M. Royo, M. Denoyelle, E. Hindy-Champion et D. Louyot (dir.), Du voyage savant aux territoires de l’archéologie. Voyageurs, amateurs et savants à l’origine de l’archéologie moderne
Référence bibliographique : Manuel Royo, Martine Denoyelle, Emmanuelle Hindy-Champion et David Louyot (dir.) Du voyage savant aux territoires de l’archéologie. Voyageurs, amateurs et savants à l’origine de l’archéologie moderne, De Boccard, collection "De l'Archéologie à l'Histoire", 2012. EAN13 : 9782701803104.
Actes du colloque tenu à l'INHA les 11 et 12 juin 2010 publiés chez De Boccard avec l'aide de l'INHA, du Cermahva (CeTHIS) EA 4247 de l'Université de Tours et du Conseil Général d'Indre et Loire. 338 p. 29 euros
On sait ce que, depuis la fin du XVIIIe siècle, « l’invention de la Méditerranée » – pour reprendre ici le titre d’un colloque passé – doit à la conjonction des voyages scientifiques et des expéditions militaires. Il n’est que de rappeler l’expédition d’Egypte, celles de Morée ou d’Algérie où ont été associés, souvent dès l’origine de ces expéditions, des savants de différentes spécialités.
Les Occidentaux qui ont sillonné ces contrées ont ainsi constitué une documentation de première main pour les chercheurs modernes qui tentent de localiser un site, d’en continuer ou d’en reprendre l’étude. Mais il est aussi arrivé que le développement du voyage culturel et des pratiques touristiques influe sur la conduite et la présentation de fouilles déjà existantes, comme c’est le cas pour Pompéi.
Cette rencontre se propose d’examiner l’impact de ces premiers voyages d’amateurs, de savants, d’architectes et d’artistes – du XVIIIe au XXe siècles – dans le développement de l’archéologie moderne, de l’Italie aux confins de l’Inde, en passant par l’Algérie, la Grèce ou l’Orient.
Table des matières:
Voyageurs, amateurs et savants, à l’origine de l’archéologie moderne,
M. Royo, M. Denoyelle…………………………………………….5
Le Voyage de Constantinople du comte de Caylus en 1716-1717,
F. Queyrel………………………………………………………...11
Le voyage « pittoresque » de quelques antiques de la collection Choiseul-Gouffier,
F. Queyrel, A. Zambon…………………………………………...37
Une sélection de feuilles du « carnet d'Éphèse » de Louis-François Cassas (1756-1827),
Gilet…………………………………………………………..59
La Grèce de Winckelmann et la Grèce réelle : le voyage du baron Johann Hermann von Riedesel de 1768,
L. Baumer………………………………………………………...79
Lord Byron et les voyageurs du XIXe siècle : une conception du patrimoine,
S. Bartholome…………………………………………………….93
Voyageurs et premiers archéologues à la recherche des fortifications à Thasos et Samothrace,
D. Louyot………………………………………………………..107
Science et archéologie au siècle des Lumières : Pompéi et la vision de l’antique dans les Éphémérides du naturaliste François de Paule Latapie,
G. Montègre……………………………………………………..127
Le « voyage à Pompéi », la maquette de la cité et la patrimonialisation des fouilles,
E. Hindy-Champion, M. Royo…………………………………..149
James Millingen (1774-1845), le « Nestor de l’archéologie moderne »,
Fl. Lebars-Tosi….………………………………………………171
Voyageurs français à Corneto (1825-1850),
N. Lubtchansky …………………………………………………187
L’Istrie et la Dalmatie, terre de frontière pour l’invention de l’archéologie à l’époque du consulat ?
G. Bertrand……………………………………………………...217
Une rencontre improbable dans la Régence de Tunis et ses conséquences fructueuses : Jean Emile Humbert et Camillo Borgia (1815-1816),
J. Debergh………………………………………………………245
François Lenormant (1837-1883) et la Grande Grèce : archéologue, observateur attentif, « anthropologue »,
S. Jaubert………………………………………………………..249
Du voyage à l’archéologie : L’exemple de l’Afrique du Nord,
M. Dondin-Payre………………………………………………..273
Jouveau-Dubreuil et l’archéologie du sous-continent indien,
A. De Saxcé……………………………………………………...291
Le voyage de Julien Poinssot en Tunisie (octobre 1882 – avril 1883),
S. Saint-Amans…………………………………………………..315