Questions de société
Mastérisation: motions des CA et CEVU (màj 25/05/10)

Mastérisation: motions des CA et CEVU (màj 25/05/10)

Publié le par Bérenger Boulay

Voir aussi: Masterisation: tous les communiqués et toutes les motions

et sur le site de SLU: ACTIONS ET PRATIQUES LOCALES

Ci-dessous: motions des CEVU et/ou CA de Paris 8 (mai 2010), Paris 1 (cevu), Caen, Paris 12 (Ca), Nice (Iufm), Strasbourg (3ème motion) , Paris 4,  Marne-la-Vallée, Toulouse 2 (appel), Paris 6,  Paris 13, Paris 1, Nanterre, de l'Université de Provence, appel de Paris 8 (3 conseils centraux), Lyon 2, Tours, Metz, Nancy 1 et 2, de l'IUFM-Lorraine, de Bordeaux 3, Grenoble 3 (2 motions), de Pau, du Maine, de Paris 4 (1ère motion), d'Amiens , de Paris 1 (1ère motion), Rouen, Paris 12 (Cevu), Paris 13 (1ère motion), Paris 3, de l'Iufm de Paris (conseil d'école), de Strasbourg (2eMotion proposée au CA), Rennes 2 (2 motions), Poitiers, Bordeaux IV, Strasbourg (1ère motion), Nice, La Réunion,  de l'Université de Provence, de Toulouse 2 (1ère motion), Paris 10, UCP de Cergy-Pontoise, Iufm Centre-Val-de-Loire.

Motion des Conseils de l'Université Paris 8 sur la "mastérisation" (mai 2010)

Motion du CEVU de Paris 1

Motion du CA de l'université de Caen à l'égard de la réforme des concours (19 mars 2010)

(extrait du Bulletin des décisions n° 6 du CONSEIL D'ADMINISTRATION de l'Université de Caen - Séance du 19 mars 2010)

puce-32883.gif REFORME DE LA FORMATION DES ENSEIGNANTS DES PREMIER ET SECOND DEGRES

Le Conseil vote la motion suivante :

« Le Conseil d'administration de l'Université de Caen Basse-Normandie, réuni le 19 mars 2010, déplore la réforme de la formation et du recrutement des enseignants des 1er et 2nd degrés, imposée par les ministères de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.

Son application génère en particulier les effets suivants :

puce-32883.gif une incohérence de calendrier : moins de 3 mois de préparation aux concours ;

puce-32883.gif une dispersion et une multiplication des objectifs des masters dommageables pour la formation des étudiants et qui se fait au détriment des parcours recherche de deuxième année ;

puce-32883.gif la suppression de la formation pédagogique au sein des IUFM ce qui conduit à leur disparition à terme ;

puce-32883.gif la dilution du cadre national de la formation des enseignants.

En conséquence, le Conseil d'administration de l'Université de Caen Basse-Normandie réitère son opposition à cette réforme, comme il l'a déjà exprimé en 2008, et demande son abrogation.

Ce point figure en pages 3-4 du fichier que à télécharger ici.

  • Motion du CA de l'Université Paris 1 (lundi 8 février 2010)

LeCA de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne prend acte des motions surla mastérisation des concours de l'enseignement primaire et secondairevotées par le CNESER, les VPCEVU, de nombreuses sections du CNU et parla CPU. Avec la plupart des institutions représentatives du servicepublic d'enseignement supérieur et de la recherche, il estime que ledispositif prévu contredit les objectifs affichés sur tous les plans,qu'il s'agisse de la qualité de la formation disciplinaire, dont leniveau d'exigence est abaissé, de l'initiation à la recherche, qui nepeut être assurée convenablement en concurrence avec la préparation desépreuves écrites et orales du concours, et de la préparation auxmétiers de l'enseignement, alors que la fonction des IUFM est ignorée,et qu'une micro-épreuve visant à recruter "des fonctionnaires éthiqueset responsables" est imposée aux candidats sans qu'ils puissentconnaître ni les contenus d'enseignement exigibles, ni les critèresd'appréciation de l'épreuve, ni la composition des jurys. Il s'insurgecontre les annonces de couplage entre le stage des lauréats et celuides admissibles en M2. Il proteste enfin contre le calendrier quiapparaît en l'état irréaliste et inapplicable : alors que, dans laplupart des disciplines concernées, les programmes des concours ne sontpas à cette heure encore connus, comment peut-on raisonnablement penserimposer aux candidats et à leurs préparateurs des épreuves écritesdurant le mois de novembre 2010 ? Le CA de l'Université appelle lesMinistres de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur et dela Recherche, à témoigner aux étudiants préparant les concours del'enseignement, aux équipes pédagogiques qui les encadrent, et auxélèves du Secondaire le respect qui leur est dû en ouvrant unevéritable négociation avec l'ensemble des instances représentatives eten suspendant dans l'immédiat l'application de la réforme.

  • MOTION DU CEVU DE L'UNIVERSITÉ OUEST NANTERRE LA DÉFENSE (8 février 2010)

Motion du CA de l'Université Paris Ouest Nanterre contre la mastérisation, votée par le CEVU et adoptée par le CA à l'unanimité des présents (15 févier 2010).

