

 

Responsables scientifiques : Claire Barel-Moisan et Delphine Gleizes

Le colloque se déroulera sur deux journées, les jeudi 17 et vendredi 18 novembre 2016, à Lyon.

Les proposition de communication (environ 2000 signes) devront parvenir au plus tard le 1er mars 2016, accompagnées d’une brève notice bio-bibliographique aux adresses électroniques suivantes :

claire.barel-moisan@ens-lyon.fr et delphine.gleizes@univ-lyon2.fr

 

Bibliographie indicative

Asselin Olivier, Mariniello Silvestra, Oberhuber Andrea dir., L’Ère électrique – The Electric Age, Presses de l’Université d’Ottawa, 2011.

Beltran Alain, Carré Patrice A., La Fée et la servante, Paris, Belin, 1991.

Beltran, Alain, La fée électricité, Paris, Gallimard, Découverte, 1991.

Bensaude-Vincent, Bernadette et Rasmussen, Anne, La science populaire dans la presse et l'édition: 19e et 20e siècles, CNRS éd, 1997.

Bensaude-Vincent, Bernadette et Blondel, Christine (dir.), Des savants face à l’occulte 1870-1940, Paris, La Découverte, 2002.

Bensaude-Vincent, Bernadette et Blondel, Christine (dir.), Science and Spectacle in the European Enlightenment, London, Ashgate, 2008.

Blondel Christine, Histoire de l'électricité, Paris, Pocket, 1994.

Cardot, Fabienne, « L’électricité au quotidien », in Histoire de l'électricité en France, t. 1 (1881-1918), Paris, Fayard, 1991.

Chéroux Clément dir., Le Troisième Œil, la photographie et l’occulte, Paris, Gallimard, 2004.

Delbourgo James, A most amazing scene of wonders. Electricity and Enlightment in Early America, Harvard University Press, Cambridge,Massachusetts, London, England, 2006.

L’Électricité en représentations, Annales historiques de l’électricité, Victoires Editions, 2006/1, n° 4.

Noiray, Jacques, Le Romancier et la machine, Paris, José Corti, 1981, 2 vol.

Pierssens, Michel, « Fluidomanie », Romantisme, « Fictions modèles » n°138, 2007, p. 75-88.

Thorel-Cailleteau, Sylvie, Jamain, Claude dir., L’Imaginaire de l’électricité, numéro de la Revue des Sciences Humaines n° 281, janvier-mars 2006.

Zweiacker, Pierre, Fluide vital. Contes de l’ère électrique, Lausanne, Presses polytechniques et universitaires romandes, 2005.

 

Pistes pour le corpus

Ouvrages de diffusion et de vulgarisation du savoir

Becquerel Antoine César, Becquerel, Edmond, Résumé de l'histoire de l'électricité et du magnétisme, et des applications de ces sciences à la chimie, aux sciences naturelles et aux arts, Paris, Didot, 1858.

Becquerel Antoine César, Traité d'électricité et de magnétisme, 7 vol. Paris, Didot, 1834-1840, Volume 1.

Dary Georges, Tout par l’électricité, Tours, Alfred Mame et fils, 1883.

Desbeaux, Émile, La physique populaire, Paris, Hatier, s.d.

Figuier, Louis, Exposition et histoire des principales découvertes scientifiques modernes, Paris, Victor Masson, Langlois et Leclecq, 1857, tome 4.

Figuier, Louis, Les Merveilles de la science, Paris, Furne et Jouvet, 1867.

Figuier, Louis, Les nouvelles conquêtes de la science. L'électricité, Paris, Librairie illustrée, Marpon Flammarion, 1884.

Ganot, Adolphe, Cours de physique purement expérimentale, Paris, chez l’auteur, 1859, 1ère éd.

Guillemin, Amédée, Le monde physique, Le magnétisme et l’électricité, Paris, Hachette, tome III, 1883.

Jallabert Jean, Expériences sur l'électricité, Genève, Barrillot et fils, 1748.

Le Breton Madame J.,  Histoire et Applications de l’électricité, Paris, H. Oudin et Cie, 1884.

Le Monnier, Louis-Guillaume, article « Electricité », Encyclopédie, 1755.

Le Monnier, Louis-Guillaume, Recherches sur la communication de l'électricité, Mémoires, Académie royale des sciences de Paris, 1746.

Nollet, Jean Antoine, Essai sur l’électricité des corps, [1746], Paris, Guérin frères, 4e éd. 1765.

Nollet, Jean Antoine, Leçons de physique expérimentale [1745-1775, 6 vol. ] tome VI, Paris, Hippolyte-Louis Guérin, 4e éd., 1764.

