Essai
Nouvelle parution
M. Décaudin et L. Campa, Passion Apollinaire

M. Décaudin et L. Campa, Passion Apollinaire

Publié le par Nicolas Wanlin (Source : Virginie Arbib)

PASSION APOLLINAIRE
La poésie à perte de vue


Laurence Campa
Michel Décaudin Parution : 15 octobre 2004
Broché, couverture quadri grands rabats
192 pages, 285 x 250 mm
500 documents en bichromie
Prix : 49 euros


Cet ouvrage répond à un manque éditorial patent : il n'existe pas de biographie illustrée accessible et remise à jour du poète (les ouvrages existants datent des années 1970/1980).

Roman d'une vie pleine de mystères et de péripéties, ce livre fait revivre sous nos yeux
l'une des figures les plus riches et les plus mythiques des débuts de la modernité.

Une reconstitution des atmosphères les plus intimes et les plus émouvantes de la vie
et de l'oeuvre d'Apollinaire : fac-similés de manuscrits ou de dessins jamais montrés,
documents inédits, effervescence du carrefour fin-de-siècle/début du XXe siècle, etc.

Le Livre
« Homme-époque », ami des peintres, journaliste, critique, éditeur, conteur, Apollinaire est un poète pluriel. Cette incursion dans sa vie et dans son oeuvre
est avant tout un voyage : lieux traversés, arpentés, visités, lieux de rêverie, de flânerie, de bohème, espace de l'amour, espace de la guerre, territoires imaginaires et poétiques. Le déplacement et le voyage animent son oeuvre comme ils rythmèrent sa vie. Saltimbanques, bohémiens, émigrants, voyageurs, musiciens itinérants, trains, automobiles, tramways, aéroplanes, chevaux sillonnent ses vers et sa prose. Le poète nous conduit des lointaines Moluques au pavé parisien qu'il arpentait si amoureusement, des quais de la Seine aux rives du Rhin, de la côte méditerranéenne au front de Champagne, dans les vieux livres et la peinture moderne, dans le mystère des mots rares et la simplicité des images
toutes neuves. Considérant que la poésie n'a pas de frontières, qu'elle unit la vie, l'imagination et le langage, que les arts dialoguent et se mélangent, Apollinaire chante, exprime et invente « la poésie
à perte de vue ».
Cette reconstitution iconographique est une première. À travers 500 documents, elle brosse le portrait intime d'un inventeur de formes qui voulait être ici et ailleurs, tout le temps, et avec tous ; mais aussi le portrait d'une oeuvre à l'art cinétique sans égal. Laurence Campa et Michel Décaudin
nous transmettent la grâce poétique et le charisme subtil d'Apollinaire, poète solaire. Ils nous rappellent la surprenant modernité de son oeuvre, issue d'un monde bouillonnant, assassiné par l'hécatombe
de la Grande Guerre.

Les auteurs
Michel Décaudin (1919-2004), professeur émérite à la Sorbonne, spécialiste incontesté d'Apollinaire est notamment l'auteur d'une biographie du poète (Séguier-Vagabondages, 1986), d'un Apollinaire en somme (avec Jean Burgos
et Claude Debon, Champion, 1998) et d'une étude sur Alcools (Gallimard, 2002), les quatre tomes de « La Pléiade »,
et la révélation des fameuses Lettres à Lou (Gallimard, 1969).
Laurence Campa, maître de conférences
à l'Université de Paris XII-Val-de-Marne, est l'auteur de L'Esthétique d'Apollinaire (Sedes, 1996) ; Parnasse, Symbolisme, Esprit nouveau (Ellipses, 1997) ; Apollinaire critique littéraire (Champion, 2002), d'une édition critique
des Poèmes à Lou (Gallimard, 2005) et
d'une nouvelle édition de Tendre comme
le souvenir (Gallimard, 2005). Elle est le commissaire de l'exposition « Apollinaire
au feu », Historial de la Grande Guerre
de Péronne (Somme, 2005).

Laurence Campa poursuit ici le travail initié par Michel Décaudin, disparu en mars 2004.



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Virginie Arbib
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