LeCEVU de l'université Paris Ouest Nanterre La Défense, réuni le 8 février 2010, déplore l'absence de concertation dans la mise en placede la « masterisation » des concours de recrutement du premier et dusecond degré : les
avis de la CPU, de la CDIUFM, des sociétés savantes, des syndicats, du CNESER ne sont pas pris en compte.
Lescadrages proposés sont souvent contradictoires et incompatibles avecles impératifs de formation d'un cursus de Master. Les modalités demise en place des stages de M2 et la formation professionnelle deslauréats aux   concours durant leur première année d'enseignement ne permettent pasd'offrir une préparation aux métiers de l'enseignement qui réponde auxexigences professionnelles, pour ne rien dire des conditions aberrantesqui  
seraient faites à la promotion 2010, privée, elle, de toute formation professionnelle.  Le CEVUcondamne l'utilisation des néo-titulaires pour compenser les suppressions de postes au détriment de leur propre formation et audétriment des élèves.
L'universitérappelle son investissement en matière de formation desmaîtres. Cependant, compte tenu des circonstances actuelles, elleréserve sa position quant à l'ouverture des formations aux métiers del'enseignement à la rentrée 2010.
Le CEVU appelle les autres universités de l'académie à se joindreà Paris Ouest pour porter ensemble ces exigences et ces protestationsauprès des autorités de tutelle, et à s'opposer par tous moyens àl'organisation des épreuves  
écrites de concours en septembre et novembre 2010.

  • Motion du conseil d'administration de l'Université Paris Diderot – Paris 7

Le conseil d'administration de l'Université Paris Diderot – Paris 7,réuni le 2 février 2010, déplore l'absence de concertation dans la miseen place de la « masterisation » des concours de recrutement du seconddegré : les avis de la CPU, de la CDIUFM, des sociétés savantes, dessyndicats, du CNESER ne sont pas pris en compte.

Les cadrages proposés sont souvent contradictoires et incompatibles avecles impératifs de formation d'un cursus de Master.Les modalités de mise en place des stages de M2 et la formationprofessionnelle des lauréats aux concours durant leur première annéed'enseignement ne permettent pas d'offrir une préparation aux métiers del'enseignement qui réponde aux exigences professionnelles.

Le conseil d'administration de l'Université Paris Diderot rappelle soninvestissement en matière de formation des maître depuis sa création.Cependant, compte tenu des circonstances actuelles, le conseild'administration de l'Université Paris Diderot – Paris 7 réserve saposition quant à l'ouverture des formations aux métiers del'enseignement à la rentrée 2010.

  • Motion du CA de l'université de Provence (Aix-Marseille 1) du 25 janvier 2010.

Le CA de l'Université de Provence constate que la circulaire de cadragedes formations de masters pour les étudiants se destinant aux métiersde l'enseignement a été imposée par la DGES-IP en dépit desprotestations de la communauté universitaire unanime quant à soninapplicabilité, et d'un avis négatif du CNESER par 35 voix contre,trois pour et une abstention. 

Lire la suite.

  • Motion votée à l'unanimité par le CA de l'université de Tours le 21 décembre:

LeConseil d'Administration de l'Université François-Rabelais de Tourscondamne les propositions des ministères. Celles-ci ne permettent pasd'assurer une formation de qualité pour les futurs enseignants, ni demettre en place des masters qui répondent aux critères de qualitécommuns à tous les masters depuis le LMD.
    L'Université deTours rappelle son engagement à préparer les étudiants aux métiers del'enseignement et aux concours qui y mènent, en partenariat avec l'IUFMde l'Académie et en collaboration avec l'Université d'Orléans.
   La mastérisation de la formation des futurs enseignants nécessite uncadre qui permette l'acquisition des savoirs disciplinaires, associée àune formation à la recherche, et des compétences professionnelles tantthéoriques que pratiques (stages obligatoires en responsabilité etencadrés).
   L'Université de Tours constate qu'une telle mastérisation ne peut êtremise en place tant que deux verrous ne sont pas levés : la place desconcours dans l'année de M2 et le caractère obligatoire des stages aucours du master pour les futurs candidats aux concours.
   L'Université de Tours exige des ministères les modifications qu'imposela nécessité de doter la Nation d'enseignants de grande qualité.

  • Motion du CA de l'Université Paul Verlaine - Metz adoptée également par les CA de Nancy 2 de l'UHP-Nancy 1 et par le conseil d'école de l'IUFM-Lorraine (18 décembre 2009).

  • Motion du Conseil d'administration de l'université Bordeaux 3, votée à l'unanimité

Réuni le 18 décembre 2009, le Conseil d'administration de l'université  Bordeaux 3 considère que la réforme de la formation des enseignants est inapplicable dans les conditions fixées aujourd'hui par les ministères de l'Éducation Nationale d'une part et de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche d'autre part.
Il regrette qu'il ne soit fait aucun cas des nombreuses critiques faites par les organisations syndicales, la CPU, la CDIUFM, les sociétés savantes, les associations universitaires et les organisations de parents d'élève.
Il entend donc à ce jour ni modifier son offre de formation, ni préparer de nouvelles maquettes de master.

  • Motion votée lors du CA de l'Université Grenoble 3 Stendhal (18 décembre 2009).

+ Motion du CA de l'Université Stendhal-Grenoble 3 du 29 janvier 2010

LeCA confirme la position exprimée le 18 décembre et constate quel'arrêté du 31 décembre 2009 n'a fait qu'ajouter à l'inquiétude et à laconfusion.

Il mandate la présidente pour transmettre au MESR des demandes concernant :
puce-32883.gif un report de la session de l'automne 2010 au printemps 2011
puce-32883.gif des assurances concernant le budget des futures formations
puce-32883.gif des éclaircissements sur l'articulation du décret du 28 juillet 2009 et de l'arrêté du 31 décembre 2009.

