Collectif
Nouvelle parution
M. Ngalasso-Mwatha (dir.), Linguistique et poétique. L'énonciation littéraire francophone

M. Ngalasso-Mwatha (dir.), Linguistique et poétique. L'énonciation littéraire francophone

Publié le par Florian Pennanech

Mussanji Ngalasso-Mwatha (dir.), Linguistique et poétique. L'énonciation littéraire francophone, Pessac : Presses Universitaires de Bordeaux, 2009, 268 p.

  • ISBN : 978-2-86781-540-9
  • Prix : 20 €

Présentation de l'éditeur :

Les textes présentés dans cet ouvrage développent une réflexion sur lanécessité de penser la langue d'écriture comme un espace de fiction etde friction. L'écrivain francophone, qu'il soit du Québec ou de laBelgique, du Maghreb ou de l'Afrique subsaharienne, d'Haïti ou duPacifique, se trouve fréquemment dans une situation de décalagelangagier tel qu'il doit s'exprimer dans une langue seconde qu'ilmaîtrise moins bien que sa langue maternelle, alors que celle-ci estexclue des usages littéraires reconnus. Le sentiment de la langue quihante l'écrivain en situation de diglossie, donc d'insécuritélinguistique, est supposé partagé par le lecteur qui est son pendantnaturel et dont l'auteur se donne l'image dès qu'il se met à écrire.Ici l'énergie linguistique, basée sur une économie de l'abondancelexicale et sémantique est mise au service d'une stratégie d'écriture.
On est en présence d'une forme plus ou moins violente de renouvellementde la langue seconde, une langue « volée » au colonisateur. Vol, violet violence sont sereinement revendiqués et assumés comme un droit,celui d'écrire autrement, voire d'écrire mal, une langue non naturellelibrement choisie. On s'aperçoit alors que l'écriture en langueseconde, par la création ou par la traduction, révèle inévitablementl'imaginaire qui habite la langue première de l'auteur. Cette pratiqueplus ou moins angoissée de l'écriture, loin d'être une cause denaufrage, se révèle être un extraordinaire moteur de créativitélittéraire, donc de poéticité.