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Marie-Claire Bancquart : l'invention de vivre

Marie-Claire Bancquart : l'invention de vivre

Publié le par CCIC (Source : Michaël Morel)

DU SAMEDI 3 SEPTEMBRE (19 H) AU SAMEDI 10 SEPTEMBRE (14 H) 2011

MARIE-CLAIRE BANCQUART : L'INVENTION DE VIVRE

DIRECTION : Béatrice BONHOMME, Jacques MOULIN,Aude PRÉTA DE BEAUFORT

Avec la particpationde Marie-Claire BANCQUART

ARGUMENT :

Marie-Claire Bancquart, née en 1932, professeur émérite de littérature française à la Sorbonne, vit à Paris. Son oeuvre de poète, de romancière, de nouvelliste, d'essayiste et de critique est désormais consacrée par de nombreux prix prestigieux et par plusieurs études. Elle est aussi largement accueillie à l'étranger.

Rien pourtant d'académique dans ce parcours infiniment exigeant et libre. L'ouverture aux courants divers de la poésie contemporaine est ici préférée à toute chapelle.

L'enjeu de la poésie de Marie-Claire Bancquart  n'est pas jeu de paroles, ni poursuite de l'"objectal", mais recherche de ce qui peut compter dans une vie, dans la vie. La mort n'a pas manqué d'approcher très tôt l'auteur  ; d'où cette question fondamentale. Dans la mort, pourtant, la poésie ne se complaît pas: au contraire, Marie-Claire Bancquart s'adosse à elle pour acquérir et fortifier des motifs de vivre, du vivre. Elle cherche la parole au profond de notre corps, que nous connaissons si mal, mais qui est nous, et qui nous ouvre à la communauté  et avec tout ce qui est vivant. Les plantes, les bêtes, comme les villes, et, bien entendu, les autres humains, sont donc très présents dans cette écriture, qui s'inspire aussi très souvent des mythes anciens ou modernes. Elle est également interrogation sur la parole, cherchée au plus juste, mais forcément inexacte.

Au coeur de la recherche poétique de Marie-Claire Bancquart, il y a donc donc le corps, le corps et l'objet dans leur relation — àla fois énigmatique et quotidienne — au cosmos: exploration d'un intime-universel où la complaisance autobiographique, l'épanchement et les excès du lyrisme n'ont pasleur place. Le poète interroge sans relâche l'intervalle irréductible, qui existe entre mot et monde comme à l'intérieur du sujet lui-même et de son rapport à l'existence. L'intervalle qui troue, "imprévisible", la présence au monde. "Braille du vivant", la langue du poème se passe de fioritures: tendresses retenues, silences, blancs, mots faussement simples.

C'est là que le poète situe sa responsabilité: tâcher d'habiter le monde en conscience, en y effleurant des joies, en y devinant des survies dans l'immanence, sans rien ignorer de ses violences — habiter "avec la mort, quartier d'orange entre les dents".

La position de Marie-Claire Bancquart  dans le champ du lyrisme contemporain, la façon dont se redéfinit chez elle l'"engagement" du poète, son regard sur l'aventure poétique depuis la Seconde Guerre, les visages de son écriture etle réinvestissement du mythe auquel elle procède, les rapports qu'elle entretient avec quelques aînés de référence en poésie (dont André Frénaud) ses amitiés poétiques et critiques,ses collaborations avec le compositeur Alain Bancquart ainsi qu'avec des peintres et des graveurs, sont autant d'aspects que chercheurs et amis seront amenés à aborder en présence du poète.

COMMUNICATIONS :

* Alain BANCQUART: Musique-Poésie: 60 ans de création commune
* Arnaud BEAUJEU: Intensités passagères dans Avec la mort, quartier d'orange entre les dents de Marie-Claire Bancquart
* Claude BER: Voix en écho, échode voix
* Michaël BISHOP: Arbres, oranges et oiseaux: maximum-minimum d'un "cela" qui irradie: pour une ontologie bancquartienne
* Béatrice BONHOMME: Invention de vivre et de mourir: énergie et porositéde l'être au monde
* Serge BOURJEA: L'animal, mon corps. "Donne-moi / L'impossible futilité des bêtes..."
* Michael BROPHY: Pour une géométrie de l'énigme intacte
* Jacques DARRAS: La syntaxe prosodique deMarie-Claire Bancquart
* Eric DAZZAN: "juste un peu à côté / de l'habituel" (Terre énergumène, Le Castor Astral, 2009, p.12): la poésie auquotidien dans l'oeuvre de Marie-Claire Bancquart
* Françoise DELORME: Heurter l'impossible
* Alexandre EYRIÈS: Marie-Claire Bancquart, dans le souffle du poème
* Gabriel GROSSI: Du lyrisme au mythe, une poésie de l'énigme
* Filomena IOOSS: "La musique et l'ineffable"dans Terre Energumène et dans Voix, deMarie-Claire Bancquart
* Marie JOQUEVIEL-BOURJEA: Marie-Claire Bancquart, la joie devant la chose
* Shirley JORDAN: Marie-Claire Bancquart: poétique des limites
* Régis LEFORT: Juste un peu à côté de l'habituel
* Catherine MAYAUX: Le monde du silence dans la poésie de Marie-Claire Bancquart
* Jacques MOULIN: L'inscription charnelle dans la posésie de Marie-Claire Bancquart
* Clémence O'CONNOR: L'inhumain chez Marie-Claire Bancquart
* Aude PRÉTA-DE BEAUFORT: Ecrire "en bel âge" ("Qui voyage le soir", Rituel d'emportement, 2002): le "De Senectute" de Marie-Claire Bancquart
* Maria Cristina PIRVU: L'art d'écriture de Marie-Claire Bancquart. Pour une poétique du fragment de ciel
* Isabelle RAVIOLO: Dire le corps "contrele silence des dieux". Marie-Claire Bancquart, une poétique de la verticalité
* John STOUT: Présences et énigmes, la poésie de Marie-Claire Bancquart
* Wladimira TACQUET: Corps nomade,l'aventure d'une incarnation: une lecture de Marie-Claire Bancquart
* Arnaud VILLANI: Poésie et phénoménologie: l'attachement au monde de Marie-Claire Bancquart

SOIRÉES :

* Table ronde, Commentaires (assortis de Lectures), avec Sylvestre CLANCIER (La voile d'Isis dans la poésie de Marie-Claire Bancquart), Marie ETIENNE (La prose de Marie-Claire Bancquart, dans "Sempronia"), Sophie LOIZEAU (Lectures choisies), Gérard NOIRET (Le feuilletage de la terre, lecture commentée) et Jean-Pierre SIMÉON (Carnet de voyage)
* Lecture de textes àpartir de "ton monde est le mien", par Fréderique WOLF-MICHAUX (avec une musique de Alain BANCQUART)

Avec le soutien du Centre de Télé-Enseignement Lettres de l'Université de Provence
et du Centre d'Epistémologie de la Littérature de l'Université de Nice