Le CA réaffirme la nécessité d'une formation professionnelle dequalité, et en particulier d'une progressivité dans les stages excluanttout stage en responsabilité avant la réussite du concours.

Votée à l'unanimité.

  • Motion votée par le Conseil d'administration de l'Université de Pau et des Pays de l'Adourprésentée par le SNESup demandant le retrait et la remise à plat de la"réforme" de la formation des enseignants (18 décembre 2009).

  • Motion du CA de l'Université du Maine (17 décembre 2009).

  • Motion votée au Conseil d'administration de l'Université Paris 4 Sorbonne du 18 décembre 2009.

Le Conseil d'administration del'Université Paris-Sorbonne, réuni en formation plénière le vendredi 18décembre 2009, juge inacceptables les propositions relatives à la réforme de laformation et du recrutement des enseignants rendues publiques par les deuxministères de tutelle le 13 novembre 2009.

Après lecture du projet de « circulairepour la mise en place des diplômes nationaux de master ouverts aux étudiants sedestinant aux métiers de l'enseignement, rentrée universitaire 2010 », ilestime que l'élaboration de maquettes d'un master enseignement relève d'une gageure.

Le dispositif proposé,inapplicable selon le calendrier annoncé, implique que se superposent durant lamême année universitaire des exigences multiples : acquisition des savoirsfondamentaux, participation aux stages, préparation au concours, initiation àla recherche et rédaction d'un mémoire, mobilité internationale, réorientationen second semestre en cas d'échec au concours.

Le Conseil d'administration del'Université Paris-Sorbonne s'inquiète d'un tel dispositif dont lescontradictions, loin d'améliorer la formation des maîtres en élevant leurniveau de qualification, mettent en péril autant la cohérence scientifique del'année de master que l'acquisition des compétences pédagogiques et didactiquesnécessaires au métier d'enseignant.

Il déplore que les ministères detutelle cherchent à faire passer en force, au mépris des avis et despropositions recueillis auprès de toutes les instances consultées depuis plusd'un an, une réforme rejetée par l'immense majorité des acteurs du mondeéducatif et de la recherche. Il s'étonne de voir ainsi s'imposer auxuniversités de nouvelles contraintes, sans concertation, au moment même oùs'affiche la volonté d'assurer leur autonomie.

En accord avec ses précédentesmotions relatives à la « mastérisation » de la formation des maîtres,

en accord avec la motion votéepar le Conseil de l'IUFM de l'Académie de Paris le mercredi 9 décembre 2009,

en accord avec les motionsconvergentes votées en cette fin d'année 2009 par les conseils de nombreusesautres universités,

Le Conseil d'administration del'Université Paris-Sorbonne demande une révision profonde d'un dispositif qui,en l'état, menace l'avenir de l'Ecole républicaine.

Il renouvelle son appel àl'ouverture de véritables négociations, plus que jamais nécessaires.

  • Motion du CA de l'Université de Picardie Jules Verne concernant la formation et le recrutement des enseignants(11/12/09)


"LeConseil d'Administration de l'Université de Picardie Jules Verne, réunile11 décembre 2009, ayant pris connaissance des annonces faites par lesministres de l'Education Nationale et de l'Enseignement Supérieur et dela Recherche concernant la formation et le recrutement des enseignantsen dénonce solennellement les conséquences prévisibles. Plusprécisément il constate que ces nouveaux dispositifs prévus, pris aumépris de toute concertation par le gouvernement :
- augmenteraient la durée des études non rémunérées et la sélection sociale par l'argent
-enverraient en stage des étudiants sans formation, tout en restreignantconsidérablement le nombre d'enseignants titulaires, ce qui reviendraità faire assumer aux stagiaires le rôle de remplaçants.
Le Conseild'Administration, très inquiet face aux évolutions actuelles quirisquent d'aboutir à une dégradation de la formation des futursenseignants et, à terme, à une dégradation du niveau d'enseignementdans les écoles, collèges et lycées, demande une profonde révision dudispositif envisagé, inapplicable en l'état" motion adoptée àl'unanimité).


  • MOTION DU CA DE L'UNIVERSITÉ PARIS 1 Lundi 14 décembre 2009

LeCA de Paris 1, ayant pris connaissance des annonces faites par lesministres de l'Éducation Nationale et de l'Enseignement Supérieur et dela Recherche sur la mastérisation de la formation et du recrutement des enseignants, déplore la mise en place d'un dispositif qui réduira la qualité de la formation professionnelle. Ce dispositif repose sur un calendrier intenable, incompatible avec la réalisation d'un mémoire de recherche de master. Il risque de systématiser la présence devantles élèves d'étudiants, puis de stagiaires non formés au métier, etdont  la majorité ne sera pas reçue aux concours, faute de postes. Ildemande le retrait de la réforme en l'état, et le rétablissement d'unevéritable année de formation.

  • Motion du CA de l'Université Nancy 2 (15 décembre 2009). À télécharger.

  • Motion présentée au CA de l'université de ROUEN le 15/12/2009 par les organisations appelant à la journée nationale de mobilisation du mardi 15 décembre.


