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 Manières de critiquer, manières d'enseigner la littérature : quelles conceptions, quelles places et quelles approches des « classiques » dans la construction d'une culture commune ? 25-26 novembre 2009

Manières de critiquer, manières d'enseigner la littérature : quelles conceptions, quelles places et quelles approches des « classiques » dans la construction d'une culture commune ? 25-26 novembre 2009

Publié le par Sophie Rabau (Source : Isabelle de Peretti)

Colloque 2009 : Manières de critiquer,manières d'enseigner la littérature : quelles conceptions, quelles places etquelles approches des « classiques » dans la construction d'uneculture commune ? 25-26 novembre 2009

Dansle mouvement de réformes des programmes de français de l'école au lycée de cesquinze dernières années, les enjeux –et par conséquent les référencescritiques- se sont déplacés de manière significative : le rôle formateurde la littérature, tant pour le développement du sujet que pour son inscriptiondans une histoire culturelle et sociale, par la création d'une culture commune,a été mis en avant. Le rôle des oeuvres du patrimoine littéraire à l'école etau collège, pour la construction de références communes, en relation avec la« culture humaniste » est clairement affirmé. La continuité entre l'école et le collège est,par ailleurs, soulignée dans les exigences du socle commun (B.O. n° 29 du 20juillet 2006) où la fréquentation de la littérature est à la fois un « instrument majeur des acquisitions nécessairesà la maîtrise de la langue » et un objet d'étude important de la culturehumaniste, qui doit concerner « les oeuvres majeures du patrimoine français, européen et mondial ». Au lycée, s'iln'y a plus, à l'heure actuelle, de liste indicative d'oeuvres de référence, ils'agit également de s'approprier un  héritage culturel », le« patrimoine de l'humanité », « des référencesessentielles » tout en abordant divers aspects du champ et de laproduction littéraire selon une pluralité d'entrées critiques (celles de l'histoirelittéraire et culturelle, de la rhétorique des genres et des registres, del'argumentation, de l'intertextualité et de la singularité des textes).

Le colloque « Manières decritiquer, manières d'enseigner la littérature » s'inscrit dans ce doublemouvement de réformes institutionnelles et de recherches. Au moment où tous lesprogrammes scolaires sont remis en chantier, il vise à dresser un état deslieux des manières de critiquer les oeuvres patrimoniales à partir des manières d'enseignerla littérature, dans la tension entre l'appropriation d'une culturepatrimoniale et l'ouverture à la littérature contemporaine.

Les enjeux desoeuvres patrimoniales à l'école, au collège et au lycée dans la construction deréférences communes sont ainsi questionnés selon les trois axes suivants :

1. Les conceptions de la culture humaniste etde la culture commune dans les programmes scolaires

- Les I.O. del'école, du collège et du lycée, en France comme dans les pays où le françaisest la langue d'enseignement, accordent une place renouvelée à la littérature.Les références à la notion de patrimoine, de culture patrimoniale, à la culturehumaniste y sont nombreuses. A quoi renvoient-elles comme objet,références philosophiques, critiques ? S'agit-il des mêmes objets, des mêmesenjeux dans l'enseignement primaire et secondaire ?

- Quels sont lescadres théoriques, les démarches critiques convoqués à ce sujet dans lesdifférents programmes ?

- Comment situerl'évolution des programmes en France dans le contexte européen ?

- Les tensionsentre la littérature patrimoniale et l'ouverture à la diversité littéraire(littérature contemporaine, francophone, européenne, littérature de jeunesse,genres mineurs…) et aux autres arts dans ces instructions : commentapparaissent-elles ?

2. Les dispositifs didactiques mis en oeuvrepour aborder les oeuvres patrimoniales :

- Quel tableau,quels bilans faire des différents dispositifs didactiques pour l'approche desoeuvres patrimoniales au service d'une véritable appropriationculturelle ?

- Comment ceretour des références aux oeuvres patrimoniales, aux textes fondateurs, aux « classiques »influence-t-il les pratiques ? Permet-il de dépasser une conception tropformaliste de l'enseignement ? Est-ce que cela joue dans le même sens dansl'enseignement primaire et dans le secondaire ?

- Quelle placepour les oeuvres classiques et patrimoniales dans les corpus donnés à lire enclasse, conseillé hors de la classe ?  

