Essai
Nouvelle parution
M.-Cl. Lagrée,

M.-Cl. Lagrée, "C'est moy que je peins", Figures de soi à l'automne de la Renaissance

Publié le par Matthieu Vernet (Source : pups)

Marie-Clarté Lagrée, "C'est moy que je peins", Figures de soi à l'automne de la Renaissance

Paris : Presses de l'Université Paris-Sorbonne, coll. "Centre Roland MousnierFrançais", 2012.

EAN 9782840507741.

Présentation de l'éditeur :

Que voulut exprimer Michel de Montaigne lorsqu’il écrivit, à l’adresse du « lecteur » de l’automne de la Renaissance, « Car c’est moy que je peins » ? Pourquoi le motif de la peinture de soi s’imposa-t-il ainsi fermement à lui au tournant de 1580 ? Marie-Clarté Lagrée se propose de réfléchir dans ce livre singulier, en historienne, à l’imaginaire de la personne humaine, et donc à la construction culturelle de l’intériorité qui est au travail en amont et en aval des Essais,

entre 1560 et 1630. Elle isole les différentes figures de soi qui ont cours et sont élaborées quand le royaume de France bascule dans la division religieuse, et dévoile un glissement capital autour de 1580. La représentation dominante de la personne, qui prévalait, appuyée sur les Écritures, sur Aristote, Thomas d’Aquin, Hippocrate ou encore Galien, fut mise en crise. « Car c’est moy que je peins » scrute un délitement subjectif insidieusement en oeuvre dans les consciences, puis discerne les mouvements et les tensions de restructuration qui interviennent durant le premier tiers du XVIIe siècle. Un livre qui souhaite inviter le lecteur à rentrer, comme par effraction, dans l’appréhension troublée de soi, toujours mouvante et bien souvent inquiète, qui était celle des contemporains du temps des troubles religieux.