Les 13 et 18 novembre ainsi que le 8 décembre les cabinets des ministres de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur et de la recherche ont communiqué aux organisations syndicales de personnels et d'étudiants, exclues de toutes réelles concertations, leurs décisions concernant la réforme gouvernementale de formation des enseignants.
Portant sur la structure des concours, le calendrier des épreuves (PE, PLC, PLP, agrégation) ainsi que le cadrage des masters et des stages, ces annonces condamnent la formation professionnelle des enseignants et démantèlent les IUFM.
Elles tournent le dos à la mixité sociale du recrutement des futurs enseignants en rendant extrêmement difficile, en l'absence de toute aide sociale suffisante, pour des milliers d'étudiants la présentation de concours désormais dans l'année bac+ 5.
Elles ne permettent ni d'approfondir les disciplines fondamentales ni de se former à la recherche ni d'acquérir une formation professionnelle digne de ce nom.
C'est une vision archaïque de la formation des enseignants. Il y a également un risque d'extension de la précarité dans l'enseignement public primaire et secondaire, au détriment du recrutement par concours.
Pour le gouvernement, enseigner n'est pas un métier qui s'apprend et la formation des enfants, des jeunes ne constitue pas une priorité !
Le CA de l'université de Rouen, réuni le 15 décembre 2009, estime ces décisions inacceptables et considère qu'elles rendent impossible la conception de formations universitaires conformes à la vocation de l'enseignement supérieur (qualité des contenus, méthode et analyse, esprit critique...) et permettant aussi, pour le plus grand nombre d'étudiants suivant ces formations, l'accès et la réussite aux concours.
Le CA rejette ces choix et demande une tout autre réforme conduisant à une réelle élévation de la qualification de tous les enseignants et une réelle amélioration de la formation des enseignants pour l'avenir des élèves, tout en garantissant la mixité sociale du recrutement.
Vote: 25 pour - 1 contre - 1 abst - 1 NPPV


  • Motion votée à l'unanimité parle CEVU de Paris 12 Val-de-Marne le 14/12/2009

Le CEVU de l'Université Paris 12 Val-de-Marneconstate que les graves inquiétudes sur l'avenir de la formation desenseignants qui ont motivé l'an dernier le refus de transmettre desmaquettes-enseignement n'ont toujours pas été entendues par les ministèresconcernés. Il juge irrecevables les propositions faites aux syndicats et auxorganisations étudiantes les 13 et 16 novembre derniers: ces propositions netiennent compte ni des conclusions du groupe "inter-conférenceuniversitaire", ni des différents groupes de travail, ni de l'avis de laCPU, ni de celui de la CDIUFM.

Par ses contradictions, le dispositif actuellementprévu est inapplicable: en l'état, il serait préjudiciable à tous lesétudiants, qu'ils se destinent à l'enseignement ou à la recherche. Lecalendrier prévu pour l'année de M2 ne leur permettrait ni d'approfondir lesdisciplines fondamentales, ni de s'initier à la recherche, ni d'aborder defaçon satisfaisante la dimension didactique et pédagogique du métierd'enseignant. C'est l'ensemble des enseignements au-delà de la Licence quecette réforme met en danger.

Le CEVU de l'Université Paris 12 Val-de-Marne demandedonc la suspension de la réforme de la formation des enseignants, le retraitdes décrets et des textes d'application déjà publiés, et l'ouverture d'unevéritable concertation.

  • Motion du CA de Paris 8 adoptée à l'unanimité le 11/12/9

En convergence avec la motion du conseil des études et de la vie universitaire, le Conseil d'Administration de Paris 8, réuni à St Denis le 11 décembre 2009, dénonce les propositions faites le 13 novembre par les ministres de l'Education nationale et de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche concernant la réforme de la formation et du recrutement des enseignants. Celles-ci ont été unanimement rejetées par les organisations syndicales, la CDIUFM et la CPU comme ne tenant pas compte des conclusions des différentes concertations qui avaient été mises en place.

Ces propositions, confirmées par le récent projet de circulaire sur la mise en place des diplômes nationaux de masters ouverts aux étudiants se destinant aux  métiers de l'enseignement, tournent délibérément le dos à une formation conciliant les exigences scientifiques et les apports professionnels nécessaires aujourd'hui aux métiers de l'enseignement et de l'éducation. Elles n'évoquent ni les IUFM, ni leurs personnels, ne dessinent aucun cadre national et ouvrent ainsi à de très grandes disparités territoriales. En outre, cette réforme condamne à court terme les masters recherche en Littérature, Sciences Humaines et Sociales, qui se voient contraints de marginaliser la formation à la recherche au profit de la préparation aux divers concours. 

Ces projets aggravent encore les dispositions qui avaient suscité contre elles la forte mobilisation de l'an dernier. Le Conseil d'administration de Paris 8 considère qu'une telle réforme menace l'éducation nationale dans son fonctionnement et dans ses fondements. Il réitère son opposition, fermement exprimée dès l'automne 2008, à la réforme telle que conçue dans les textes ministériels des 13 novembre et 8 décembre. Il appuie l'initiative de banalisation du mardi 15 décembre 2009 pour participation à la journée intersyndicale de refus de la réforme de la formation des enseignants. Il se réjouit d'apprendre que la question de la mastérisation soit mise à l'ordre du jour d'une prochaine réunion des trois conseils.

  • Motion du CA de Paris 13 présentée par les élus SNESUP et adoptée à l'unanimité le 11/12

Le CA de Paris 13 constate que les graves inquiétudes sur l'avenir de la formation des enseignants manifestées l'année dernière par la non-transmission des maquettes n'ont toujours pas été entendues par les ministères concernés. Il juge irrecevable en l'état les propositions faites aux syndicats et aux organisations étudiantes les 13 et 16 novembre dernier, propositions qui ne tiennent compte ni des conclusions du groupe «inter-conférence universitaire », ni des différents groupes de travail, ni de l'avis de la CPU ni de celui de la CDIUFM.

