Essai
Nouvelle parution
M. Fried, La place du spectateur. Esthétique et origines de la peinture moderne (rééd.)

M. Fried, La place du spectateur. Esthétique et origines de la peinture moderne (rééd.)

Publié le par Marc Escola

MICHAEL FRIED

La place du spectateur. Esthétique et origines de la peinture moderne
[Absorption and Theatricality]

Première parution en 1990

Trad. de l'anglais (États-Unis) par Claire Brunet

Collection Folio essais (n° 627), Gallimard

Parution : 20-04-2017

352 p.

ISBN : 9782072721533

 

De quand date la peinture moderne ?

De David, de Manet, de Cézanne, dira-t-on ; les candidats à l'acte fondateur ne manquent pas. Michael Fried pose autrement le problème. Moins qu'aux grandes individualités, c'est à ce qu'elles eurent en commun que l'auteur s'intéresse : le courant nouveau de figuration qui très vite devint la tradition moderne et auquel ces peintres participèrent ou s'opposèrent.

Cette tradition naît au XVIIIe siècle avec la critique d'art - notamment Diderot - et celle-ci formule une interrogation : quelle place le tableau doit-il réserver au spectateur ?

De Greuze à David, la peinture refuse la théâtralité. Michael Fried montre les deux moyens que Diderot expose pour combattre la fausseté de la représentation et la théâtralité de la figuration : une conception dramatique de la peinture , qui recourt à tous les procédés possibles pour fermer le tableau à la présence du spectateur, et une conception pastorale qui à l'inverse, absorbe quasi littéralement le spectateur dans le tableau en l'y faisant pénétrer. Ces deux conceptions se conjuguent pour nier la présence du spectateur devant le tableau et mettre cette négation au principe de la représentation.

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On peut lire sur nonfiction.fr un article sur cet ouvrage :

"L'art d'être un spectateur", par C. Ruby.