- Quelles prisesen compte dans ces dispositifs des arts visuels, de la BD, du théâtre ?

- Quellesdémarches permettent-elles d'articuler le travail sur la constitution del'élève en sujet lecteur et le travail sur la culture partagée ?

On pourra aussi étudier,selon les niveaux d'enseignement, des questions plus spécifiques, parmilesquelles, par exemple :

- A l'écoleélémentaire, quels bilans faire de la notion de réseau et de la réalité de sesmises en oeuvre, du travail sur les stéréotypes ? Comment, dans cesapproches, la littérature patrimoniale s'articule-t-elle avec la littératurecontemporaine ?

- Au collège,quelles approches des textes fondateurs ? Quelles synergies avec lalittérature contemporaine ou de jeunesse ?

- Au lycée,comment les approches critiques convoquées dans les I.O. permettent-elles d'aborderla dimension patrimoniale de la littérature ? Qu'en est-il par exemple dela notion de registre, comment l'histoire littéraire et culturelle est-elleabordée ?

3. Les relations entre ces démarchesdidactiques, les démarches critiques dans le domaine littéraire et laformation des enseignants dans l'approche du patrimoine littéraire :

- Les approchescritiques et leur élaboration didactique. Quelles critiques sont-elles convoquéesdans l'approche scolaire du patrimoine littéraire ? Quelles formes prennent leur élaborationdidactique à l'école, au collège et au lycée ? Quelles sont les évolutionsperceptibles à ce sujet depuis une quinzaine d'années ? Quellesprogressions des compétences et dans les savoirs des élèves sont attendues dansle continuum ?

- Le statut,l'usage des « outils » d'analyse utilisés dans les classes dansla lecture littéraire, les productions d'écrits. Quel est leur rôle ? Leurfonction dans l'analyse des oeuvres ? Contribuent-ils à un formalismescolaire ?

- Les savoirscritiques et la formation des enseignants. Quelle formation à lacritique ? Quels savoirs utiles ? A quel niveau (savoirs pourl'enseignant, pour la mise en oeuvre en classe, pour les élèves parexemple) les envisager ? Quel est leur rôle dans les gestes professionnels ?Quels savoirs utiles aux enseignants font-ils défaut ? Y a-t-il desapproches critiques insuffisamment didactisées parce que peu transposablesen « outils » mais qui tout de même mériterait de l'êtredavantage ?

- Que penserd'une approche de la littérature « en elle-même » débarrassée de sesappareils critiques ? Que nous disent à ce sujet les blogsd'enseignants ?

Dates et lieu du colloque : 25 et 26novembre 2009, Université d'Artois, 9 rue du Temple 62000 Arras

Comité d'organisation : Isabelle DePeretti, Université d'Artois, IUFM Nord Pas de Calais, EA 4028 « Textes etCultures », BéatriceFerrier, Université d'Artois, IUFM Nord Pas de Calais, EA 4028 « Textes etCultures », Christine Prévost, Université d'Artois, IUFM Nord Pas deCalais, EA 4028 « Textes et Cultures ».

Comité scientifique :

Jacques Crinon,Université Paris 12/IUFM de Créteil et Université Paris 8/ESSI,

Isabelle DePeretti, Université d'Artois/IUFM Nord Pas de Calais,

Jean-LouisDufays, Université de Louvain-La-Neuve (Belgique),

DanielleDubois-Marcoin, Université d'Artois,

BéatriceFerrier, Université d'Artois/IUFM Nord Pas de Calais,

ViolaineHoudart-Merot, Université de Cergy-Pontoise,

Francis Marcoin,Université d'Artois,

ChristineMongenot, Université de Cergy-Pontoise/IUFM de Versailles,

ChristinePrévost, Université d'Artois/IUFM Nord Pas de Calais,

Evelyne Thoizet,Université d'Artois.

Propositions de communication :

Titre et résuméde 3000 signes ou proposition de communication de 25 000 signes avec titre et résumé de 1500 signes,à adresser par mail avant le 15 mars 2009 à Isabelle de Peretti : isabelle.deperetti@gmail.com, àBéatrice ferrier : beaferrier@free.frou à Christine Prévost : cprevo04@aol.com.

Sélection descommunications : mai 2009.