Aussi le CA de Paris 13 réitère son opposition aux décrets concernant la formation des enseignants, dont la publication empêche la conception d'un véritable dispositif de formation, et demande l'ouverture de négociations impliquant tous les acteurs concernés pour une réforme répondant aux besoins du service public d'éducation nationale.

Le CA de Paris 13 considère qu'il est indispensable que les ministères concernés reviennent sur les schémas actuellement proposés. Il partage les inquiétudes des organisations appelant à la journée nationale de mobilisation du 15 décembre et décide d'organiser ce même jour des réunions d'information et de débat sur la réforme de la formation des enseignants, dans ce cadre, pour permettre une large participation de la communauté universitaire de Paris 13, la fin d'après-midi sera "banalisée".


  • Motion votée à l'unanimité par le Conseil d'administration de l'université Sorbonne Nouvelle-Paris3 le 11 décembre 2009 :

« LeConseil d'administration de l'université Sorbonne Nouvelle-Paris3,ayant pris connaissance des dernières informations transmises par lesministères de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur etde la recherche, déplore que les propositions des universitaires,telles que formulées entre autres par la Commission Filâtre, ne soienttoujours pas prises en compte dans la réforme de la formation et durecrutement des enseignants.

Ledispositif actuellement prévu est à la fois inapplicable en l'état ettrès défavorable à tous les étudiants, ceux qui se destinent àl'enseignement comme les autres. Le calendrier proposé pour l'année deM2 ne permet ni d'approfondir les disciplines fondamentales, nid'initier les étudiants à la recherche, ni de les aider à aborder lesaspects didactiques et pédagogiques du métier d'enseignant. Legouvernement laisse les universités se débattre avec toutes lescontradictions inhérentes à son projet. Or c'est l'ensemble desenseignements de master et de la formation universitaire à la recherchequi sont mis en danger par cette réforme.

LeConseil d'administration de l'université Sorbonne Nouvelle-Paris3demande au gouvernement qu'il retire ce projet rejeté par l'immensemajorité des acteurs du dossier. »

Motions des Conseils d'UFR 04 et 10 de Paris 1 + Motion du conseil d'école de l'IUFM de Paris:

  • MOTION rédigée par le Conseil d'UFR 04 réuni le jeudi 10 décembre 2009

Le conseil de l'UFR04 – Arts Plastiques et Sciences de l'Art – réuni le 10 décembre réaffirme

son opposition à la réforme de la formation des maîtres, et exprime sa solidarité avec le

Conseil de l'IUFM de Paris [ci-dessous]

Motion adoptée à l'unanimité.

  • Université Paris 1. MOTION votée par le Conseil d'UFR 10 réuni le lundi 14 décembre 2009

Le conseil de l'UFR 10 - Philosophie - réuni le 14 décembre réaffirme son opposition à la réforme de la formation des maîtres, et exprime sa solidarité avec le Conseil de l'IUFM de Paris.
Motion adoptée à l'unanimité (une abstention).

  • Motion votée au conseil d'école de l'IUFM de Paris (9 décembre 2009).


(3 refus de prendre part au vote, 1 abstention)

Le conseil d'école de l'IUFM de Paris dénonce le projetdestructeur du gouvernement concernant la formation et le recrutementdes enseignants et s'élève contre le passage en force des ministèresconcernés.

Il considère :
- que la réforme de la formation et du recrutement des enseignants constitue une attaque frontale contre l'ensemble de l'Ecole ;
-que la réforme proposée se fait aux dépens des élèves dans les classeset des étudiants qui se destinent au métier d'enseignant, au nom d'uneprivatisation du Service Public, sous couvert d'économies budgétaires ;
- que les étudiants engagés dans la préparation aux concours 2010 font les frais de mesures transitoires illusoires.

Il réaffirme :
- son attachement à un réel service public d'éducation pour tous et sur tout le territoire ;
-son attachement à une véritable formation professionnelle initiale enalternance et rémunérée, ainsi qu'à une véritable formation continuedes enseignants ;
- son opposition aux orientations ministérielles présentées le 13 novembre 2009 ;
-ses fortes réserves face à la mise en place de stages en responsabilitécette année, justifiant pour le ministère l'absence de formationpost-concours et conduisant les étudiants à assumer des responsabilitésqui ne devraient être confiées qu'à des fonctionnaires formés.

Il exige :
- l'abrogation des décrets de juillet2009 et l'abandon de la réforme de la formation et du recrutement desenseignants sous sa forme actuelle. Une toute autre réforme estpossible, en concertation avec les acteurs concernés et dans l'intérêtdes élèves ;
- un recrutement de fonctionnaires statutaires, de lamaternelle à l'université, par concours et à hauteur des besoins, selonun plan pluriannuel de recrutement ;
- que les étudiants engagés dans la préparation aux concours 2010 bénéficient d'une
annéepleine et entière de formation pédagogique en alternance et rémunéréelors de la prochaine année universitaire pour les candidats admis, etque les étudiants non admis puissent se représenter aux concours lesprochaines années universitaires.

