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Matérialité et Textualité : le discours du livre à la Renaissance

Matérialité et Textualité : le discours du livre à la Renaissance

Publié le par Camille Esmein (Source : Trung Tran Quoc)



MATÉRIALITÉ ET TEXTUALITÉ :
LE DISCOURS DU LIVRE À LA RENAISSANCE*


Journée d'étude de l'Atelier XVI° siècle de Paris IV (U.F.R de Langue française, dir.Mireille Huchon)

Samedi 9 avril 2005 Salle des Actes


10h00 Accueil des participants par Mme le Professeur Mireille Huchon

10h15 Présentation de la journée par Anne Réach-Ngô (Paris IV)
et Trung Tran (Toulouse II)

10h30 « Le livre imprimé (1530-1560) : un dispositif plurisémiotique en voie d'élaboration », Anne Réach-Ngô (Paris IV)

11h00 « Le poème liminaire encomiastique : l'espace de la célébration », Chantal Liaroutzos (Paris VII)

11h30 « De la mise en scène à la mise en page : L'Entrée royale de Marie d'Angleterre (1514) », Cynthia J. Brown (Univ. Of California)

12h00 Discussions

12h30 Déjeuner.

14h00 « L'utilisation des bois gravés : arbitraire et signification dans les premiers textes imprimés », Pascale Chiron (Toulouse II)
et Philippe Maupeu (Blois

14h30 « L'illustration au XVIe siècle : au-delà de l'iconologie », Jean-Marc Chatelain (BNF)

15h00 Discussions

15h20 Pause

15h40 Conclusion : « Du livre au texte : éléments pour une herméneutique matérielle », Trung Tran (Toulouse II)

16h00 Débat et présentation du colloque « L'Acte éditorial à la Renaissance et à l'époque contemporaine », organisé par Paris IV (Atelier XVIe s.) et Paris VII (groupe G.E.S.T.), nov. 2005.

* La distinction entre mise en texte et mise en livre, établie par Roger Chartier, met en valeur l'écart qui sépare la production d'un énoncé linguistique, conçu comme un tout le plus souvent cohérent et achevé, et sa transmission à un lectorat, sous forme de livre, selon un ensemble de codes et conventions en mutation. Les recherches entreprises par les historiens du livre et les historiens de la lecture ont montré la nécessité de considérer l'objet-livre en prenant en compte les paramètres matériels et culturels qui président à sa constitution et qui, dans une certaine mesure, influent sur sa réception. Du manuscrit à l'imprimé, l'appareil éditorial, tel qu'il se développe au seizième siècle, met en place de nouvelles machineries sémantiques, textuelles et paratextuelles, qui interrogent les potentialités du matériel typographique, de la mise en page et de l'illustration. Le livre manifeste sa capacité sémiotique à produire un ensemble de signes non-verbaux qui vient enrichir, modifier, voire contredire le texte qui lui sert de support. Dès lors, à ceux pour qui le texte constitue l'objet d'étude privilégié se pose la question de savoir comment les approches de la bibliographie matérielle peuvent s'articuler avec des problématiques littéraires : dans quelle mesure la prise en compte de l'espace matériel du livre peut-elle, ou doit-elle, jouer un rôle dans une étude de la textualité, entendue ici comme l'analyse des normes interprétatives qui conditionnent un parcours de lecture et favorisent l'émergence d'un sens ? En quoi le processus interprétatif du lecteur est-il conditionné et soutenu par des normes aussi bien textuelles (genre, discours, style) que matérielles (présentation du livre, appareil typographique, illustrations) ?