Essai
Nouvelle parution
M. Lavin, L'Attrait de la neige

M. Lavin, L'Attrait de la neige

Publié le par Laure Depretto (Source : Mathias Lavin)

Référence bibliographique : M. LAVIN, L'Attrait de la neige, Yellow Now, collection "Collection Côté cinéma / Motifs (série dirigée par Dominique Païni)", 2015. EAN13 : 9782873403591.

 

Mathias LAVIN

 

L’ATTRAIT DE LA NEIGE

Collection Côté cinéma / Motifs (série dirigée par Dominique Païni)

Format 17 x 12 cm – 96 pages – Ill. n et b et coul. – 9,50 euros

 

Pourquoi au cinéma la neige possède-t-elle ce curieux pouvoir de rester en mémoire jusqu’à se substituer parfois au souvenir du film lui-même ? C’est en partant de cet étonnement que l’ouvrage tente d’explorer quelques apparitions de la neige filmée, élément privilégié d’une météorologie du septième art qui n’est pas exactement superposable à celle du monde empirique. À partir d’une vingtaine d’exemples pris dans des oeuvres variées, de Murnau à Hou Hsiao-hsien, de Borzage à Fellini, de Renoir à Resnais, il s’agit de déployer les aspects principaux du motif retenu qui constitue une modalité du paysage filmique autant qu’un facteur de perturbation interne au plan. En raison de sa blancheur et de son pouvoir réfléchissant, la neige permet un traitement singulier de la lumière et de la couleur. Qu’elle couvre ou traverse la surface de l’image, elle peut participer en outre à un effet-écran. Et si elle tombe à gros flocons, la neige exalte une mobilité qui renvoie directement au principe du cinéma, en tendant parfois vers l’informe et la dissolution des figures. De la sorte, on constate qu’elle constitue une dimension majeure de la matière même de l’image cinématographique, conduisant à évoquer le lien entre neige et fiction. La neige de cinéma paraît difficilement saisissable car elle renvoie en miroir à la temporalité des images mobiles.

 

Sommaire

Envois. Bataille de boules de neige (Auguste et Louis Lumière) / Citizen Kane (Welles) / Les Enfants terribles (Melville) /// Neige-lumière / Neige-couleurs. Faust (Murnau) / Passion (Godard) / La Salamandre (Tanner) / Deep End (Skolimowski) /// Neige-écrans. De l’aube à minuit (K. H. Martin) / Tout ce que le ciel permet (Sirk) / La Petite Mar chande d’allumettes (Renoir) /// Neige-informe / Neige-mouvante. Le temps s’est arrêté (Olmi) / Amours dans la neige (Yoshida) / Lucky Star (Borzage) /// Neige-matière. Trás-os-Montes (Reis-Cordeiro) / Nuits blanches (Visconti) / Coeurs(Resnais) /// Neige-fiction. Crépuscule à Tokyo (Ozu) / Millennium Mambo (Hou Hsiao-sien) / Amarcord (Fellini) /// «… Pourquoi tant de neige sur le cinéma ? »

Mathias Lavin est maître de conférences en études cinématographiques à l’université de Paris 8 où il enseigne l’esthétique et l’histoire du cinéma. Il a écrit plusieurs ouvrages sur Manoel de Oliveira (La Parole et le Lieu. Le cinéma selon Manoel de Oliveira, Presses universitaires de Rennes, 2008 ; Val Abraham de Manoel de Oliveira, Yellow Now, 2012 ; L’Étrange Affaire Angélica, Scéren-CNDP, 2013), et également dirigé, avec Diane Arnaud, un collectif dédié à Ozu (Ozu à présent, G3J éditeur, 2013). Ses recherches actuelles portent sur la question de la parole et du geste au cinéma.

http://www.yellownow.be/livre_detail.php?ItemID=212