M. Protopapas-Marneli, Montaigne. La vigueur du discours sur une influence de rhétorique stoïcienne dans les Essais
PROTOPAPAS-MARNELI, Maria, Montaigne. La vigueur du discours sur une influence de rhétorique stoïcienne dans les Essai, Québec, Presses de l'Université Laval (Inter-Sophia), 2009, 126 p.
ISBN 978-2-7637-8557-8
RÉSUMÉ
Il faut examiner le débat autour du stoïcisme de Montaigne. Lescritiques qui ont vu le jour présentent un Montaigne qui s'intéresse àla philosophie, un humaniste qui essaie de survivre en des tempstroublés et d'exercer son esprit pour s'affranchir des contraintesmorales et sociales. Pourtant, si l'on regarde de plus près laconstruction et la genèse des Essais, on s'aperçoit queMontaigne continue d'étudier patiemment les textes anciens, etparticulièrement les textes stoïciens, jusqu'à la fin de sa vie. Il affirme que sa recherche est l'homme. Et, tout au long de cetterecherche, se développe un dialogue entre Montaigne et lui-même, dansla mesure où son projet explicite est de se connaître. Cette positionelle-même ne saurait se comprendre que dans un éclairage stoïcien :cette position du moi – Montaigne – qui débat avec l'homme – Montaignepris dans l'Univers –, c'est celle où l'homme est Montaigne lui-mêmedans son rapport au cosmos, où cet « empire dans un empire » tropsouvent rebattu se trouve dans la recherche de Montaigne étendu auxdimensions de l'univers. C'est cette persistance du stoïcisme,notamment de la rhétorique stoïcienne, qui anime et rend justice àl'oeuvre de Michel de Montaigne.
BIOGRAPHIE
Maria Protopapas-Marneli est docteure en philosophie ancienne de ParisIV, Sorbonne, et directrice au Centre de recherche sur la philosophiegrecque de l'Académie d'Athènes.