Édition
Nouvelle parution
Max Jacob, Lettres à un jeune homme

Max Jacob, Lettres à un jeune homme

Publié le par Matthieu Vernet

Lettres à un jeune homme

Max Jacob

Paris : Barbillat, 2009.

EAN 9782841004133

Prix : 14 €

160 pages

Format : 12,5 x 20

Préfacier : Jean-Jacques Mezure et Patricia Sustrac

RésuméA la fin de sa vie, Max Jacob vit retiré à Saint-Benoit-sur-Loire,petit village situé non loin d'Orléans. Il vit très chichement etentretient une correspondance avec de nombreux interlocuteurs. Parmices derniers, un jeune étudiant en céramique, Jean Jacques Mezure,futur ingénieur expert auprès de l'Onu, aujourd'hui retiré à Toulouse.Au fil de ces 50 lettres, Max Jacob retrace sa vie, ses rencontres(Apollinaire, Picasso, Cocteau,…), son oeuvre (Le Cornet à dés),sa conversion au catholicisme. D'origine juive, Max Jacob chemineraprogressivement vers le catholicisme, observant la règle bénédictine.Le poète conseille également son jeune correspondant en matière depoésie, car ce dernier lui envoie ses vers. Ces lettres ne sont passans rappeler celles de Rilke à un jeune poète. Le contexte aussi tientune part capitale dans cet échange. On sent une extraordinaire tensionse lever jusqu'à la fin. Max Jacob craint pour sa vie, pour celle dessiens, sa soeur notamment. L'occupation allemande crée une angoisseextrême. on sait comment tout se terminera pour lui.
Max Jacob se montre tel l'histoire l'a gardé : tendre, généreux,ironique, artiste, spirituel, mystique. Un inestimable document.

Extrait d'une lettre parmi les cinquante, inédites, bouleversantes et aériennes, que Max Jacob,le poète fantaisiste du «Cornet à dés», juif converti sur le tard aucatholicisme, adressa, entre 1941 et 1944, à un garçon de 20 ans, Jean-Jacques Mezure, qui faisait des études de céramique, s'essayait à la poésie et aspirait alors à la prêtrise.

Tandis que le ciel se charge d'orages noirs, que «Hittler» (sic)étend son monstrueux empire, que son frère et sa soeur sont déportés etgazés à Auschwitz, Max Jacob, entre un chapelet et une messe, prend letemps d'écrire ces confessions épistolaires pleines de souvenirs, deremords, de repentirs, de regrets -«Je n'ai pas assez de dévouementpour être curé de paroisse, pas assez de science pour être professeur,pas assez d'amour de la pauvreté pour être moine.»

A la manière de Rilke, il prodigue aussi des conseils littéraires et spirituels à ce jeune ami, l'assurant que «le culte de la Beauté amène à Dieu». Elles ressemblent, ces lettres d'adieu, à d'ultimes prières.

J.G.