Questions de société
Menaces sur l'enseignement du grec à l'Université de Metz (Alpa & Cnarela, octobre-novembre 2010)

Menaces sur l'enseignement du grec à l'Université de Metz (Alpa & Cnarela, octobre-novembre 2010)

Publié le par Frédérique Fleck (Source : Cnarela)

Les enseignants se mobilisent pour protester contre le redéploiement d'un poste de MCF de grec. Vous trouverez ci-dessous la motion de l'ALPLA et la lettre adressée au président de l'université par la CNARELA.

MOTION

 

La suppression envisagée par l’Université de Metz d’un poste de maître de conférences en grec pour la rentrée 2012, après la suppression d’un poste de professeur en 2010, compromettrait gravement le maintien de l’intégralité de l’enseignement des Lettres Classiques sur le site messin de l’Université de Lorraine.

En amont, la vitalité des sections de grec dans les lycées et collèges de Moselle serait à son tour fortement affectée, faute de débouchés locaux après le bac identifiables par les élèves ayant choisi d’étudier la langue grecque.

L’Association Lorraine des Professeurs de Langues Anciennes, qui a pour vocation la défense et la promotion des langues anciennes dans l’académie, s’inquiète naturellement de cette perspective. Elle demande aux autorités universitaires de prendre toute disposition propice à la continuité de l’enseignement des Lettres classiques en Moselle.

 

Le Bureau de l’ALPLA

Nancy et Metz

15 octobre 2011

 

 

L’ALPLA est membre de la Coordination nationale des associations régionales des enseignants en langues anciennes (CNARELA).

 

LETTRE DE LA CNARELA

Sylvie Pédroaréna                                                                                                 le 7 novembre 2011

présidente de la CNARELA

 

A Monsieur le Président de l’Université
de Metz

 

 

Monsieur le Président,

 

 

Je vous contacte pour attirer votre attention sur la situation de l’enseignement du grec à l’Université de Metz. Cet enseignement est actuellement assuré par deux enseignantes titulaires mais, depuis la rentrée 2011, l’une d’elles, détachée à l’IUF, n’assure plus que 64 heures de cours. Quant à la deuxième titulaire, son départ à la retraite est fixé au 1er septembre 2012. Or, malgré le vote unanime  du Conseil de l’UFR Lettres et langues du 6 juin 2011, la Présidence de l’Université envisage de redéployer son poste pour l’affecter à une autre discipline. Cette décision pourrait poser de graves problèmes de fonctionnement dès la rentrée 2012 : sur les 400 heures de grec que contient la licence de Lettres classiques à Metz, seules 64 pourraient alors être assurées par la titulaire restante, et Il n’est ni souhaitable ni réalisable que les autres heures soient confiées à des chargés de cours ou à des hellénistes de Nancy 2, dont le service est déjà complet. Dans ces conditions, le bon déroulement de la rentrée 2012 serait gravement compromis.

De plus, la suppression de ce poste de maître de conférences de grec, après la suppression d’un poste de professeur de grec en 2010, risque d’avoir de fâcheuses conséquences pour le maintien de la filière de Lettres classiques sur le site messin de l’Université de Lorraine, qui doit prochainement fusionner l’Université de Metz et les trois universités de Nancy et dont le fonctionnement sera effectif à la rentrée 2013. Regrouper à Nancy l’ensemble de la filière pénaliserait fortement les étudiants du Nord de la Lorraine et aurait en amont des effets regrettables sur la vitalité des sections de grec dans les lycées et collèges de la Moselle.

La CNARELA, qui a pour vocation la défense et la promotion des langues anciennes, s’inquiète de cette perspective. Nous vous demandons donc instamment de réexaminer cette décision et de prendre toutes les dispositions nécessaires pour le maintien de ce poste de maître de conférences de grec à l’Université de Metz.

Dans l’attente d’une réponse favorable de votre part, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’assurance de ma considération distinguée.
 

Sylvie Pédroaréna

présidente de la CNARELA

 

Ce courrier sera transmis au Ministère et à la presse. Il sera également publié sur notre site