Max Nordau, Dégénérescence
Max Milo, collection Condition humaine, 2006, 182 p.
EAN : 9782914388733
16 €
Le livre : À la fin du XIXe siècle, en France, un débat anime l'opinion : celui de la parenté du génie et de la folie. Max Nordau, psychiatre, publie un texte qui fait scandale mais est aussi l'un des best-sellers de son époque : Dégénérescence, une vaste fresque décrivant la littérature fin de siècle atteinte de la maladie de son époque dégénérée - Nietzsche, Zola, Mallarmé, Ibsen, etc. aucun de ceux que nous considérons aujourd'hui comme les grands auteurs du XIXe ne trouve grâce sous le scalpel flamboyant de Nordau. Et le lecteur moderne ayant sur celui de Nordau l'avantage de l'histoire, une qualité inattendue de son travail lui saute donc aux yeux : son exhaustivité. Car Dégénérescence est une synthèse sans égal de tous les mouvements artistiques les plus importants des trente dernières années du XIXe siècle. Ce contempteur de l'art « décadent » a su inventorier les plus grands artistes de son temps ; il les commente avec une érudition surprenante. Tous ceux auxquels il a consacré son attention sont devenus des classiques. À ce titre, Dégénérescence est, paradoxalement, un tour de force. L'éditeur réédite aujourd'hui une partie importante de ce texte presque introuvable, proposant l'introduction et la conclusion dans leur intégralité.
Ce texte essentiel est accompagné d'une préface, situant le texte dans le contexte historique des relation entre littérature et psychiatrie à la fin du XIXe siècle.
L'auteur : Étrange polémiste que Nordau (1849-1923), juif et socialiste, qui s'est illustré par de violents textes contre l'irrationalisme, le nihilisme et la montée de l'égocentrisme. Traduit en 18 langues, souvent réédité jusquà sa mort, il n'aura pas le temps de voir son concept récupéré par... Hitler, qui propose en 1937 la plus grande exposition d'art (plastique, cette fois ci), Art Dégénéré, dans laquelle les plus grands artistes du XXe siècle se trouvent, une nouvelle fois, vilipendés...