Essai
Nouvelle parution
M. Ratonovony, Le Métissage culturel dans la littérature malgache de langue française

M. Ratonovony, Le Métissage culturel dans la littérature malgache de langue française

Publié le par Nicolas Geneix

Michèle Ratonovony, Le Métissage culturel dans la littérature malgache de langue française

Paris : Kathala, 2015.

180 p.

EAN 9782811114220

16,00 EUR

Présentation de l'éditeur :

La littérature malgache de langue française constitue aujourd’hui un champ de recherche bien établi avec ses classiques, ses grands écrivains, sa critique, ses précurseurs, ses fondateurs, ses moments marquants et son actualité. Elle occupe néanmoins un statut ambivalent au sein des institutions qui la situent quelque peu en marge des « grandes régions » de la Francophonie que sont la Caraïbe, le Maghreb et l’Afrique subsaharienne. Cette littérature riche et vieille de plus d’un siècle reste donc encore relativement méconnue.

L’essai de critique littéraire que nous présentons ici s’inscrit dans une double dynamique qui nous permet de relire des auteurs reconnus sous un nouvel angle tout en faisant découvrir des textes moins fréquentés, et ceci à partir de la question du métissage culturel.

Le projet de Michèle Ratovonony était ambitieux, puisqu’il est né du désir de savoir comment l’écrivain malgache assume son identité plurielle. Elle avait opté pour une lecture transversale d’un corpus de textes en prose dont certains s’inscrivent dans le canon conventionnel du roman « lettré », alors que d’autres sont plus proches de l’autobiographie, du roman populaire ou de l’essai, présentant ainsi un caractère hybride. En même temps, afin d’assurer la cohérence conceptuelle de sa recherche, l’auteur interroge ce corpus à partir de la théorie des figures, approche qui lui permet de tenir compte à la fois de l’explicite et du non-dit, voire de l’indicible – que la littérature s’efforce inlassablement d’amener au seuil des mots.

Les auteurs étudiés sont Michèle Rakotoson, Michel- Francis Robinary, Charlotte Rafenomanjato et Raymond William Rabemananjara, l’un des pères de l’indépendance. Ce parcours de lecture qui aurait dû se poursuivre a été brusquement interrompu par la mort, mais, tel qu’il est, il nous propose déjà une riche matière à réflexion.