Masterisation : "Le message des Etats Généraux", par S. Huet (blog Sciences2 - 12/10/09) + motion du congrès de la SIES (27/09/09)
"Masterisation : le message des Etats Généraux"par Sylvestre Huet, blog Sciences2 - 12/10/09
La réforme de la formation des enseignants - dite mastérisation - va t-elle se traduire par de nouveaux conflits cette année ? C'est l'une des questions posées en cette rentrée universitaire.
Pour en comprendre les enjeux, rien de mieux que de se reporter aux Etats Généraux de la formation des enseignants dont la réunion de synthèse s'est tenue le 29 septembre. Il est maintenant possible de se procurer le document de synthèse des Etats généraux.
Résultat de la mobilisation des universitaires et des IUFM l'an dernier, cette série de réunions et la synthèse finale ont donné lieu à une réflexion "à froid"de nombreux acteurs : universitaires, enseignants d'IUFM,syndicalistes, Conférence des Présidents d'Université (CPU), directeursd'IUFM, Doyens... Or, ce qui ressort de ces discussions, c'est plutôtune convergence, même si tout le monde n'est pas d'accord sur tout... àrefuser l'architecture initialement choisie par le gouvernement, en particulier l'articulation masters/concours en termes de contenu et de dates des épreuves.On a d'ailleurs senti Valérie Pécresse assez prudente sur le sujet. Ilfaut dire que son ministère et celui de l'éducation nationale ont dufaire des concessions même si leur ampleur a soulevé de vifs débats.
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Motion du congrès de la SIES (Société des Italianistes de l'Enseignement Supérieur) à Nancy (27 septembre 2009)
http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article3023
Les membres de la SIES réunis lors de leur Congrès annuel ce 27 septembre 2009 :
Considèrent, après en avoir longuement débattu, que la réforme dite de« mastérisation » des concours de recrutement, que le gouvernement aessayé d'imposer aux enseignants du supérieur et du secondaire et àleurs étudiants et élèves l'an dernier, et qu'il a été contraint derepousser d'une année grâce au mouvement d'ampleur suscité par laréforme dite « LRU », constitue toujours une très grave menace contreles enseignants et les enseignés dans la mesure où elle porte atteinteaux modalités de transmission d'un savoir de qualité dans notre payset, à terme, à leur statut.
Ils se prononcent donc pour le retrait pur et simple et sans préalablede ce projet de réforme dans l'attente d'un large débat approfondi quidoit être mené par l'ensemble des acteurs concernés (enseignants,organisations de spécialistes, syndicats d'enseignants, d'étudiants etd'élèves, associations de parents d'élèves) sur les améliorations àapporter à la formation des maîtres.
Ils appellent les enseignants, étudiants, élèves, leurs organisationscorporatives et syndicales, leurs organes d'auto-organisation(coordinations locales et nationales, comités d'action etc.) à seprononcer dans la plus large unité pour porter cette exigence de refusde la dite réforme.