Motion proposée au CA de l'Université de Strasbourg:

  • Motion de la 3ème Journée d'échanges sur la formation des enseignants (Université de Strasbourg, 9 décembre 2009)

Réuniele 9 décembre 2009, l'assemblée des groupes de travail sur la réformede la formation des enseignants demande au Président de l'Université deStrasbourg, après les avoir lues au CA du 15 décembre, de transmettre àla ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche et auministre de l'Education nationale, à l'occasion de la prochaine réunionde la CPU, les positions et les propositions suivantes :

  • puce-32883.gif nousestimons que l'ensemble des stages proposés (en observation, enpratique accompagnée ou en responsabilité) doivent constituer un réelsupport de formation professionnelle et en aucun cas un moyen deremplacement des personnels titulaires
  •  noussoulignons l'incompatibilité totale, en seconde année de master, entrela rédaction d'un mémoire, la préparation de l'écrit et de l'oral desconcours et le stage en responsabilité auquel s'ajoutent lespréparations de cours ainsi que les corrections 
  • puce-32883.gif nousdemandons que le positionnement des concours soit revu : anticiper lesépreuves écrites en fin de master 1 permettrait de résoudre un grandnombre de difficultés 
  • puce-32883.gif nousdemandons des conditions décentes d'entrée dans le métier : à l'issuede la réussite au concours, une formation du fonctionnaire stagiaireavec un maximum de 50% de temps d'enseignement 
  • puce-32883.gif nousdemandons que des moyens financiers substantiels soient dégagés pourles étudiants en formation initiale afin de favoriser la mixité sociale 
  • puce-32883.gif nousnous faisons l'écho de la très grande inquiétude exprimée par lesétudiants devant les nombreuses incertitudes pour la rentrée 2010.

Le Président de l'Université de Strasbourg a transmis cette motion àla CPU le 10 décembre et s'est engagé à la remettre en mains propresaux deux ministres à l'occasion de la réunion plénière de la CPU du 17décembre 2009. L'intersyndicale Agir Ensemble pour une UniversitéDémocratique (SUD Education UDS, SNESUP-FSU, SNCS-FSU, SNTRS-CGT,SES-CGT, SNPREES-FO) demande que cette motion soit adoptée par le CA del'UdS le 15 décembre en appui à la transmission directe par lePrésident.

  • Motion du CEVU de Rennes 2 du 27 novembre 2009 - votée au CA le 04 décembre

La réforme de la formation desenseignants, telle qu'elle a été présentée le 13 novembre 2009 auxorganisations syndicales par les Ministères de l'Education Nationale et del'Enseignement supérieur et de la recherche est irrecevable. En effet :

- Elle constitue une véritablerégression tant sur le plan des savoirs académiques que sur celui de laformation professionnelle ;

- Elle ampute sensiblement laformation professionnelle et condamne ainsi à terme les IUFM qui ont acquis enla matière une longue expérience ;

- Elle impose un calendrier desconcours différent pour les 1er et les 2nd degrés, ce quiest incompatible avec le fonctionnement des cursus de Masters fondés sur unsocle commun et des savoirs partagés en matière de professionalisation ;ce calendrier accroît aussi les difficultés de réorientation des étudiants quiéchouent aux concours ;

- Elle rend particulièrementdifficile, sans aide sociale suffisante, la poursuite d'études des étudiantsjusqu'au concours à Bac + 5 et elle introduit ainsi une véritable régressionsociale.

Les membres du CEVU de Rennes 2 qui aspirent à unevéritable élévation de la formation des futurs enseignants, capable d'articulerla perspective universitaire et le processus de professionnalisation, demandentaux deux ministères une remise à plat de la réforme proposée et l'ouvertured'un véritable processus de concertation avec tous les acteurs concernés.

Motion votée à l'unanimité des présents.

  • Motion du CA de l'Université de Rennes 2 (19 février 2010).

  • Motion du CA de l'université de Poitiers (30 novembre 2009)

LeConseil d'administration de l'Université de Poitiers, ayant prisconnaissance des annonces faites par les ministres de l'EducationNationale et de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche concernantla formation et le recrutement des enseignants dénonce solennellementl'ensemble du dispositif qui vise à dégrader la formation existante.Plus précisément, il constate que sa mise en place au mépris desmultiples propositions formulées va :

• envoyer en stage en responsabilité des étudiants, tout enrestreignant considérablement le nombre d'enseignants titulaires, cequi revient à faire assumer des remplacements par des étudiants enstage sans garantie d'une formation professionnelle antérieure

• suggérer aux étudiants de présenter successivement, à quelquessemaines d'intervalle, les concours de PE, de PLC, et de PLP selon uncalendrier préjudiciable à leur formation universitaire

• demander aux étudiants de M2 de préparer un oral de concours,suivre des stages (d'observation, de pratique et enfin deresponsabilité), se former à la recherche et rédiger un mémoire,s'initier à la dimension internationale de leur fonction future etconnaître l'organisation de l'éducation nationale, tout ceci entrefévrier et mai.

Toutes ces dispositions concourent à réduire la qualité de laformation professionnelle des enseignants, au détriment des élèves, età organiser la disparition de toute formation sérieuse à la recherchedans bon nombre de disciplines, notamment en lettres, sciences humaineset sociales.

En conséquence, le Conseil d'administration de l'Université dePoitiers rappelle qu'enseigner est un métier qui s'apprend, et demandele retrait de cette réforme dont le contenu n'intègre pas cetteexigence.

  • Motion du CA de l'Université Montesquieu - Bordeaux IV (23 novembre 2009)

Leconseil d'administration de l'université Montesquieu – Bordeaux IV,réuni le 23 novembre 2009 considère que les propositions ministériellestransmises aux organisations syndicales le vendredi 13 novembreconcernant la réforme de la formation et du recrutement des enseignantssont fort inquiétantes et nuisibles.

Fort inquiétantes car elles reprennent à l'identique voire en lesaggravant les propositions initiales qui ont suscité les critiques del'ensemble de la communauté universitaire et les mouvements qui ontémaillé la dernière année universitaire.