Nollet, Jean Antoine, Recherches sur les causes particulières des phénomènes électriques, Paris, Guérin frères, 1749.

Parville, Henri de, L’électricité et ses applications, Paris, Masson, 1882.

Planté Gaston, Phénomènes électriques de l’atmosphère, Paris, Librairie J.-B. Baillière et fils, 1888.

 

Presse

Presse pour la jeunesse : Le Magasin d’éducation et de récréation, Le Petit Inventeur, …

Presse satirique : Journal pour rire, Journal amusant, etc.

Presse de vulgarisation et de vulgarisation scientifique : Cosmos, L’Électricien, La Lumière électrique, Le Magasin pittoresque, La Nature, La TSF pour tous, La Science en famille, La Science illustrée, La Science pour tous, Volts et ampères, ...

 

Formes narratives

An., « Mariage à l’électricité », Lectures pour tous, mars 1900, 2e année, n° 6, p. 519-524.

Bleunard Adolphe, La Babylone électrique, Paris, Quantin, [1888].

Cendres, Martial, Thévenin, René, Pellos, Futuropolis, s. l., 1937.

Fribourg Roger, Des Éclairs dans la nuit. Roman scientifique, s.l., Gloria, 1927.
Graffigny, Henri de, Electropolis, roman scientifique, s. l., 1933

Hervilly, Ernest d’, Josuah Electricmann, Timbales d’histoires à la parisienne, s. l., Marpon et Flammarion, 1883

Ivoi Paul d’, L’Aéroplane fantôme, Paris, Ancienne librairie Furne/Boivin et Cie, 1910.

Ivoi Paul d’, Le Docteur Mystère, Paris, Ancienne librairie Furne/Boivin et Cie, 1899.

Ivoi Paul d’, Les Dompteurs de l’or, Paris, Ancienne librairie Furne/Boivin et Cie, 1913.

Ivoi Paul d’, Les Voleurs de Foudre, Paris, Ancienne librairie Furne/Boivin et Cie, 1911.

La Hire Jean de, La Roue fulgurante, Paris, Joseph Ferenczi, 1922.

Le Rouge, Gustave, La Guerre des vampires, Paris, Albert Méricant, 1909.

Le Rouge, Gustave, Le Prisonnier de la planète Mars, Paris, Albert Méricant, 1908.

Montillot, C.-J. et L., La Maison électrique, Paris, A. Grelot, 1893.

Révéroni Saint-Cyr, Jacques-Antoine de,  Pauliska ou la perversité moderne, [1798], Paris, Desjonquères, 1991.

Robida, Albert, Le Vingtième siècle, La Vie électrique, Paris, Librairie illustrée, 1892.

Soulodre, Henri, L’Électrorêve, Lille, Desclée de Brouwer, 1895.

Verne, Jules, Le Château des Carpathes, Paris, Hetzel, 1892.

Verne, Jules, Vingt mille lieues sous les mers, Hetzel, 1869.

Villiers de l’Isle-Adam, Auguste de, L’Eve future, Paris, de Brunhoff, 1886.

Zola, Emile, Travail, Paris, Fasquelles, 1901.

 

 

[1] Alain Corbin, préface, in La Fée et la servante, Beltran Alain, Carré Patrice A., Paris, Belin, 1991, p. 6.

[2] L’Imaginaire de l’électricité, numéro de la Revue des Sciences Humaines n° 281, janvier-mars 2006, sous la direction de Sylvie Thorel-Cailleteau et Claude Jamain.

[3] L’Ère électrique – The Electric Age sous la direction de Olivier Asselin, Silvestra Mariniello, Andrea Oberhuber, Presses de l’Université d’Ottawa, 2011.

[4] Comme par exemple La Maison électrique, de C.-J. et L. Montillot (1893) ou bien encore Histoire et Applications de l’électricité par Madame J. Le Breton, Paris, H. Oudin et Cie, 1884.

[5] Christine Blondel, « L’électricité dans les cabinets de physique au xviiie siècle », Métamorphoses de l’électricité, Paris, Norma, Fondation Electricité de France, 2004. p. 13.

[6] Voir par exemple, La Chute en masse, caricature révolutionnaire montrant comment « l’étincelle électrique de la Liberté renversera tous les trônes des brigands couronnés », (in Alain Beltran, La Fée électricité, Paris, Gallimard, 1991) ; ou bien encore la représentation de Benjamin Franklin par Marguerite Gérard et Honoré Fragonard (Au génie de Franklin) associant la maîtrise de la foudre et l’action politique du savant.