Questions de société
Mastérisation: Motions votées par le CNESER du 21 juin 2010 (màj 22/06/10)

Mastérisation: Motions votées par le CNESER du 21 juin 2010 (màj 22/06/10)

Publié le par Bérenger Boulay (Source : SLU)

[ Masterisation: tous les communiqués et toutes les motions - Communiqués syndicaux

Déclaration des organisations intersyndicales précédant leur départ du CNESER consacré à la formation des enseignants - 21 juin 2010

Déclaration deSNESUP-FSU, FSU, FERC-Sup-CGT, CGT, SGEN-CFDT UNSA (SUP'Recherche, SNPTES, A&I), FO, AUTONOMES, UNEF

à laquelle s'associe la FAGE

Suite au vote quasi unanime d'une motion en CNESER concernant la formation des enseignants (21/06/10), le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche (MESR) a laissé entendre une évolution notable de la situation des étudiants titulaires d' un master ayant échoué aux concours en ouvrant la possibilité de maintenir les préparations aux concours financées dans le système SYMPA sous statut étudiant ouvrant accès aux aides sociales. Le MESR a pris acte de notre demande d' une confirmation par écrit .

Dans l'attente de cette confirmation, le CNESER suspend ses travaux concernant la formation des enseignants.

Voir aussi la lettre flash n° 69 du Snesup sur le sujet.

Deux motions votées par le CNESER du 21 juin 2010

Motion CNESER "FORMATION DES ENSEIGNANTS : UN SIMULACRE D'HABILITATION"Motion présentée par le SNESUP, soutenue par le SGEN-CFDT, l'UNSA, SUD Education, CGT, UNEF

21 pour - 4 contre

Deux ans pour en arriver là ! Malgré une opposition unanime de lacommunauté universitaire et plus largement de la communauté éducative, envoulant coûte que coûte passer en force et imposer son projet dit de"mastérisation", le gouvernement a pris le risque de pulvériser laformation actuelle des enseignants et d'engager une régression sansprécédent au regard des enjeux liés à la formation et au recrutement desenseignants, et plus largement au devenir des jeunes et de la société. Legouvernement a fait le choix de priver de jeunes enseignants de formationprofessionnelle, de mettre à genoux les IUFM -leur potentiel de formationet de recherche-, de bouleverser une offre de master existante et deprivilégier les officines privées au détriment du service public.

Depuis son lancement jusqu'à cette séance du CNESER, la réforme de laformation et du recrutement des enseignants est menée au pas de charge etdans la plus grande impréparation. A deux jours ouvrés de la séance duCNESER devant s'exprimer sur les maquettes de master liées aux métiers del'enseignement, la majeure partie des dossiers n'avaient pas été mis àdisposition des élus. Seuls les avis de la DGSIP, ne mentionnant aucunetrace d'un traitement par l'AERES, étaient accessibles. Comment dans cecadre, instruire ces dossiers ? Le CNESER dénonce un simulacred'habilitation qui cherche à dissimuler les conséquences de l'archaïsmeet de l'impéritie gouvernementale sur la formation des enseignants.

Les décisions prises à l'hiver dernier par le MEN et le MESR portant surla structure des concours, le calendrier des épreuves et le cadrage desmasters et des stages ont fait l'objet de critiques extrêmement vivesconcernant la possibilité d'élaborer -dans ce cadre- de vrais masters.Le CNESER rappelle que ces décisions inacceptables rendent impossible laconception de formations universitaires de haut niveau qui permettent laréussite des étudiants.

En l'absence de tout cadrage national portant sur :

puce-32883.gif les structures de formation des enseignants et sur le rôle consenti auxIUFM qu'il s'agisse des master ou de la formation des fonctionnairesstagiaires déclinée dans chaque académie et laissée à la discrétion desseuls recteurs,

puce-32883.gif les moyens dévolus à la formation, dont l'attribution en cette périoded'austérité pour le service public dépend des délibérations localesdes conseils d'administration des universités,

puce-32883.gif les contenus de formation qui ne peuvent même plus s'appuyer sur uncahier des charges qui, au lieu d'être amélioré, vient d'être récemmentabrogé et ne garantissent par l'égalité de préparation à des concours dela fonction publique,

Le CNESER dénonce la rupture d'égalité territoriale et l'effondrement desmoyens dévolus à la formation des enseignants. Dans une périoded'austérité généralisée pour le service public, le CNESER exige quel'engagement du premier ministre de ne pas supprimer d'emplois en2011 dans l'enseignement supérieur et la recherche soitimmédiatement réaffirmé.

Par son obstination et sa précipitation, le gouvernement est en train desacrifier les nombreux étudiants qui, ayant échoué à la session 2010 ouantérieures, ne pourront se présenter aux épreuves de la session 2011,conséquence de la modification du niveau de formation requis auconcours et à l'absence de règles claires de validation de la préparation au concours 2010. Le CNESER dénonce cette situation inacceptable pour desmilliers d'étudiants et demande des mesures spécifiques pour paliercette injustice.

Le CNESER exige la remise à plat de la réforme impliquant le retrait desdécrets concernant la formation des enseignants et des textesd'application déjà publiés permettant de revenir impérativement sur laplace des épreuves d'admissibilité et de garantir une formation en masterde qualité et permettant de réelles réorientations pour les étudiants enéchec aux concours.

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Motion sur la restructuration du paysage universitaire

Présentée par l'UNEF et le SNESUP

Vote : 10 pour, 4 contre, 10 absentions

Avec en toile de fond l'opération campus et le chantage au « grandemprunt », la restructuration du paysage universitaire, effectuée àmarche forcée, atomise le service public d'enseignement supérieur et derecherche et impose de lourds reculs en termes de démocratie et decollégialité.

Sous couvert de visibilité internationale, le gouvernement contraint aurapprochement certains établissements. Il dessine un systèmeuniversitaire à deux vitesses générateur de tensions et de rivalitésentre établissements, contraires au développement d'une coopérationéquilibrée entre toutes les universités. Après Strasbourg et Marseille,c'est le cas aujourd'hui du projet de fusion des universités de Lorraine(Metz, Nancy 1 et 2, INPL) déjà sélectionnées dans le cadre del'opération campus.

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