Nuisibles, car si ces propositions étaient mises en oeuvre, laréforme déboucherait sur une ségrégation sociale plus grande, unedégradation considérable de la formation professionnelle desenseignants et des CPE, pour en fin de compte porter un grave préjudiceà l'école de la république et aux élèves qui la fréquentent.

Agréant la position de la CDIUFM du 18 novembre et celle de la CPUdu 19 novembre, le conseil d'administration de l'université Montesquieu– Bordeaux IV réaffirme son soutient à sa composante IUFM et demandel'abandon d'un tel projet et le retrait des textes d'application déjàpubliés au profit d'une toute autre réforme qui soit véritablementnégociée avec l'ensemble des partenaires, de façon à :
Mettre en place un système d'allocations d'études et de pré-recrutement
Assurer une carte des formations qui permette la préparation de tous les concours
Elaborerun cadrage national qui articule la mise en place de masters de qualitéet une préparation aux concours de recrutement.
Conforter le rôle des IUFM et de leur potentiel de formation pour la formation initiale et la formation continuée.
Mettreen place une année de fonctionnaire stagiaire qui comporte au moins 2/3du temps de service accordé à la formation professionnelle.
Etablir un plan pluriannuel de recrutement et de résorption de la précarité.


  • Motion du CA de l'Université de Strasbourg (24 novembre 2009)

L'Universitéde Strasbourg réaffirme son attachement aux missions fondamentales desa composante IUFM en faveur de la formation professionnelle initialeet continuée des enseignants et au maintien d'une haute qualité desmasters dispensés par l'université.L'Université de Strasbourg se joint donc à la position exprimée par laCPU sur la mastérisation et votée le 19 novembre 2009.

Motion adoptée à l'unanimité de ses membres présents et représentés


  • Motion du CA de l'Université de Nice Sophia Antipolis (27 novembre 2009)

Aprèsavoir pris connaissance du texte : Analyses du groupe de synthèse destravaux des groupes techniques de propositions sur la « mastérisation »des recrutements, le Conseil d'Administration de l'Université de Nice -Sophia Antipolis estime qu'il constitue un recul inacceptable parrapport à l'ensemble des réflexions engagées depuis l'annonce de laréforme de la formation des enseignants.

Ce texte remet en cause la mission de professionnalisation confiéepar l'Etat aux universités. Il va à l'encontre des valeurs et desprincipes mis en oeuvre dans notre Université tels que nous avons pu lesrappeler durant ces derniers mois.

Ce texte impose aux étudiants, au prétexte de permettred'improbables réorientations, de suivre une formation qui ne correspondpas à leurs aspirations et à leurs besoins. Les parcours au sein demasters dits « généralistes », préconisés par le ministère, nerépondent ni à des objectifs de formation disciplinaire, ni auxnécessités de la formation professionnelle.

Chacun s'accorde sur la complexité des missions des enseignants dontles compétences ne peuvent se réduire à la seule accumulation desavoirs académiques. C'est pourtant le choix fait par le texte qui neretient que la dimension disciplinaire et qui marginalise lesdimensions pédagogique, didactique et plus généralement professionnelle.

Le danger est grand de voir se systématiser la présence, devant élèves, d'étudiants puis de stagiaires non formés au métier.

Dans ces circonstances, le Conseil d'Administration de l'UNS tient àrappeler la nécessité d'un projet ambitieux de formation desenseignants répondant aux besoins de la société. Il doit s'appuyer surune structure spécifique, porteuse d'une mention de master approprié,mettant à profit le potentiel reconnu de l'IUFM et des UFR tant enformation initiale que continue.


  • Lettreouverte aux ministres de l'EN et de l'ESR des étudiants, stagiaires etpersonnels IATOSS, enseignants de l'IUFM de La Réunion (27 novembre 2009). Ce texte a été voté à l'unanimité par le CA de l'Université de la Réunion

Lettre ouverte à Mme et M. les Ministres,

Sous couvert d'élévation du niveau d'étude des enseignants en Franceet d'harmonisation européenne au système LMD, la réforme de laformation des enseignants que vous voulez mettre en oeuvre n'aura quedes effets négatifs.

D'une part, alors que les étudiants sortaient de l'IUFM à Bac +5,avec traitement en dernière année, les futurs enseignants ne pourrontplus bénéficier de ce salaire. Votre réforme qui instaure l'allongementdes études, aux frais des étudiants et de leur famille, va grandementpénaliser les étudiants les plus modestes, nombreux à La Réunion.Ainsi, les étudiants réunionnais auront-ils encore davantage dedifficultés pour accéder au métier d'enseignant de l'EducationNationale.

D'autre part, sous couvert d'acquisition du titre universitaire deMaster, votre réforme portera gravement atteinte à leur formationd'enseignant. Toutes les projections que l'on peut mener dans le cadrede votre réforme conduisent inéluctablement à une réduction drastiquede la dimension professionnelle de leur cursus : réduite à néant en M1,elle diminue gravement en M2 : les stages professionnels passeraient deplus de 400 heures obligatoires à 108 heures optionnelles ; de plus,elle serait noyée au milieu de la diversité des parcours en M2. Pourl'étudiant, il est clair que ce sera : soit la préparation desépreuves, soit la prise en charge effective des élèves.

Ce système conduira, en toute logique, à placer les préparations desconcours hors des cursus de l'université publique et provoquera, defait, la privatisation de l'accès aux concours de l'enseignement enFrance.

Sous prétexte d'élever le niveau universitaire, votre réforme va deplus entraîner une explosion du nombre de « reçus-collés », diplômésd'universités sans postes et mis en concurrence sur un « marchéeuropéen de l'éducation » avec la massification inéluctable d'emploisde vacataires, contractuels et autres précaires que l'EN recruterapour combler à bas prix les postes que vous continuez à supprimer auxconcours des 1er et 2sd degrés.

La professionnalisation, opérante dans les IUFM, est l'axefondamental de la formation des enseignants. En la niant, votre réformeconstitue un retour de 20 ans en arrière, aussi refusons-nous departiciper à sa mise en oeuvre.

Votre projet est inacceptable : Retirez-le !

Les étudiants, professeur-stagiaires et tout le personnel de L'IUFM de La Réunion, réunis en AG, vendredi 27 novembre 2009

  • Motion du Conseil d'Administration de l'Université de Provence (30 novembre 2009)

LeConseil d'administration de l'Université de Provence, ayant prisconnaissance des annonces faites par les ministres de l'EducationNationale et de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche concernantla formation et le recrutement des enseignants en dénoncesolennellement les conséquences.Plus précisément, il constate que ces nouveaux dispositifs mis en placeau mépris de toute concertation par le gouvernement vont :
• augmenter la durée des études non rémunérées et la sélection sociale par l'argent
• envoyer en stage des étudiants sans formation, tout en restreignantconsidérablement le nombre d'enseignants titulaires, ce qui revient àfaire assumer aux stagiaires le rôle de remplaçants
• placer les épreuves écrites des concours au début de l'annéeuniversitaire de M2, favorisant ainsi le recours à des institutionsprivées pour le bachotage préparatoire aux épreuves durant l'été
• suggérer aux étudiants de présenter successivement, à quelques semaines d'intervalle, les concours de PE, de PLC, et de PLP
• demander aux étudiants de M2 de préparer un oral de concours, suivredes stages (d'observation, de pratique et enfin de responsabilité), seformer à la recherche et rédiger un mémoire, s'initier à la dimensioninternationale de leur fonction future et connaître l'organisation del'éducation nationale, tout ceci entre février et mai.

Le CA de l'université de Provence, très inquiet face aux évolutionsactuelles qui aboutiront à une dégradation de la formation des futursenseignants et, à terme, à une dégradation du niveau d'enseignementdans les écoles, collèges et lycées demande une profonde révision dudispositif proposé, inapplicable en l'état.

Motion adoptée en séance à l'unanimité des présents et représentés.


  • Motion présentée au CA de l'Université de Toulouse 2- Le Mirailau nom de l'assemblée générale des personnels réunie le 30/11/09 etvotée à l'unanimité par le CA de Toulouse 2 (01 décembre 2009).

  • Motions du CA et du CEVU de l'Université Paris X Nanterre (23 novembre et 7 décembre 2009)

RELEVE DES DELIBERATIONS DU CONSEIL D'ADMINISTRATION DU 23 novembre 2009

Motion sur la masterisation (point 6 du CA du 23 novembre)

Le Conseil d'administration a approuvé à l'unanimité des membres présents ou représentés la motion suivante :

« Le Conseil d'Administration de l'université Paris Ouest Nanterre La Défense réuni le 23 novembre 2009 dénonce les propositions faites le 13 novembre par les ministres de l'Education Nationale et de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche pour la réforme de la formation et du recrutement des enseignants. Cette décision, appuyée sur les décrets absurdes de juillet dernier révèle une incompréhension totale du métier d'enseignant et d'enseignants-chercheurs, du fonctionnement des universités et des besoins des étudiants. Le Conseil demande la réécriture rapide des décrets de juillet rejetés par la quasi-totalité des personnels de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur ainsi que par les étudiants, sur la base des propositions d'organisation des admissibilités en fin de M1. Le Conseil demande aux ministres concernés d'ouvrir de toute urgence de véritables concertations pour permettre la mise en oeuvre au plus vite d'une masterisation réussie. Pour éviter les conséquences dramatiques sur les étudiants, les élèves et l'ensemble des composantes des universités (UFR et IUFM), le Conseil mettra tout en oeuvre pour empêcher que les propositions actuelles aboutissent sur le bureau du CNESER. »

Pour : 22.

Motion masterisation : point 2) abordé au CEVU de l'Université Paris X (Paris Ouest Nanterre La Défense) du 7 décembre :

2) Motion mastérisation

(19 oui, 1 non, 1 abst) Le CEVU de Paris Ouest Nanterre constate que les graves inquiétudes sur l'avenir de la formation des enseignants manifestées l'année dernière par la non-transmission des maquettes n'ont toujours pas été entendues par les ministères concernés. Il juge irrecevable en l'état les propositions faites aux syndicats et aux organisations étudiantes les 13 et 16 novembre dernier, propositions qui ne tiennent compte ni des conclusions du groupe « inter-conférence universitaire », ni des différents groupes de travail, ni de l'avis de la CPU ni de celui de la CDIUFM. Aussi le CEVU de Paris Ouest Nanterre réitère son opposition aux décrets concernant la formation des enseignants, dont la publication empêche la conception d'un véritable dispositif de formation, et demande l'ouverture de négociations impliquant tous les acteurs concernés pour une réforme répondant aux besoins du service public d'éducation nationale. LE CEVU de Paris Ouest Nanterre considère qu'il est indispensable que les ministères concernés reviennent sur les schémas actuellement proposés.

  • Motion votée au Cevu de l'UCP - Cergy-Pontoise donc IUFM de l'académie de Versailles et transmise au CA de la même Université (4 décembre 2009).

  • Motion adoptée lors du Conseil d'école de l'IUFM Centre-Val-de-Loire (26 novembre 2009).